5 autres dangers tout aussi graves pour l'humanité que le dérèglement climatique<!-- --> | Atlantico.fr
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La pollution tue déjà beaucoup de Français.
La pollution tue déjà beaucoup de Français.
©Reuters

Coup de chaud

La COP21 réunit la majorité des pays de ce monde pour tenter de contrer le dérèglement climatique. Mais le réchauffement de la planète n'est pas la seule menace qui pèse sur l'humanité. Et pour certaines, la lutte est toute aussi capitale et complexe.

François Bricaire

François Bricaire

François Bricaire est un médecin. Il est chef du service Maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris. Il est professeur à l'Université Paris VI-Pierre et Marie Curie.

 

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Jean-François Narbonne

Jean-François Narbonne

Jean-François Narbonne est l'un des experts de l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire, professeur de Toxicologie, expert pour l’affaire du Chlordécone.

Il est par ailleurs professeur à l'Université de Bordeaux 1 et docteur en nutrition.

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Hervé  Le Guyader

Hervé Le Guyader

Hervé Le Guyader est professeur de biologie évolutive à l'Université Pierre et Marie Curie. 

Directeur du laboratoire "Systématique, adaptation, évolution" CNRS-UPMC-MNHN-IRD-ENS.

A retrouver ici 

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  • L'hiver nucléaire, crépuscule de l'Homme ?
  • Le transhumanisme est-il si bon pour l'humanité ?
  • La pollution tue déjà beaucoup de Français.
  • "Les antibiotiques c'est pas automatique", et en plus pour la survie de l'humanité ce n'est pas très pratique.
  • Quand l'intelligence artificielle devient plus forte que l'homme, le robot gagne-t-il  ?

1. Méga astéroïdes, méga volcans et "hiver nucléaire"... Apocalypse Now ?

Il ne se passe pas une année sans qu'un astéroïde massif n'apparaisse dans le ciel de la Terre, prêt à nous percuter. Heureusement, ils circulent encore trop loin de notre planète pour représenter un réel danger. En 1908, une explosion, équivalant à 37 bombes nucléaires, ravage une partie de la Sibérie. Les scientifiques suspectent un astéroïde d'une cinquantaine de mètres de diamètre. Le dernier objet céleste passé près de la Terre, en janvier 2015, faisait… 550 mètres de diamètre. Et le vrai problème, c'est que les scientifiques peinent à détecter en amont ces astéroïdes. Fin 2014, une centaine de personnalités du monde de la science, de la culture et de l'entreprise venues de tous pays, ont lancé un appel à intensifier les recherches. "On ne sait toujours pas dans quelles conditions un astéroïde va exploser dans l'atmosphère ou impacter la Terre" résume Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS au site TFNews.

Dans le magnifique parc de Yellowstone, aux Etats-Unis, se prépare peut-être le début de l'apocalypse. Il s'agit d'un supervolcan, qui provoquerait une éruption inégalée jusqu'à présent, 1000 fois plus puissante qu'une éruption classique. Non seulement une bonne partie des Etats-Unis serait ravagée mais le dégagement massif de cendres dans l'atmosphère provoquerait un "hiver volcanique" qui bloquerait toute lumière pendant plusieurs années. Sans soleil, la Terre commencerait à mourir. On suppose qu'un tel événement a pu être à l'origine de l'extinction des dinosaures. Et le problème, c’est que le supervolcan du Yellowstone est le mieux placé pour ce type de destruction. Heureusement, une nouvelle éruption n'est pas pour demain. La dernière est survenue, il y a plus de 600 000 années. Selon l'Institut d'études géologiques des États-Unis, il y a une chance sur 1000 pour que cela se reproduise au 21ème siècle. Si certains scientifiques parlent "d'hiver nucléaire", il ne s'agit pas d'une menace nucléaire en tant que telle. Ce terme fait référence au fait que la pollution découlant d'un méga volcan ou d'un méga astéroïde rendrait l'atmosphère si impure et la biodiversité si perturbée que le résultat pourrait être comparé aux effets de l'explosion d'une bombe nucléaire sur un territoire précis.

