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Le programme de 2024. Mes premières prédictions. La suite semaine prochaine. A chaque semaine suffit sa peine !
©JULIEN DE ROSA /AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

2024. Une belle année à venir. Elle sera une année de transition et donc d’attentisme. Tous ceux qui se plaignent de la lenteur des choses en Europe, vont vite comprendre le sens de l’expression « d’immobilisme en marche ».

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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L’année sera sous le signe de l’hésitation, signe qui n’existe pas dans le calendrier, même Chinois, mais qui trouve toujours son chemin quand il est aux mains de timorés, de peureux ou d’hésitants. Entraîner vous afin de prendre l’accent Suisse, il va falloir faire durer chaque syllabe. 

Économiquement la tendance va être à la pause. Pause des taux, en attendant de savoir si l’on accentue un peu plus la semi-récession que les hausses successives destinées à calmer les effets de notre politique suicidaire pendant le Covid, qui a détruit l’économie mondiale, et surtout l’Europe, ou si au contraire, il faut tracer un chemin vers une baisse progressive, afin d’éviter un massacre immobilier, la constante baisse des volumes de la consommation (les chiffres restent à peu près identiques, mais les volumes ont incroyablement baissé), et un chômage stable. Éviter l’accroissement spectaculaire de la faillite de nos PME. Limiter l’accroissement des écarts de richesse. Etc.. 

Aux USA, la tendance est à tracer le chemin vers la baisse des taux. Le marché de l’emploi reste (trop) fort, la croissance est correcte, et les milieux économiques ne paniquent pas devant l’arrivée de l’élection présidentielle, car nous vivons dans une véritable démocratie, où l’équilibre des pouvoirs entre les Etats et Washington, permet de limiter les dégâts quand un Président n’est que moyennement bon ou même dangereux. La période Trump n’a jamais cassé la machine ici, contrairement à la nôtre. Le pays va donc repartir, très vite, non handicapé par un code du travail à la française, et parce qu’il sait payer plus cher quand il le faut. Pas besoin de convention collective pour cela. Un serveur à Miami ou à NYC, dans un bon restaurant gagne désormais entre 7 et 12K par mois !! 

Les USA vont affirmer (avec la Chine) leur prédominance sur l’IA, pendant que la presse française et son gouvernement, se pâmeront sur Mistral, la seule start-up (financée à 80% par les USA) « française » dans le domaine de l’IA capable de lever plus de 100M. Pendant ce temps Microsoft aura mis près de 20 milliards dans OpenAI. No comment.

Le danger reste la dette étudiante, et le crédit à la consommation, mais les Américains ont encore quelques réserves issues du Covid. Les État n’ayant pas confiné (majoritaires) se portent à merveille (Texas et Floride en tête), NYC se remet gentiment, et SF est dans une sale situation. Mais globalement la machine bouge et vit et la récession ne semble pas être au programme. Les taux font aussi peser une menace sur les PME, mais l’économie ne dépend pas autant des banques que chez nous, elles ont des solutions alternatives de dette privée. Les ménages endettés souffrent, mais sont mobiles et peuvent partir et trouver du travail ailleurs, dans des zones moins coûteuses, réduire leur dette et empocher une plus-value.

Les taux en baissant vont redonner de la valeur aux entreprises de technologie, qui vont repartir de plus belle en bourse, leur donnant ainsi les moyens d’acquisitions géantes, notamment en matière d’IA, en achetant en partie avec des actions ainsi surévaluées. Nous ne pourrons en faire autant, car…….. nous n’avons pas de champions mondiaux (à part Dassault Systèmes et SAP).

En Chine, en quelques mots, malgré ce que dise les journalistes, les choses s’inscrivent toujours sur le long terme. Le temps court se gère. Le temps long se dessine. Patience et vision. Tout ce que nous avons perdu. Le chômage des jeunes urbains est plus fort. L’activité moins intense. Mais ils n’en ont que peu à faire. Sur le long terme, ils vont prendre le marché de l’IA d’au moins la moitié de la planète. La route de la soie se poursuit et garantit leur commerce extérieur à terme long. Ils vont diriger le marché mondial des véhicules électriques, détrôner l’Allemagne sur l’industrie haut de gamme, s’insérer dans le marché de l’aviation, de l’espace et de tant d’autres domaines. Les cris pathétiques de réindustrialisation en Europe, les font rire et nous, nous rirons jaune. La Chine investit massivement sur les territoires moyens, que nous abandonnons, sur les mathématiciens et chercheurs, que nous formons mal et ne payons pas. Ils ont tout compris, c’est l’avantage, dans un siècle technologique, d’avoir des ingénieurs de formation au pouvoir.

