Dieudonné plus fort "victimisé" : les révélations de son ex-productrice, Christiane Taubira : les étranges confessions amoureuses de la ministre<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Dieudonné plus fort "victimisé" : les révélations de son ex-productrice, Christiane Taubira : les étranges confessions amoureuses de la ministre
©

Revue de presse des hebdos

Mais aussi, bonnes nouvelles !, les Français dotés de tous les talents — “ même si on ne le dit jamais assez ”, dixit un grand patron — et, et, et… Marine Le Pen pas forcément en pole position à la veille des municipales et des européennes de 2014. Costaude, tarabustante et intrigante, la première revue de presse de l'année !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

Voir la bio »

Bonne année, les dévoreurs d’info ! Plein de bonheurs, de toutes les couleurs, et surtout, plein, plein d’appétit et de curiosité — c’est ça qui fait qu’on est en vie (Rôlolo, zêtes sirop… Oui, bon, ben, c’est pas faux, en même temps...). Les hebdos n’étant pas dispo mercredi, on a été un peu obligé de décaler la revue de presse à ce vendredi, mais vous perdez pas au change, on vous le dit ! Histoire de commencer l’année en beauté, on va… on va… parler de l’affaire "quenelle"/Dieudonné — oh, ben, ça.... Oui, mais avec Manuel Valls, et en direct, s’il vous plaît…

"Mon objectif est d’interdire tous ses spectacles. Ce sera long, mais on y arrivera"

Dans le cadre de "l’enquête sur un antisémite” qu’il consacre à Dieudonné, “ Le Nouvel Observateur ” est en effet allé interviewer le ministre de l’Intérieur. “Il faut dire stop. Dieudonné n’est plus un humoriste. C’est un adversaire de la démocratie, affirme Manuel Valls. Ses spectacles ne sont plus de l’ordre de la création, ce sont des réunions politiques qui relaient un discours de haine. (…) Un seuil a été franchi. Quand on commence à cibler directement un journaliste du fait de son patronyme (Patrick Cohen, de France-Inter, ndlr) et à parler de chambres à gaz comme il le fait dans son spectacle, il n’y a plus de tolérance possible… C’est un message aussi à l’encontre de tous ceux qui achètent des tickets pour son spectacle : on ne peut pas rire à ses blagues, payer sa place et faire comme si on ne savait pas. (…) Mon objectif, c’est d’interdire tous ses spectacles. Ce sera long, mais on y arrivera ". —'Et par exemple fermer le Théâtre de la Main d’Or, à Paris, où il se produit régulièrement ?', rebondit L’Obs. —"Oui, exactement, acquiesce le ministre. Bertrand Delanoë est sur la même ligne".

Comment Manuel Valls compte procéder

"Pour vous, la quenelle, c’est un geste antisémite ?", enchaîne l’hebdo. — "Cessons de plaisanter ! réagit Valls. Quand je vois Alain Soral (essayiste d’extrême droite et ami de Dieudonné) poser en faisant une “quenelle” devant le Mémorial de la Shoah (de Berlin), je crois que le doute n’est plus de mise. (…) Ce geste est un salut nazi inversé, c’est tout. Dieudonné ne peut plus jouer sur l’ambiguïté, en expliquant que c’est seulement un geste potache, anti système ”. “ Concrètement, l'interroge “L’Obs”, comment comptez-vous procéder, alors que sa tournée en province démarre ? Il est programmé le 9 janvier à Nantes”. —“J’en ai conscience et j’ai regardé de très près le programme de sa tournée, répond le ministre. (…) Nous allons contacter tous les élus concernés pour voir ce qu’il est possible de faire. Je compte aussi envoyer une circulaire ou un courrier à tous les préfets de France pour les sensibiliser au risque de trouble à l’ordre public que peut constituer la venue de Dieudonné”.

