La France pourrait se retrouver sans gouvernement stable du fait des censures potentielles, au moins jusqu'à la fin du mandat en cours.

Les débats à l’Assemblée, sur le projet de loi de Finances, ont montré une grande créativité dans la rédaction de nouvelles taxes. Bien souvent, en provoquant la consternation, tant nos parlementaires ont surtout montré leur méconnaissance des réalités techniques et économiques des secteurs qu’ils prétendent réguler par la taxation. 

Pour choisir le prochain Premier ministre, Emmanuel Macron multiplie les consultations. Ce faisant, il a toutefois décidé de ne convier qu’une partie des formations politiques représentées à l’Assemblée nationale.

Stéphane Vojetta, député des Français de l’étranger (apparenté au groupe macroniste), propose la démission simultanée des 577 élus de l’Assemblée nationale au 1er janvier pour débloquer la situation politique avec des élections législatives partielles.

Emmanuel Macron s'est adressé aux Français, ce jeudi 5 décembre, au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier. Il a notamment assuré qu'il accomplirait son mandat « jusqu'au bout ».

La chef du groupe RN à l’Assemblée semble avoir négligé l’impact que sa décision de censure pourrait avoir sur les électeurs de droite susceptibles de lui faire franchir le pas qui la sépare des 50,1% à une présidentielle.

Cela ressemble à une lapalissade : dans le cas de la motion de censure qui a renversé le gouvernement Barnier, il y aura un « avant » et un « après ».

En cherchant à substituer les experts aux politiques, Emmanuel Macron a fragilisé la démocratie française comme jamais.

Après la décision de Marine Le Pen et du RN de voter la motion de censure du NFP, Sophie de Menthon demande à Marine Le Pen de revenir sur ce "coup de tête".

Satisfaire ses électeurs à court terme est une chose. Attirer ceux qui séparent le parti des 50,1% à une présidentielle en est une autre…

Au-delà de l’exaspération et de la consternation du contribuable que nous sommes tous, le débat sur le budget 2025 a ceci d’intéressant qu’il agit comme un formidable révélateur de l’un des pires aspects du mal français.

Le gouvernement reste « ouvert au dialogue » avec le RN mais, pour trouver un compromis, « il faut être deux », a déclaré lundi la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, laissant entendre que l’exécutif pouvait évoluer sur le déremboursement des médicaments, une des lignes rouges du RN.

Le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le porte-parole du gouvernement, et à leur suite un certain nombre d’éminences macroniennes, n’annoncent rien de moins que l’apocalypse si le gouvernement est renversé.

Les dernières semaines ont démontré malheureusement que la voie parlementaire n’a pas débouché sur le réalisme et la responsabilité indispensables au sauvetage de notre pays.

Les concessions négociées sur le budget peuvent éviter la tempête financière. Michel Barnier va sauver son gouvernement, mais n’évitera pas la classe politique française de s’enfermer dans l’irresponsabilité et d’imposer des risques aux investisseurs étrangers.

63% des Français sont favorables à la démission d’Emmanuel Macron en cas de censure du gouvernement selon un sondage de BFMTV.

La maire de la capitale a annoncé mardi qu’elle ne briguerait pas un 3e mandat.

Le gouvernement Barnier devrait passer Noël : le budget idéal des Français est Barnier-compatible. Une étude de l'Observatoire Hexagone a sondé les Français pour savoir quel serait le budget idéal : moins d’impôts, moins de dépenses sociales, mais plus d’investissements sur la sécurité et l’environnement.

Sous l’impulsion des Insoumis, l'Assemblée nationale devrait se prononcer ce jeudi sur l’abrogation de la réforme Dussopt-Macron et pour faire bonne mesure de celle portée par Marisol Touraine pendant le quinquennat Hollande.

Le Premier ministre sera peut-être contraint de faire ce qu’il refusait jusqu’alors : mettre tout le monde autour de la table.