Le gouvernement a prononcé jeudi la dissolution de deux groupes radicaux opposés – l’un d’ultra-gauche, l’autre d’ultra-droite. Mais la bataille juridique ne fait que commencer, et le Conseil d’État pourrait, une fois encore, bouleverser la donne.

Bruno Retailleau a annoncé la dissolution de la Jeune Garde en conseil des ministres. Ce groupe « antifa » connu pour plusieurs actions violentes a été fondé par Raphaël Arnault, député LFI. Le Conseil d’Etat va-t-il suivre ou annuler la décision comme ce fut le cas pour Révolution Permanente et les Soulèvements de la Terre ? Pour en parle, Jean-Yves Camus.

Cette semaine, à deux reprises, les députés ont de nouveau rejeté des textes par le biais de la procédure de la motion de rejet préalable. C’est la quatrième fois en un mois, cela commence à devenir une habitude, et surtout, cela interroge.

Lors de la première « Fête de la victoire » organisée par le RN, Marine Le Pen a renoué avec un discours virulent contre l’Union européenne, rompant ainsi avec des années de stratégie de normalisation. En accusant l’UE d’être un « empire marchand, wokiste et ultra-libéral », la cheffe de file du RN semble revenir à ses fondamentaux souverainistes. Faut-il y voir un simple rappel à sa base électorale ou un réel tournant stratégique face à la montée en puissance de Jordan Bardella et à l’évolution du paysage international ?

Olivier Faure a été réélu pour un nouveau mandat à la tête du PS. La parenthèse de la social-démocratie gestionnaire s’achève à mesure que le Parti socialiste cède, par ses alliances, à la radicalité, selon le philosophe Yves Roucaute.

L'État allemand a attribué un prix à une organisation qui le dénonce comme un oppresseur.

Un an après la dissolution de l’Assemblée nationale, 66% des Français jugent « mauvaise » la décision d’Emmanuel Macron de recourir à l’article 12 de la Constitution, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro. Six Français sur dix s’opposent à une nouvelle dissolution d’ici à l’élection présidentielle de 2027.

Le tandem explosif formé par Donald Trump et Elon Musk n’aura pas résisté aux chocs d’ego, aux désaccords stratégiques et aux ambitions rivales. De conseillers à rivaux, les deux titans de la politique et de la tech s’accusent désormais mutuellement, dans une guerre d’image où se mêlent orgueil blessé, stratégie de communication et appétit de revanche.

Il ne s’agit pas que de mots. L’étiquette infamante "d’extrême droite" est utilisée par les autorités pour justifier des attaques de grande ampleur contre la démocratie.

L’alliance de circonstance entre Donald Trump et Elon Musk n’aura duré que quelques mois. Elle se brise sur fond de désaccords budgétaires et de visions divergentes de l’avenir américain. D’un côté, une Amérique populaire, conservatrice et attachée à une forme de souveraineté ; de l’autre, les techno-libertariens qui misent sur l’innovation et l’autonomie du marché. Au-delà de la rupture personnelle, c’est tout un équilibre idéologique qui vacille : qui, de l’État ou des géants de la tech, mène encore le jeu ?

Aux Pays-Bas, la coalition gouvernementale menace d’exploser face à l’intransigeance de Geert Wilders sur la question migratoire. La possible éviction de la ministre de l’Immigration illustre les dilemmes profonds auxquels sont confrontés les partis populistes lorsqu’ils accèdent au pouvoir : comment rester fidèle à une ligne de rupture sans compromettre toute coalition ? Entre pressions de leurs électeurs, refus des compromis excessifs, et menaces de marginalisation, ces formations doivent jouer un équilibre instable. Une dynamique dont l’issue politique dépend aussi des concessions – ou non – que les partis traditionnels sont prêts à consentir.

L’assemblée nationale vient de ressortir, pour la première fois sous cette législature, un outil de lutte contre l’obstruction, le temps législatif programmé. Issu de la réforme constitutionnelle de 2008, ce mécanisme est censé endiguer les flots d’amendements, et permettre d’envisager la durée (et donc la date de fin) de la discussion d’un texte.

Les festivités qui ont accompagné la victoire du PSG en Ligue des champions ont été ternies par de nombreux actes de violence, à Paris mais aussi en province. Bilan de la soirée : plus de 560 interpellations, deux décès et des dizaines de blessés.

Donald Trump a réussi un coup de force électoral inédit : séduire une partie significative de la jeunesse américaine, pourtant historiquement acquise au camp démocrate. Derrière ce basculement, un vote de protestation plus qu’un ralliement idéologique, motivé par la précarité économique, la lassitude face au politiquement correct et le besoin de résultats concrets. Mais cette adhésion n’aura été qu’éphémère : quelques mois après son retour au pouvoir, Trump chute de 25 points chez les moins de 30 ans. Faut-il y voir le signe d’un électorat jeune devenu volatil, désidéologisé et mû par des réflexes consuméristes ?

Lors d’un déplacement en Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen s’est montrée critique envers Jordan Bardella après une question concernant l’avenir institutionnel de l'archipel.

Les dernières élections législatives partielles montrent une réorganisation du bloc central favorable aux Républicains. Peuvent-ils se prendre à rêver ? Pour en parler, Xavier Dupuy.

Enquête incisive sur les méthodes de Jean-Luc Mélenchon et les rouages de LFI, La Meute relance les débats sur les alliances et fractures au sein de la gauche française. Si l’ouvrage ne bouleverse pas les intentions de vote, il agit comme un révélateur des tensions internes, alimentant les critiques et renforçant les lignes de fracture entre une gauche modérée en quête de clarté et une France insoumise fidèle à sa stratégie populiste. À l’approche des municipales et de 2027, le livre éclaire une recomposition incertaine, entre aspirations à un front commun et risque de guerre fratricide.

Alors qu’il publie un livre pour exprimer sa colère sur l’état du pays, l’ancien premier ministre va devoir mener de front deux campagnes dans des contextes politiques… contradictoires.

Bruno Retailleau craint une accélération de l’entrisme des Frères musulmans dans la société, notamment dans le cadre de la campagne des élections municipales de 2026.

Le premier ministre semble avoir fixé son choix sur une proportionnelle par départements sans prime majoritaire.