>>>>A lire aussi : Si l'apocalypse c'était maintenant, les scientifiques établissent que ce serait pour l'une de ces 12 causes

2. Transhumanisme VS la survie de l'Homme ?

Hervé Le Guyader : Sur ce sujet tout d'abord, soit vous êtes transhumanistes soit vous ne l'êtes pas. Si vous êtes favorable au transhumanisme vous allez dire qu'avec toute la technologie qu'elle soit biologique ou non biologique, on va augmenter l'Homme, son patrimoine génétique et on va en faire un être extraordinaire. Si vous n'êtes pas transhumaniste, vous allez avoir comme point de vue que l'on va effectivement augmenter quelques individus mais pas tous. Je ne pense pas que le paysan du Sahel va réussir à être augmenté aussi facilement que d'autres. Ces opérations ont un coût tout simplement. C'est plutôt la classe supérieure de Californie qui va l'être si vous voyez ce que je veux dire (sourire). Je caricature mais volontairement pour mieux me faire comprendre.

Partant de là qu'allez-vous faire? Vous allez jouer sur quelques individus, peut-être qu'à un moment donné vous allez réussir à jouer sur son génome, en remplaçant certains gènes de susceptibilité à certaines maladies ou en augmentant des données au niveau cardiovasculaire, etc. Mais il faut être clair : lorsque vous avez des populations de plusieurs milliards d'individus, il n'y a plus d'isolat, tout le monde se déplace avec une énorme mixité qui se fait, l'évolution s'en voit donc ralentie.

Pour résumer les choses, c'est ce que je dis à mes étudiants, lorsque vous avez une toute petite population qui arrive sur une île, tout va aller très vite. Et si cette population réussit, elle va augmenter le nombre de ses individus. Et plus il y aura d'individus, plus l'évolution va se faire lentement. Si vous pensez en vitesse d'évolution, vous avez une proportionnalité inverse avec le nombre d'individus. Donc l'Homme actuellement, si vous pensez comme les transhumanistes, cela ne pourrait réellement déboucher sur quelque chose que si ces Hommes augmentés se reproduisent entre eux en faisant une sorte d'isolat génétique.

Mais c'est là qu'il y a un problème. Déjà, il y aura une inégalité de fait entre ceux qui seront augmentés, puis isolés, et les autres. Mais ce n'est pas tout. Vous savez qu'au point de vue évolutif, vous ne savez jamais prédire quel va être votre futur environnement ni quels sont les gènes qui sont susceptibles d'être sous sélection dans un environnement qui va changer. Prévoir une évolution à long terme sur un génome de 25 000 gènes c'est quelque chose qu'on ne sait pas faire actuellement. Les transhumanistes font soit semblant de ne pas le voir, soit ils ne sont pas compétents de ce point de vue là, soit encore ils ferment les yeux sur ce problème en pensant qu'il va être résolu. On sait lire un génome mais on ne sait pas maitriser un génome dans un environnement changeant.

3. La pollution, quand l'humanité tousse...

La pollution favorise le réchauffement climatique. D'une certaine façon, les grands pollueurs que sont la Chine et les Etats-Unis, en émettant de grandes quantités de CO2, contribuent en grande partie au dérèglement climatique qui a et aura un impact à la hausse sur la mortalité dans le monde. Pour indication, selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), 7 millions de personnes sont mortes prématurément dans le monde du fait de la pollution de l'air en 2012. En France, la pollution aux particules fines serait à l'origine de plus de 40 000 morts prématurées par an.

Mais la pollution est d'ores et déjà une grande tueuse dans les pays développés et notamment en France. A titre d'exemple, la pollution domestique est un vrai fléau. Chaque année en France, une centaine de décès sont imputés à une intoxication au monoxyde de carbone. C'est d'ailleurs la première cause de mortalité accidentelle par intoxication dans le pays. Et à la pollution domestique s'ajoute la pollution subie sur son lieu de travail. Usage de pesticides ou encore inhalation d'amiante, il faut dire qu'entre 1965 et 1995 cette dernière a été la cause de la mort de 35 000 personnes. Et d'ici 2025 le chiffre pourrait croître de 50 000 à 100 000 décès.