Quand Valls ne croit pas au danger de la victimisation

“Victimiser” Dieudonné, n’est-ce pas risquer de lui donner plus de poids, voire de lui faire de la publicité ?”, objecte “Le Nouvel Obs”. —“ C’est ce qu’on dit toujours à propos de l’extrême droite, rétorque le ministre de l’Intérieur. Je pense au contraire qu’il ne faut laisser aucun espace à ce type de discours. Il faut le combattre. (…) Je rappelle que l’antisémitisme n’est pas une opinion, et que c’est condamné par la loi”, conclut-il. Si Manuel Valls fait bien de nous rappeler que l’antisémitisme est condamné par la loi, on peut toutefois se demander s’il ne balaie pas un peu trop vite le risque de victimisation de Dieudonné. Dans l’enquête qu’il consacre à l’inventeur de la “quenelle”, “L’Obs” lui-même indique que “ça l’arrange, toutes ces interdictions”. Mieux, il le démontre…

"Plus il est attaqué, plus ses fans l’adorent"

“Chrystel Camus, raconte l’hebdo, a été (la) productrice (de Dieudonné) sur la tournée de l’an dernier, Foxtrot”. Elle le confirme : "A chaque fois qu’il y avait de la polémique, cela lui faisait de la publicité gratuite et des ventes de tickets en plus". Elle est aujourd’hui brouillée avec l’entourage de Dieudonné, suite à des différends financiers. "Il est dans la posture du martyr. Plus il est attaqué, plus il est victimisé, plus ses fans l’adorent : sur Internet, c’est une star". Dieudonné cultive soigneusement son statut de paria des médias : il refuse d’ailleurs les interviews. (…) La tournée Foxtrot a été un carton. Vingt dates, soit près de 30 000 spectateurs. "Oui, il marche très bien. Il peut remplir des Zénith. Comme on ne le voit plus à la télé, je pense que les gens se précipitent pour le voir sur scène", dit Chrystel Camus. Créer le vide pour se faire désirer : cette vieille recette semble marcher, même dans le cas Dieudonné. Y’a peut-être matière à envisager d’autres solutions que l’interdiction, Manuel, non ?

C’est après une tentative d’interdiction que tout a commencé à dérailler

Mais revenons à l’enquête et au témoignage décidément intéressant de l’ex-productrice de Dieudonné. D’après Chrystel Camus, "il n’y avait aucune blague antisémite" dans Foxtrot l’an dernier. C’est à la fin de la tournée que tout a commencé à dérailler, se souvient-elle : quand le maire de Perpignan a voulu interdire le spectacle et que "Dieudonné l’a pris à partie hyper-violemment, soutenu par la salle qui hurlait des injures. Il a terminé en chantant Shoahnanas”, sa chanson sur la Shoah qu’il a repris sur l’air de “Chaud cacao” d’Annie Cordy (…) ”. Dieudonné, poursuit “L’Obs”, a “persisté en envoyant une lettre d’injures au maire de Perpignan : "S’il te reste une paire de couilles accrochées à ton vieux fion de momie sodomite, je te donne rendez-vous où tu voudras et quand tu voudras. (…) Te souhaitant un cancer généralisé avant la fin du mois…" ”. C’est beau, un homme qui aime son prochain avec autant de grâce (si vous n’en avez pas assez, “ L’Obs ” publie des extraits de la citation à comparaître pour diffamation adressée à la Licra par Dieudonné, Faurisson et Fofana : immonde)… Reste la démonstration, une nouvelle fois, qu’on ne gagne visiblement pas à interdire les spectacles du “quenelleur”.

Dieudonné "gourou" à la tête d’une armée de "vrais petits soldats"

Comme le résume “ Le Nouvel Observateur ”, “plus Dieudonné insulte, plus Dieudonné se lâche, plus ses fans applaudissent.“ C’est un étrange mélange, son public, se souvient Chrystel Camus. Il y a des jeunes de banlieue, des types habillés en SS, aussi. Ce qui m’a frappée, c’est que ce sont de vrais petits soldats. Quand le service d’ordre de Dieudonné leur disait de se mettre en rang, tout le monde était au pas ! Dieudonné, c’est leur gourou. S’il leur disait brûlez des voitures, ils s’exécuteraient. D’ailleurs, quand il leur demande de harceler telle ou telle municipalité qui menace d’annuler un spectacle, ils se déchaînent”. A la veille du lancement de la nouvelle tournée de Dieudonné, tandis que le ministre de l’Intérieur prévoit de contacter les maires et d’envoyer une circulaire aux préfets, ça promet… Manuel, Manuel, as-tu fait le bon choix ? Sûr que c’est pas simple à résoudre, cette affaire-là… mais pour arrêter ce torrent de haine, l’interdiction est-elle la bonne solution ?

