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Sarkozy, Hollande : 
franchement égaux...
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Zone franche

Nicolas Sarkozy a fait la preuve qu'il restait un présidentiable au moins aussi enthousiasmant que François Hollande. C'est dire.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Pas mauvais, François Lenglet hier soir face à Sarkozy. Anne-Sophie Lapix ne s’en serait  pas tirée aussi bien l’autre jour face à Marine Le Pen, on en conclurait qu’il faut être chauve pour tenir tête à un interviewé équipé d’une grande gueule.

Parce que pour ce qui est de la pugnacité chez les journalistes à brushing, Laurent Delahousse et Claire Chazal, on repassera (« Alors comme ça, vous allez écrire un livre, monsieur le Président ? »). Le présentateur d’un grand JT national a peut-être moins de latitude qu’un mercenaire de la TNT, mais tout de même ! Quant à Jean-Marc Sylvestre, qui est un chauve à cheveux, on ne peut pas dire qu’il tire la profession vers le haut non plus.

Ainsi, sans mon confrère intégralement alopécique, on aurait peut-être fait l’impasse sur l’absence flagrante de cohérence des choix fiscaux présidentiels depuis 2007 : réduire la TVA des restaurateurs pour booster l’emploi et augmenter celle de tous les autres au nom du même projet, c’est tout de même de nature à faire tiquer l’observateur. Et on ne se serait sans doute pas étendus bien longtemps sur la crédibilité budgétaire d’un tel champion de l’accroissement de la dépense publique.

Mais bon, le but de l’exercice, c’était surtout de mettre le boss en valeur sans trop tomber dans le cours magistral à la Giscard et deux-trois questions un poil hors-usinage ne l’auront pas empêché de dérouler son fil rouge :

« La France est en grave difficulté et ce n’est pas l’arrogance de l’opposition qui va m’empêcher de la sortir de l’ornière en initiant des réformes douloureuses dont je ne serai peut-être même plus là pour les cueillir les fruits ― ce qui est bien la preuve de mon immense courage et de mon désintérêt pour ces dérisoires échéances électorales dont les Français se fichent ».

Il ne s’en sort d’ailleurs pas si mal sur ce coup, le Sarko. Et de la création d’une banque de l’industrie à la stimulation de l’apprentissage, de la taxe sur les transactions financières aux mesures pro-BTP, on se croirait chez Hollande en moins contraint.

Alors, a-t-il repris la main pour autant ? Copé clame que oui, Mélenchon assure que non et à l’heure où j’écris ces lignes, les « Français » n’ont pas encore été sondés sur leur sentiment par Le Parisien ce qui me laisse seul avec le mien : il est au moins aussi enthousiasmant que son challenger. C'est dire.

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