Atlantico.fr : En quoi la pollution est-elle toujours une vraie menace pour l'homme ?

Jean-François Narbonne : Les contaminants chimiques peuvent avoir un effet toxique direct pour l’homme mais peuvent aussi polluer son environnement induisant une pollution indirecte via par exemple l’alimentation, mais affectant aussi le fonctionnement de son écosystème (par exemple perturbant le cycle de vie des abeilles des oiseaux ou des poissons). 

N’a-t-on pas déplacé le problème des pays développés vers les "autres" pays ?

Jean-François Narbonne : Le processus de mondialisation  a effectivement déplacé les problèmes de pollution. La phase initiale de développement dit moderne qui touche l’industrie lourde, la chimie et l’agriculture se fait dans des conditions de forte pollution avant que la réaction de la société et les dégâts qui vont eux même nuire à l’économie impose des normes sévères ou des délocalisations.

Qui sont les premiers touchés par ce risque de pollution ?

Jean-François Narbonne : Les premiers touchés sont en général les travailleurs qui sont exposés à de fortes doses et sur de longues périodes. Par exemple le classement des substances cancérigènes à l’IARC (Agence Internationale de la Recherche sur le Cancer) se fait essentiellement sur la base de résultats de cohortes de travailleurs exposés. Viennent ensuite les riverains des installations industrielles et donc souvent des villes. Dans les campagnes les travailleurs agricoles sont les plus exposés aux pesticides par exemple, puis les riverains.

Quels sont les premiers pays concernés par la pollution ?

Jean-François Narbonne : Le développement industriel a d’abord touché l’Europe et les Etats-Unis puis le Japon, la Corée du Sud, puis l’Amérique du Sud, la Chine et l’Inde, la suite devant se produire en Afrique. Pour la France et l’Europe le plus fort de la pollution a eu lieu au cours des 30 glorieuses de 1955 à 1985, les pollutions étant en gros dix fois inférieures aujourd’hui et surtout les polluants cumulatifs ayant été interdits bien que toujours présents dans notre environnement.

Quelle(s) solution(s) la/les plus évidente(s)?

Jean-François Narbonne : La solution est évidemment de modifier fondamentalement nos processus en passant de l’industrie lourde et de la synthèse chimique à l’économie écologique utilisant les énergies naturelles, les processus biologiques bref, les extraordinaires capacités de la nature au lieu de la détruire. Par exemple chez nous, on urbanise, bétonne et asphalte les riches terres arables et bien irriguées qui peuvent abondamment nous nourrir alors que l’on importe des fruits et légumes gorgés d’eau (tomates, oranges, concombres,…) de pays arides et semi désertiques nécessitant de plus des transports générateurs d’effets de serre. Ces problèmes fondamentaux ne sont pas traités par la COP21 !

4. Résister à la résistance aux antibiotiques

Atlantico.fr : En quoi la résistance aux antibiotiques peut représenter un danger pour l'Homme ? Peut-elle déboucher sur "l'anéantissement" de l'espèce humaine ?

François Bricaire : Lorsque l'on connait l'importance des antibiotiques dans la thérapeutique dans le monde, on peut imaginer les conséquences d'une résistance des bactéries vis-à-vis de ces molécules antibiotiques. Cela veut dire que l'on diminue considérablement nos possibilités d'arsenal thérapeutique.

Par contre je pense que ce terme "d'anéantissement" de l'espèce humaine est beaucoup trop fort. Il y a beaucoup de choses qui permettent de tempérer ce propos. Nous avons effectivement des bactéries multi résistantes ce qui ne veut pas dire qu'elles seront les plus répandues dans le monde même si elles augmentent et s'étendent géographiquement. De plus, ces bactéries multi résistantes sont souvent, pas toujours, moins agressives que les naturelles sensibles aux antibiotiques. C'est ce que l'on appelle la virulence. Enfin, si les antibiotiques sont de moins en moins efficaces, la recherche permettra forcément de trouver une solution. En d'autres termes l'Homme sera en mesure de répondre à cette nouvelle agression.

