L’Europe et l’IA : comment préférer réguler l’intelligence artificielle que la bêtise nauséabonde quotidienne<!-- --> | Atlantico.fr
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Le robot Ameca d'Engineered Arts
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©PATRICK T. FALLON / AFP

Les entrepreneurs parlent aux français

C’est une bêtise du quotidien, cette « inintelligence bien réelle », que nous devrions réglementer, sévèrement, avant même de nous attacher à réguler une intelligence encore très artificielle, qui ne se fabrique pas, ne s’invente pas et ne se développe pas chez nous, car ses champions ne sont pas Européens

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Le racisme devenu banal, l’antisémitisme désormais affiché fièrement par une large partie des populations Européennes, dont la masse, découverte à l’occasion de nauséabondes (la plupart du temps) manifestations pro-palestiniennes, qui masquaient difficilement leur premier objectif qui était surtout d’étaler, en toute impunité, un profond antisémitisme, a pu vous effrayer vous aussi. A tous ceux qui ont découvert dans les rues de Londres, une « nuée déprimante » de femmes toutes vêtues de sémillantes burqa d’un noir charbon absolu, il est enfin apparu ce que nous avons laissé se développer, au nom d’un soi-disant principe de liberté, mais en réalité par lâcheté, dans nos pays. Nous, si prêts à accueillir la misère du monde, malgré le péril désormais évident que nous ne savons plus affronter, allons entendre sonner la fin ou au mieux, un dommage irréparable à nos valeurs et notre civilisation.

Il y a quelques années, Mélenchon disait, dans une interview chez Ruquier (qui ressort sur les réseaux, face à Zemmour et Naulleau), qu’il interdirait ces « fantômes » vêtues de noir, qu’il considérait comme une offense et une honte pour la République. Désormais il considère que le Hamas qui les habille ainsi, est une magnifique machine à défendre l’opprimé… Hier dans les rues de LA, une masse nauséabonde, la bave aux lèvres, chantaient des chants appelant à tuer les Juifs (à LA ils vont avoir du travail !!!). Qui aurait cru cela possible ? Heureusement, les USA ont fait en sorte que les membres de cette confession ne représentent que moins de 1.2% de leur population. Chez « nous » en Europe, nous serions officiellement plus proche de 20% et officieusement plus. Aux USA ils hanteront les rues, chez « nous » ils passeront à l’acte.

L’abominable spectacle, la semaine passée, de ces 3 présidentes des plus grandes Universités Américaines, nous apprenait que même à ce niveau, dans l’école du capitalisme absolu (Harvard en tête), condamner l’appel au génocide des Juifs sur les campus, avait du mal à être envisager !! Il fallait se pincer et se demander si l’on était en Afghanistan ou aux États-Unis. Depuis, appelées de toutes parts à démissionner, celle de Penn a donné l’exemple et a admis son infamie. On attend avec impatience que les 2 autres ne soient bientôt plus qu’un souvenir et que les étudiants ayant appelé au génocide, soient certains de se voir interdire tout emploi dans ce pays. 

La grande propagande Islamiste a anéanti les plus vertueux. La faiblesse établie en mode de Gouvernement fonctionne mal face à la brutalité religieuse fanatisée, et la culture qu’elle véhicule auprès des plus modérés, qui ne le sont plus tant que cela. Même l’ONU est directement passée à l’ennemi, notamment via l’UNWA, cette école de l’infamie, payée par nos gouvernements, et donc vos impôts. Quelques passes d’armes ces dernières semaines sur les réseaux sociaux, m’ont fait réaliser qu’ils sont partout. Dans l’éducation nationale, les services publics, souvent planqués, pour avoir plus de temps et de fenêtre de tir contre notre société. Ce ne sont pas ces pauvres immigrés de 3ème génération, à l’écart de l’emploi, discriminés, mais des salariés aisés, incapables dans les échanges de condamner les actes du 7 octobre, qui prétendant désormais que ces actes sont fabriqués ou dramatisés, comme ils le prétendaient au sujet de la Shoah. Ils sont parmi nous et nous gangrènent. Nous sommes trop faibles pour y résister.

