Marine Le Pen reconnaît une « maladresse » après les propos de Grégoire de Fournas à l’Assemblée nationale

Le député RN de Gironde, Grégoire de Fournas, s'est vu infliger ce vendredi une exclusion de 15 jours de l'hémicycle après ses propos polémiques au sein de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen a dénoncé vendredi la réaction du bureau de l'Assemblée nationale et des élus des autres groupes.

Mercredi, alors que le député LFI Carlos Martens Bilongo prenait la parole dans l'hémicycle sur la question d’un bateau de SOS Méditerranée qui cherchait un port où accoster, le député RN Grégoire de Fournas l'a interrompu en criant: « Qu'il(s) retourne(ent) en Afrique! ». Grégoire de Fournas se défend en affirmant qu'il visait le bateau, et non pas le député insoumis.

Interrogée par les journalistes dans les couloirs de l'Assemblée nationale sur sa position quant aux mots utilisés par Grégoire de Fournas, la présidente du RN Marine Le Pen a reconnu ce vendredi une « maladresse » :

« Oui, très certainement. Mais encore une fois, si un propos qui manque de finesse devait faire l'objet d'une exclusion de l'Assemblée nationale, on se sentirait à l'aise, on aurait de la place ».

Marine Le Pen a dénoncé une réaction selon elle démesurée suite à la sortie du député.

Sur Twitter, elle a dénoncé un « procès politique », selon elle, « contraire à la démocratie et à la liberté d'expression ».

Après avoir pris connaissance de la sanction qui lui a été infligée, Grégoire de Fournas a de son côté réagi en se disant « innocent » :

« Je suis totalement innocent des faits que l’on me reproche. Je ressens cette sanction d’une dureté inouïe avec une grande injustice. Mais respectueux de l’institution, je m’y soumets », a-t-il indiqué sur Twitter.