Quelles sont les principales BMR (Bactérie Multirésistante aux antibiotiques) ?

François Bricaire : Il y a des staphylocoques devenus résistants contre un certain nombre d'antibiotiques. Dans les pays où l'on prend un certain nombre de précautions et de moyens de lutte, on arrive à contrôler et limiter voire même à faire régresser les bactéries multi résistantes. En bactériologie les bactéries à gramme négatif, souvent présentes dans le colon des animaux et des hommes par contact, augmentent leur capacité de multi résistance. Il y a également des tuberculoses qui deviennent résistantes aux antibiotiques qui posent bien évidemment des problèmes de traitement pour les malades.

Quelle est la différence entre résistance naturelle et résistance acquise ?

François Bricaire : Il y a des résistances naturelles : certains germes par structure de base ne sont pas sensibles à certaines actions des familles d'antibiotiques. Par exemple : un streptocoque qui est un germe assez banal, on sait très bien qu'il est résistant à des antibiotiques comme les aminosides. On tient compte de ces résistances naturelles lorsque l'on doit choisir des médicaments. Par opposition, existent des bactéries qui acquièrent une résistance. Ces mécanismes de résistance ont été acquis par ces bactéries au contact d'antibiotiques. 

Comment concrètement une bactérie devient résistante ? Quel est le principal mécanisme ?

François Bricaire : Pour ce faire, la bactérie doit être mise en présence d'antibiotiques. L'utilisation des antibiotiques conditionne donc ce mécanisme. Ces résistances correspondent à ce que l'on appelle communément la "pression de sélection" : plus vous mettez un antibiotique présent sur une bactérie, plus celle-ci va être en situation d'acquérir de la résistance. C'est la raison pour laquelle lorsqu'on prescrit mal et trop les antibiotiques, on met ces derniers en présence de bactéries et on facilite l'émergence de résistance. L'utilisation abusive des antibiotiques en médecine humaine comme en médecine vétérinaire, dans l'élevage par exemple pour faciliter la croissance des animaux, est mauvais car cela augmente la pression de sélection et donc le risque de multi-résistance.

Quelle est la solution pour éviter cette issue ?

François Bricaire : Pour résister à cela, plusieurs réponses sont possibles. D'abord il y a toujours des règles d'hygiène, la nécessité de repérer les malades dans les structures hospitalières qui arrivent de certaines zones géographiques où l'on sait qu'il y a de la multi-résistance. L'objectif est d'isoler les malades et faire en sorte que ces bactéries ne soient pas transmises à d'autres individus. Cela est compliqué et nécessite beaucoup de travail de la part du personnel hospitalier, beaucoup de moyens aussi, mais cela est indispensable. Ensuite, il s'agit de trouver de nouvelles molécules antibiotiques. L'industrie pharmaceutique a cette mission. C'est difficile techniquement et aussi parce que stratégiquement chercher des antibiotiques qui vont être destinés à un nombre de malades limité n'est pas forcément toujours "rentable". La recherche coûte très cher.

L'enjeu n'est-il pas de réguler davantage les laboratoires pharmaceutiques ?

François Bricaire : Il faudrait faciliter la possibilité de rentabiliser la recherche pour l'industrie avec des licences plus nombreuses et peut-être plus chères. Tout cela est très compliqué puisque l'on n'est pas dans une période où les finances publiques permettent aisément d'augmenter les prix. Il est clair que l'industrie doit être motivée pour qu'elle puisse rechercher correctement les molécules. On peut également trouver des alternatives à l'antibiothérapie. Nous connaissons par exemple des virus capables de détruire des bactéries. Ils ne sont pas agressifs pour l'homme mais peuvent éliminer des bactéries. On les injecte à l'Homme pour les détruire. Il reste des possibilités de recherche et des molécules pouvant agir contre les agents infectieux, dans le monde marin par exemple que l'on a un peu négligé.

