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Laurent Wauquiez pourrait être tenté de rentrer au gouvernement.Politique
Dilemme politiquePour Wauquiez, après l'échec, la tentation du pouvoir

Laurent Wauquiez se retrouve à un carrefour stratégique. Après avoir longtemps joué la carte de l’extérieur à la suite de son échec à l'élection interne de LR remportée par Bruno Retailleau en Mai dernier, le chef des députés LR semble prêt à envisager une entrée au gouvernement, entre opportunité de reconstruction politique et risques d’alignement avec l’exécutif.

Le nouveau Premier ministre et ancien ministre des Armées, Sébastien Lecornu, arrive à la cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur à l'Hôtel Matignon à Paris, le 10 septembre 2025.(Photo de Ludovic MARIN / AFP)Politique
Dos au murSébastien Lecornu cerné sur sa gauche et sa droite par des menaces de censure du PS et du RN

Alors que les consultations vont bon train autour du Premier Ministre pour former un gouvernement susceptible d'échapper à la censure par l'assemblée nationale, les pressions sont maximales autour de la majorité présidentielle. François Hollande a appelé à un compromis avec le PS, tandis que le RN, par la voix de son porte-parole annonce la censure comme "très probable", appelant Sébastien Lecornu à ne "pas faire de macronisme".

Un manifestant brandit un fumigène près d'une barricade en feu lors d'une manifestation du mouvement « Bloquons tout », dans le sud-est de Paris, le 10 septembre 2025. (Photo by Alain JOCARD / AFP)Politique
Mobilisation chaotiqueMouvement du 10 septembre : plus de 75 interpellations à Paris et en Île-de-France

La journée de mobilisation « Bloquons tout » a débuté dans une atmosphère tendue dans la capitale. Blocages du périphérique, heurts entre forces de l’ordre et manifestants, dépôts de bus paralysés et lycées filtrés par des élèves : dès l’aube, l’agglomération parisienne a été secouée par une série d’actions coordonnées. La préfecture de police a annoncé avoir procédé à 75 interpellations en seulement quelques heures, tandis que 6 000 policiers et gendarmes ont été déployés pour contenir la contestation.

Emmanuel Macron et François Bayrou lors d'une réunion à l'Elysée.Politique
Quinquennat embourbé« Emmanuel Macron est carbonisé » : après l'échec du vote de confiance au gouvernement, le président au pied du mur

Le troisième Premier ministre en un an vient de tomber, laissant Emmanuel Macron seul en première ligne. Après l’échec cuisant de François Bayrou à obtenir la confiance de l’Assemblée nationale, le chef de l’État doit une nouvelle fois trouver en urgence un successeur capable de tenir face à une opposition résolue. À l’Élysée, on promet un nom « dans les tout prochains jours ». Mais dans un climat de crise politique durable, l’exécutif se heurte à une équation quasi insoluble.

Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France, pose lors d'une séance photo à Paris le 28 août 2025. (Photo Alain JOCARD / AFP)Politique
Décision complexeÀ Matignon, Macron songe à Xavier Bertrand pour incarner un profil anti-RN et compatible avec la gauche

Après la chute de François Bayrou, Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre. Dans un climat de tension politique et financière, le chef de l’État explore plusieurs pistes. Parmi elles, celle d’un Xavier Bertrand en chef de gouvernement refait surface. Un scénario déjà envisagé l’an dernier, mais écarté sous la pression du Rassemblement national, et qui pourrait aujourd’hui revenir au centre du jeu.

Jean-Luc Mélenchon (à droite), chef du parti de gauche La France Insoumise (LFI), s'entretient avec Olivier Faure, membre du Parti socialiste, lors d'une conférence de presse à Paris, le 19 mai 2022, pour présenter le programme de la coalition de gauche Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) en vue des élections législatives françaises de 2022. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)Politique
Déséquilibré de la terreurLFI / PS : et si la peur était en train de changer de camp ?

A la faveur de la chute du gouvernement Bayrou, les Socialistes, par la voix de Boris Vallaud, se sont présentés comme les successeurs naturels du Béarnais à Matignon, réclamant au président Macron le droit de gouverner. Un choix aux antipodes de celui de la France Insoumise qui continue à réclamer la démission du chef de l'Etat. Devant de telles divisions, le Front Populaire paraît plus divisé que jamais et la guerre des gauches semble poindre. Décryptage.

avec Gabriel RobinetPhilippe Moreau-Chevrolet