Et pourtant, nous sommes en 2023
Le retour des heures les plus sombres de notre histoire ?
Oui, mais les acteurs ne sont plus les mêmes.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Dans les années 30, les membres des ligues fascistes et d’extrême droite défilaient en criant : « Morts aux youpins ». Ils réclamaient qu’on fusille Léon Blum dans le dos. Nombre d’entre eux finirent à Vichy ou dans la collaboration.
Aujourd’hui, d’autres ont pris leur place. Depuis le début de l’offensive des Israéliens contre Gaza, Gérald Darmanin a dénombré 819 actes antisémites en France.
Et des milliers de signalements ont eu lieu. Sur les murs de Paris, et d’autres villes françaises, on voit apparaître des croix gammées et des étoiles de David. Rien à voir avec les ligues fascistes et antisémites d’avant-guerre.
Nul doute sur les origines et la religion des nouveaux forcenés anti-juifs. Reste qu’ils sont épaulés par des militants de LFI. Ces derniers considèrent que les Juifs français doivent payer pour l’offensive de Tsahal contre Gaza.
C’est un peu comme si on considérait les Arabes vivant sur notre territoire comme co-responsables des atrocités du Hamas.
Ces nouveaux antisémites ont obtenu le renfort de France Inter. Sur les ondes de cette radio du service public, on a entendu un humoriste du nom de Guillaume Meurice lancer la phrase suivante : « Netanyahu est un nazi sans prépuce ». Certains à l’extrême gauche ont applaudi. Nous, on trouve ça immonde !
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