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Patrick Weil : "Les quatre piliers de l’identité nationale" (partie 2)
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Bonnes feuilles

Depuis le traumatisme de janvier 2015, la République n’a cessé d’être invoquée et convoquée, notamment lors des immenses manifestations du 11 janvier. Fondement de notre société, socle de la citoyenneté et rempart de notre laïcité, elle fut aussi décriée. A force de ne pas tenir ses promesses, il lui fut reproché de favoriser l’entre-soi, le communautarisme, voire l’apartheid social. Après la Concorde… vint le temps de la discorde. C’est alors que la volonté de questionner Patrick Weil apparut comme une évidence. Extrait de "Le sens de la République", publié chez Grasset (2/2).

Patrick Weil

Patrick Weil

Patrick Weil est directeur de rechercher au CNRS. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence, dont La France et ses étrangers (Calmann-Lévy, Folio) et Qu’est-ce qu’un français ? (Grasset, 2002). Patrick Weil est aussi directeur de collection chez Grasset.

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Nicolas  Truong

Nicolas Truong

Nicolas Truong est journaliste, responsable des pages Idées-Débat du Monde.

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Le deuxième pilier estla langue française, langue de l’Etat depuis août 1539, qui a été un instrument d’unification culturelle du royaume de France puis de la République. Instrument d’émancipation, de l’école pour tous, de la diffusion d’idées et de débats, son statut au coeur de la république des lettres donne à la culture et à l’intellectuel en France une place sans pareille, nous assure un rayonnement dans le monde bien supérieur à la taille de notre pays.

La mémoire de la Révolution – le plus souvent positive – que nous partageons avec les Américains, mais qu’aucun autre peuple d’Europe ne possède, constitue le troisième pilier. Ni l’Italie, ni l’Espagne, ni l’Angleterre, ni l’Allemagne ne commémorent leur révolution. Malgré la Terreur et d’autres excès, elle reste une référence à gauche bien sûr mais aussi à droite. Cela se traduit par des formes de mobilisation particulières pour changer les politiques ou les institutions quand nous n’en sommes pas satisfaits, qui nous font là aussi reconnaître dans le monde entier.

La laïcité enfin, reposant depuis 1905 sur trois principes, la liberté de conscience, la séparation des Eglises et de l’Etat, le libre exercice de tous les cultes. Elle s’est imposée depuis 1945 comme la référence commune de croyants de plus en plus divers et d’athées ou d’agnostiques de plus en plus nombreux.

Voir la partie 1 ici

Extrait de "Le sens de la République", de Patrick Weil, publié chez Grasset, 2015. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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