C’est cette bêtise du quotidien, cette « inintelligence bien réelle », que nous devrions réglementer, sévèrement, avant même de nous attacher à réguler une intelligence encore très artificielle, qui ne se fabrique pas, ne s’invente pas et ne se développe pas chez nous, car ses champions ne sont pas Européens, acteurs d’une guerre dont nous serons les spectateurs et au mieux, les dérisoires remparts via une régulation désespérée. 

La CEE aura donc été la première à sortir l’artillerie lourde face à l’IA. Bravo ! Nous sommes les premiers à bloquer l’innovation de nos rares acteurs. C’est brillant. Plutôt que négocier avec les Chinois et les Américains, et tenter de se mêler à leurs négociations en cours, nous, les prolétaires de l’IA, qui mis à part quelques brillantes sociétés, soit existantes et en avance, comme Dassault Systèmes, ou en construction, comme Mistral, n’avons rien à mettre sous la dent de l’avenir de l’IA, avons été les premiers à tirer. Ou plutôt, les premiers à nous tirer une balle dans le pied. Difficile quand on souhaite faire quelques pas en matière d’innovation.

Nous pensons qu’une régulation permettra à l’Europe de résister à la vague des géants Chinois et Américains. Nous pensons qu’elle les obligera à se conformer à notre ligne Maginot, qui comme toute ligne Maginot, ne sera là que pour être contournée. Les pénalités ? Elles n’ont jamais effrayé des entreprises dont le chiffre d’affaire et la valorisation dépasse le PIB de pays comme la Grèce. Le bilan de la protection mis en place face aux GAFAM a-t-elle 1/ permis de développer des géants Européens ainsi protégés ? Réponse : NON. La régulation a-t-elle empêché la domination de ces géants ? Réponse : NON. Il en sera de même pour l’IA. On n’arrête pas le sable qui coule entre les doigts. 

Une régulation qui s’écrit en fonction de ce que l’on observe des pratiques qui naissent ailleurs de chez nous, c’est déjà la victoire de l’adversaire, qui ainsi provoque, entraîne et structure la réponse régulatrice. Réguler est admettre que l’on est dépassé. Nous savons à quel point la Chine ne la considère pas ainsi, en tous cas, en ce qui concerne l’utilisation de la data au profit d’un statuquo politique. La grande différence avec nos politiques et technocrates incultes, c’est que les dirigeants Chinois pour une très large majorité sont ingénieurs et comprennent de quoi il s’agit. Et les USA ne va pas casser sa machine à gagner. Toujours en équilibre entre le fait de laisser un peu de pouvoir au politique et la nécessité de doper une croissance seule capable de survivre à son endettement fou.

Bien entendu, il y a des mesures ou idées intéressantes dans le document dont l’UE a accouché dans la douleur, comme tous les enfants conçus sur un malentendu. Se poser des questions sur la reconnaissance faciale, même si je ne vois pas comment nous y échapperons, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité, qui vu l’ambiance radicale qui va nous faire danser dans les années à venir, vont devenir plus pressantes chaque jour. Se poser des questions sur les biais cognitifs liés à la sous-présence des femmes chez les data-scientists et autres codeurs. Indiquer quand la réponse émane d’une IA, mais quand la combinaison, entre l’homme et la machine sera totale, comment pourrons nous spécifier cet état de fait ? Je ne conteste pas que de bonnes réponses soient apportées, je me désole que l’on ne se pose pas les bonnes questions. Nous ne sommes pas du côté de ceux qui posent les problèmes et les questions et aucune réponse ne peut compenser ce déficit.

Nous serons encore les dindons de la farce. Nous sommes à côté de tous les débats qui comptent. Lutter sans répit ni faiblesse contre le péril Islamique que nous alimentons en condamnant Israël à l’ONU. Nous n’en prenons pas le chemin. Investir pour s’offrir des champions, plutôt que de construire des murs pour se protéger du péril. Nous n’en prenons pas le chemin non plus. Quoi qu’il se passe, nous ne sommes plus sur les voies qui mènent à un avenir radieux et apaisé, fort de valeurs et d’industries d’avenir. Nous faisons fausse route, gouvernés par des conducteurs de machines qui marchent encore au charbon, quand les autres biberonnent leurs économies au « nucléaire » du 21ème siècle. Nous pourrons ainsi mettre une Burqa géante sur l’Europe, qui pourra au moins s’en servir pour masquer le visage de la honte.

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