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Où va la France ?
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Tribune

La Chine faiblissant, les États-Unis restent la seule source véritable de croissance mondiale. La France se trouve particulièrement exposée, et ne doit pas se tromper dans ses prochains choix.

Pierre Haas

Pierre Haas

Pierre Haas, après avoir servi comme officier dans les Forces françaises libres du Général de Gaulle, a fait carrière de 1950 à 1965 comme directeur général de Continental Grain France, puis à partir de 1963 à la Banque Paribas comme directeur des affaires financières internationales, puis président de Paribas International.

Il a été membre de nombreux conseils d’administration parmi lesquels on citera : Schneider S.A., Newmont Gold à Denver, Power Corporation du Canada et Power Financial.

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Confrontés à la multiplication des turbulences de toute nature et à une croissance flageolante, les responsables politiques de la planète se rejoignent dans une quête, anxieuse, des moyens de la conforter, pour combattre la menace de déflation.

Menace accrue par l’affaiblissement du soutien chinois à l’activité économique mondiale, laissant l’Amérique comme seule source de croissance.

Dans ce contexte la France se trouve particulièrement exposée.

Les médias ont accueilli comme une surprise la demande de Bruxelles de nous voir honorer l’engagement de réduction progressive du déficit budgétaire pour le ramener à 3 % du PIB.

Engagement privant le pouvoir de l’arme de la dépense publique comme soutien de l’économie.

En assortissant le Pacte de Responsabilité d’une baisse de 50 milliards des dépenses de l’État, le président Hollande avait déjà renoncé à cette forme de stimulation.

Il s’agit de sa part d’un acte de raison. Accroître un endettement approchant 100 % du revenu national, porterait atteinte au crédit souverain de la France, un des meilleurs du monde.

L’intérêt général sera bien servi par cette manière d’agir, reconnaissant le secteur privé comme la source de la création de richesses. A la condition que sa performance bénéficie du soutien des réformes structurelles indispensables à la relance de l’activité économique.

Seul le Chef de l’Exécutif dispose du pouvoir de présenter au Parlement les lois permettant l’adoption de réformes dont tout le monde sait, plus ou moins consciemment, qu’elles sont indispensables.

Leur efficacité future se mesurera à la violence des oppositions que leur contenu suscitera chez les syndicats, chez les patrons, dans la force de travail et chez les collectivités régionales, départementales et locales.

Leur passage, dans ces conditions, ne pourra être obtenu que par une implication, totale, du Président de la République.

Implication qui lui demandera beaucoup de courage, de temps et comportera un risque pour sa réélection.

Sa place dans l’Histoire est à ce prix. Le temps de la procrastination est passé.

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