L’Europe va continuer à s’empêtrer internationalement, et à faire croire qu’elle peut peser sur des conflits que seuls les « adultes » peuvent régler. Les USA se distancient d’un conflit en Ukraine, qui semble perdu désormais et va s’enliser et n’entraîne pas l’adhésion des foules aux USA. Pendant une année de réélection, il faut flécher l’argent vers les Américains. 

L’Europe va continuer à être aveugle au combat mené par Israël, coûteux en vies humaines certes, mais indispensable pour en finir avec la vermine, indispensable pour donner un signe à ces mouvements et ceux qui les financent, qui financent aussi nos équipes de foot Européennes, que la fête est finie. Sinon, nous allons sombrer culturellement, perdre nos valeurs, le pouvoir sur nos propres nations, sur notre destin, si ce n’est déjà fait. Quand je vois la gauche, et pas seulement l’extrême, quand j’écoute la représentante des écolos, qui plaint la condition d’écolier musulman en France, quand je vois France Info ou France TV, citer les statistiques du Hamas au journal de 20h, les 300 000 femmes en Burqa à Londres et la défense pitoyable des présidentes de Harvard ou du MIT face aux appels au meurtre des Juifs sur leurs campus, il y a de quoi s’inquiéter. Mais ils sont moins de 1% aux USA, le danger étant dans la masse, il est moins important. Le problème est qu’il s’associe désormais aux mouvement Woke, qui eux, prospèrent et tuent nos sociétés.

L’Europe régule mais n’investit pas. Le contraire de ce qu’il faudrait faire. Il faut être les plus forts et ensuite imposer ses règles. Les nôtres sont le signe avant-coureur de la défaite. La défense du « loser ». Le chant du cygne du vaincu. Au détriment de nos propres champions qui plus est. Pitoyable. 

L’Europe, France en tête, continuera à chercher des talents et avoir un marché de l’emploi correct, uniquement parce que les plus âgés quittent massivement nos entreprises, vieillissement oblige, que les plus jeunes ne veulent pas bosser ou différemment, et qu’une partie du chômage de masse refuse de travailler, à des prix il est vrai, ridicule. Tant qu’à être pauvre autant l’être à ne rien faire.

L’Europe va continuer à voir la pression politique monter, avec la plupart de ses membres confrontés à des élections qui seront gagnées par une droite dure certes, mais qui du fait de l’inaction des politiques actuels, devient indispensable pour régler les problèmes de conflit civilisationnels qui vont aller croissant et stopper une politique de terre d’accueil ridicule et intenable.

Nos entreprises, comme notre Gouvernement, ont perdu tout sens pratique en Afrique et fuient. La BNP, la SG, tout le monde quitte l’Afrique de l’Ouest. Nous en sommes désormais les parias, et nous accrochons à la Côte d’Ivoire, à qui nous voulons imposer de futurs dirigeants certes brillants, mais totalement déconnectés de la réalité Africaine. Macron pousse un « Macron » Africain. Terrible erreur, malgré la sympathie que j’ai pour l’homme. Macron réalise qu’il ne comprend rien, comme sur de nombreux sujets, à l’Afrique, faute d’âge et d’expérience, et rapatrie à l’Élysée de super conseillers, pour qui là aussi, j’ai une amitié et sympathie forte, mais qui ne pourront réparer à eux-seuls 30 années de mauvaise France-Afrique et la récente non gestion des mouvements en Afrique.

Voilà pour le contexte global. La semaine prochaine, nous verrons un peu plus en détail, ce qui se passera politiquement, et plus finement, dans l’économie et nos entreprises. Patience ! Juste une semaine à attendre pour connaître votre avenir !!

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