France 2014 : le diagnostic

Pas marrant de démarrer 2014 sur cette note-là… A l’aube de cette nouvelle année, vos hebdos (moins “L’Express”, en vacances jusqu’au 7 janvier) se divisent en deux camps : ceux qui ont décidé de voir le verre à moitié vide et ceux qui veulent le voir à moitié plein… A l’heure où “Le Point” fait sa couv sur “Ces Français qui partent pour réussir” — message implicite : impossible de réussir en restant en France… —, “ Le Nouvel Obs ” nous révèle “ les incroyables découvertes de la science (pour) vivre mieux et plus longtemps ” et nous donne “ 10 raisons de croire (encore) en notre économie ”. Wishful thinking ? Faut voir… Même le “ diagnostic ” que livrent dans “ Paris-Match ” Maurice Lévy (Publicis), Bruno Lafont (Lafarge) et Jacques-Antoine Granjon (vente-privée.com) reste empreint d’espoir. Ce dernier le dit, d’ailleurs : “ Nous avons tous les talents du monde et on ne le dit jamais assez ”. Ah oui ?

Les Français sont extrêmement doués. Leur problème ? Ils n’ont pas de projets communs

“ Ma vision de la France en 2014 est mitigée, confie à “ Match ” Jacques-Antoine Granjon. A la fois très optimiste, grâce à son histoire, ses fondamentaux, ses atouts, ses talents. Les Français sont “ disruptifs ”, innovants, en quête d’idéal. Aucun autre pays ne sait faire autant de choses que le nôtre : robots, textile, avions, vin, nucléaire, gastronomie… Nous avons tous les talents du monde et on ne le dit jamais assez. Mais je suis parallèlement inquiet, face à la réalité d’un pays toujours “ clivé ”, où prospèrent communautarismes et corporatismes. J’ai du mal à percevoir les projets communs des Français. On oppose en permanence les uns aux autres, le secteur privé au secteur public, les entrepreneurs aux fonctionnaires. (…) J’aimerais que soit réhabilité le “ bien-vivre ensemble ”, le civisme du territoire, partagé autour de projets communs. Ici règnent la tension, la nervosité, les incivilités. Bien d’autres villes européennes ne donnent pas ce sentiment, même si elles connaissent aussi la crise ”. Malades de leur incapacité à “ bien vivre ensemble ”, les Français ? Au point qu’ils en gaspillent leurs talents ? En voilà une jolie piste de réflexion… en particulier pour le gouvernement...

Christiane Taubira : il manque aujourd’hui "une voix claire"

Car il revient au gouvernement de nous montrer la voie… et force est de constater que pour l’instant, il n’y est pas vraiment arrivé. Même Christiane Taubira, à qui “ Paris-Match ” consacre un reportage de six pages réalisé depuis la Guyane, son pays natal, le dit : “ Tout le monde baisse pavillon, parce que les politiques ne savent plus parler aux Français, leur rappeler qu’ils ont su traverser des périodes difficiles sans perdre leur âme, leur dire qu’à certains moments on a cru cette société perdue parce que ceux qui parlaient le plus haut étaient les plus égoïstes, les plus médiocres, les plus calculateurs, mais qu’un beau jour, ce bruit, ce brouhaha ont été fendus par une voix claire… que malheureusement aujourd’hui l’on n’entend pas ”. Ma, et c’est la ministre de la Justice qui dit ça ? Le “ bien vivre ensemble ”, même au gouvernement, on dirait que c’est pas pour maintenant…