En conclusion : bien gérer les antibiotiques c'est déjà une bonne approche pour freiner le phénomène de résistance. La prescription reste obligatoire mais ça devient mauvais lorsque l'on en prescrit trop ou mal.

5. Une intelligence artificielletrop développée

Tout le monde a en tête la voix HAL 9000, le pilote du vaisseau spatial Discovery One, dans le film Kubrick 2001 : L'Odyssée de l'espace. Ce super ordinateur, doté d'une Intelligence Artificielle très développée, va décider de se retourner contre l'homme. Souvent traité dans la science-fiction, ce thème pourrait bien devenir une réalité. En tout cas, c'est la conviction du célèbre physicien Stephen Hawking. "Prend-on assez au sérieux l’intelligence artificielle ?" demande-t-il dans une tribune publiée dans The Independent au mois de mai 2014. "Réussir à créer une intelligence artificielle serait le plus grand événement dans l’histoire de l’homme. Mais ce pourrait aussi être le dernier" tranche-t-il.

"On peut imaginer qu'une telle technologie déjoue les marchés financiers, dépasse les chercheurs, manipule nos dirigeants et développe des armes dont on ne pourra pas comprendre le fonctionnement", ajoute-t-il. Beaucoup jugent cette sortie "alarmiste" mais les scientifiques ne sont pas encore en mesure de savoir comment les ordinateurs du futur prendront en compte l'humanité.

>>>>A lire aussi : Si l'apocalypse c'était maintenant, les scientifiques établissent que ce serait pour l'une de ces 12 causes

... Et à part ça ?

L'Apocalypse ne manque pas de scénarii... Le risque des pandémies est bien réel. Grippe H1N1, grippe espagnole (après la 1ère Guerre mondiale), peste noire (en Europe au XIVème siècle), Ebola ou encore le Sida... Toutes ces maladies ont montré, à travers une mortalité forte et/ou rapide et une contagion plus ou moins difficile à endiguer, que l'humanité risque gros à voir se développer un jour un virus plus récalcitrant que d'habitude. Pour rappel, dans le monde, une personne meurt du Sida toutes les 30 secondes. On estime à plus de 25 millions le nombre de personnes mortes du Sida depuis le début de la maladie au début des années 1980. 

Attention aussi à lever la tête... Aujourd'hui, il existe environ 20 000 ogives nucléaires dans le monde, soit 400 à 500 000 fois la puissance d’Hiroshima. Une puissance largement suffisante pour détruire toute trace de l'humanité sur le globe. Si le conflit nucléaire s'est éloigné depuis la fin de la guerre froide, les nouvelles tensions entre les Américains et les Russes remettent au cœur du débat le risque d'une escalade nucléaire. Surtout, la multiplication des acteurs possédant la bombe rend son détournement plus probable qu'auparavant. L'Inde et le Pakistan, en conflit larvé depuis 60 ans, ont déjà montré leur capacité à développer des armes de ce type. L'Iran est régulièrement accusé de fabriquer des bombes sous couvert de programme nucléaire civil tandis qu'Israël est officieusement une puissance nucléaire. Reste la Corée du Nord, qui a procédé à plusieurs essais ces dernières années.

Et la menace peut aussi être beaucoup plus diffuse. Le système global pourrait s'effondrer comme certains scientifiques le craignent. Ce terme générique se réfère à un effondrement économique ou sociétal à une échelle globale qui impliquerait une révolte civile et un effondrement de la loi qui rendraient impossible la continuation de la vie humaine sur Terre. Il y a trop de facteurs inconnus pour prévoir quelles seraient les conséquences d'un tel désastre mais des effets de la sorte ont déjà été observés dans des systèmes intrinsèquement liés comme l'écologie et la finance. L'éventualité d'un effondrement est plus probable quand plusieurs systèmes dépendent les uns des autres.

... Si l'Apocalypse doit se produire un jour, elle se trouve sans doute dans cette article. Mais laquelle ?

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