Regardez cette vidéo pour voir ce qu’on trouve dans un « camp de concentration à ciel ouvert »<!-- --> | Atlantico.fr
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Gaza Palestine supermarché Hyper Mall
Gaza Palestine supermarché Hyper Mall
©DR / Capture d'écran Youtube

Blocus, vous avez dit blocus ?

Les images sont parlantes. Et elles surprennent un peu comparées aux clichés habituels.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Quand on dit « Gaza » il faut ajouter aussitôt : « camp de concentration à ciel ouvert ». L’expression a été forgée par les gauches pro-palestiniennes car Auschwitz les Juifs connaissent bien. Il ne faut pas oublier non plus de l’assortir d’une mention obligatoire : « les victimes sont devenues des bourreaux ».

Selon ce rituel psalmodié depuis des années à Gaza on meurt de faim, de maladie. La faute évidemment au blocus Israélien. On le dénonce sans jamais citer le blocus égyptien. Et pour cause : les Egyptiens sont des Arabes comme les habitants de Gaza. Et des Arabes ne peuvent pas faire de mal à d’autres Arabes. Les Juifs s’en chargent.  

Et soudain dans cet océan de souffrance surgit la vision féérique d’un centre commercial. Tout beau, tout neuf : sa construction a coûté 4 millions de dollars et ses escaliers mécaniques ont été importés d’Israël. Ce centre commercial, qui n’a rien à envier aux nôtres, c’est la caverne d’Ali Baba. Il porte le joli nom d’Hyper Mall.

On y trouve de tout. De la viande, des fruits, des légumes, des vêtements, des appareils ménagers. Et ça ne désemplit pas. Curieusement on y voit que des hommes. On sait que les femmes sont très dépensières et qu’il vaut donc mieux qu’elles restent à la maison. Mais l’hypothèse la plus recevable est qu’elles ont toutes été tuées par les Israéliens.

Eh oui ce « camp de concentration à ciel ouvert » recèle bien des surprises. C’est quand même un peu éloigné d’Auschwitz… Continuons à chicaner. La monnaie en cours à Gaza est le shekel israélien, pas la livre égyptienne. L’électricité dont l’enclave a besoin est fournie par Israël. Tous les jours, des camions, venant de la maudite entité sionniste, acheminent des milliers de tonnes de marchandises vers Gaza. Ce blocus qui bouleverse les bonnes consciences semble avoir plus de trous que le gruyère.

A Gaza, il y a une université avec des milliers d’étudiants et d’étudiantes. Un centre culturel français y accueille tous les jours ceux qui veulent s’enrichir au contact de notre civilisation. De temps en temps, certes, des bombes israéliennes s’abattent sur Gaza ripostant aux roquettes tirées par le Hamas qui fait le service minimum pour montrer qu’il combat les Juifs.

Mais surtout ce qui pleut sur Gaza ce sont les millions de dollars qu’y déversent l’ONU, le Qatar et d’autres Etats du Golfe. Sans ça comment croyez-vous que les Gazaouis pourraient aller faire leurs courses dans ce si beau supermarché ? Si vous êtes tentés, vous pouvez y aller vous aussi.

En tant que Français, vous passerez – après quelques contrôles tatillons – les check points égyptiens ou israéliens. Bien sûr, le voyage en avion pour se rendre au Caire ou à Tel Aviv ça fait un peu cher. Allez-y quand même. Les produits proposés par le supermarché (dont nous vous rappelons qu’il est installé dans « un camp de concentration à ciel ouvert ») sont à des prix défiants toute concurrence et vierges de tout pesticide.  

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