Christiane Taubira "trahie" par son second mari

Un peu trop bavarde, Christiane Taubira ? A côté des photos de la ministre en Guyane — sur la plage, au marché, dans sa cuisine, dans son bureau —, on a été en vérité un peu surpris par ses révélations sur sa vie de femme. “ Paris-Match ” nous le dit en effet : “ Elle ne manifeste pas de rancœur envers son second mari, Roland, le père de ses quatre enfants qu’elle a “ passionnément aimé pendant vingt ans ” avant que cet intellectuel ne la trahisse en prenant, sans le lui annoncer, sa place de tête de liste aux régionales de 1998. Elle a divorcé. Mais elle ne s’en est jamais remise ”. Hue, ça vire au roman Harlequin, cette histoire-là… Croyez pas si bien dire…

"Je souffre d’un chagrin d’amour"

“ S’est-elle seulement posé la question de sa propre responsabilité dans l’échec de son couple, du fait de son écrasante personnalité et de sa réussite insolente ? interroge “ Match ”. “ Je me suis battue sans avoir conscience de l’impact sur mon époux. J’ai sous-estimé le poids du regard social sur la société guyanaise. J’ai compris trop tard que cet homme, d’une très grande valeur, m’a appelée au secours cinquante fois. Depuis, j’ai pris conscience de tout ce que j’ai loupé. Je souffre d’un chagrin d’amour. Je souffre aussi de remords. Je suis toujours amoureuse de mon mari. Sauf que, dans mon mental, il n’est pas concevable que je revive avec lui ” ”. Mouais, et ça nous regarde en quoi, tout ça ? Ca sert à quoi ? A nous apprendre à “ bien vivre ensemble ” ? Ah la la, c’est pas gagné…

Les "sectaires ridicules" : le nouveau dossier poil à gratter de "Valeurs Actuelles"

… C’est pas gagné, et ça risque de méchamment faire sourire “ Valeurs actuelles ”, qui illustre sa couverture sur les “ Sectaires ridicules ” d’une photo montrant Christiane Taubira et Manuel Valls sur le point de se faire la bise et se regardant les yeux dans les yeux dans un langoureux et pour le moins étrange face à face. Légende de la photo : “ Christiane Taubira et Manuel Valls. Les deux faces d’une même monnaie ”. Les deux faces d’une même monnaie ? Mais comment ça ? On croyait que Christiane et Manu étaient d’exacts opposés… Hou, ça demande des explications, ça !

“ Ce qui distingue la gauche bobo de celle qui l’a précédée ? Elle n’aime pas le peuple ”

“ François Hollande évoquait une “ France apaisée ”, commence le journal. Le gouvernement n’a fait qu’attiser les tensions depuis son élection, “ cliver ” en satisfaisant des revendications particulières au détriment de l’intérêt général. A gauche, les bons : les bobos et les minorités présumées discriminées en raison de leur origine ethnique ou de leur orientation sexuelle. A droite, les méchants : ceux qui restent attachés à la famille telle qu’elle a toujours existé, ceux qui ne se résignent pas à la désagrégation de la France parce qu’ils aiment son histoire, ses paysages et ses coutumes, ceux qui ne conçoivent pas qu’on puisse courir le monde sans savoir d’où l’on vient ou respecter l’autre sans aimer les siens. Aux côtés des “ riches ”, qu’elle dit abhorrer quoiqu’elle ne déteste pas l’argent, la gauche a rejeté dans le “ camp du mal ” les classes moyennes, éreintées par la pression fiscale, et même les ouvriers, ces “ salauds de pauvres ” qui méprisent les charmes de la société multiculturelle que leur propose la fondation Terra Nova. C’est finalement ce qui distingue la gauche bobo de celle qui l’a précédée : elle n’aime pas le peuple ”.

