Non il ne dort pas : il est occupé ailleurs.
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Rue Saint-Guillaume sur la façade de Sciences Po on a vu apparaître les tags suivants : une étoile de David barrée, « mort à Israël », « kouffars ». C’est signé.
La presse en parle. Mais quand même pas trop. Car à une époque où l’on décapite et où l’on égorge ces inscriptions sont assimilées à de futiles enfantillages. Ou dans une hypothèse plus vengeresse à de quelconques incivilités. Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, proteste ainsi que l’Union des étudiants juifs de France. Pas l’Unef !
Gérald Darmanin a deux casquettes, il est ministre de l’Intérieur et ministre des Cultes. On suppose que si de tels tags avaient été découverts sur les murs d’une synagogue, le ministre des Cultes (Darmanin) se serait déplacé.
Mais le ministre de l’Intérieur (Darmanin), aurait quand même dû se rendre à Sciences Po car il est garant de l’ordre public. Sa présence là-bas aurait eu valeur de symbole.
Le ministre des Cultes (toujours Darmanin) s’est déplacé à Rennes où des tags anti-musulmans sont apparus sur les murs d’une mosquée. On ne le lui reprochera pas : ces inscriptions imbéciles sont parfaitement odieuses. Pour autant on s’étonnera de ne jamais avoir vu le ministre des Cultes (Darmanin encore) devant les décombres fumants d’une église incendiée.
Quelques dizaines d’entre elles brûlent chaque année. Il s’agit d’actes criminels manifestement anti-catholiques. Mais peut-être qu’il y en a trop pour que le ministre des Cultes (Darmanin) s’y rende ?
En réalité il ne s’agit pas de ça. En effet les Juifs se tiennent tranquille. Pas d’émeutes dans leurs quartiers (mais y-a-t-il des quartiers juifs ?). Quant aux catholiques, ils sont encore plus pacifiques que les Juifs. Depuis 2000 ans, on leur a appris à tendre l’autre joue. S’agissant d’une autre confession ce n’est pas pareil…
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