Christiane Taubira et Manuel Valls : “ les deux faces d’une même monnaie ”

“ Désespérant de rééduquer un peuple qui se détache d’elle, poursuit “ Valeurs actuelles ”, la gauche s’emploie désormais à le changer de deux façons, qu’on aurait tort de dissocier. En bouleversant le droit de la famille et de la filiation, elle prive l’individu des repères indispensables à l’édification de la personne. En révolutionnant la politique d’intégration, elle dépossède les Français de leur identité. (…) Transformation de la famille, transformation de la nation : Christiane Taubira et Manuel Valls sont bien les deux faces d’une même monnaie. Et tous ceux qui résistent à leur projet en transmettant à leurs enfants, pour les édifier, ce qu’ils ont reçu de leurs pères constituent la France “ frileuse ” et “ moisie ” dont la gauche dénonce à longueur de colonnes les idées “ rances ” et “ nauséabondes ”, une France “ pétainiste ” qui exsude le racisme et l’homophobie ”. 

Le peuple, impensé de la gauche — non par haine, mais par incapacité

Convaincus par la démonstration ? Perso — et même si on n’est pas une mesure “ étalon ”, juste un observateur et un lecteur curieux, actif, qui a soif de comprendre — , on est plutôt d’accord avec le constat que la gauche a “ abandonné le peuple ”. Mais cela, non par haine, mais par véritable incapacité à faire sa propre révolution, comme le démontre le sociologue Jean-Pierre Le Goff — qu’on ne peut guère suspecter de sympathie envers l’extrême droite — dans un article lumineux qu’on vous invite très fortement à lire (“ Du gauchisme culturel et de ses avatars ”, “ Le débat ”, septembre-octobre). L’incapacité de la gauche étant posée — la capacité de la droite restant à démontrer… —, difficile de souscrire à la théorie selon laquelle cette même gauche se serait assigné pour mission de “ rééduquer ” ou de “ changer ” un peuple “ récalcitrant ”. Quand on ne peut pas, on ne peut pas, on fait avec et plutôt sans, on fait mal, en tout cas… Quant à savoir si Manuel Valls, qui s’est attiré les foudres de son camp à plusieurs reprises et notamment dans l’affaire Leonarda, est le double de Christiane Taubira, là aussi, on reste un peu dubitatif, sinon coi…

Les municipales pas gagnées pour Marine Le Pen

Mais terminons sur une bonne nouvelle ! En ce 3 janvier, et vu tout ce qu’on vient de se cogner, on mérite bien ça… “ Le Nouvel Obs ” aurait-il abusé du champagne et du foie gras ? On ne l’espère pas… D’après l’hebdomadaire, “ 2014, année Marine ? ” Ce ne serait “ pas acquis. Les municipales ne constituent pas un terrain propice au FN, explique le mag. Les quelques maires élus en 1995 n’ont guère brillé. Euphémisme. Impossible par ailleurs de faire des communes gagnées des laboratoires : à l’échelon municipal, on ne peut mettre en place une quelconque “ priorité ” aux nationaux. Le FN devrait souffrir aussi de la “ boboïsation ” des métropoles : ses électeurs ont été rejetés dans la “ France périphérique ” recensée par le géographe Christophe Guilly. Résultat : mis à part une mairie de secteur à Marseille, dans les quartiers Nord, le FN ne peut espérer emporter aucune grande ville. Il y restera même très marginal ”. Pourvu que ça soit vrai…

Les européennes, non plus…

D’après “ le Nouvel Obs ”, “ les élections européennes peuvent (de la même façon) se révéler un piège. Jean-Marie Le Pen y a parfois brillé, mais le FN reste soumis à une loi d’airain : plus la participation à un scrutin est faible, moins son score est élevé. Son vrai rival, c’est le parti des abstentionnistes. Or les européennes ne passionnent pas les foules. Et puis Marine Le Pen n’a pas vraiment gagné la bataille des idées sur l’Europe : les Français sont de plus en plus critiques vis-à-vis de Bruxelles, mais ils restent attachés à cet euro dont la présidente du FN annonce régulièrement la mort ”. Ca veut dire qu’on est sauvé ? Hou la la, non…

Municipales, européennes : ce que le FN va gagner

“ Et pourtant, il monte, note “ Le Nouvel Obs ” ! Le FN surfe à la fois sur le rejet du PS et sur le manque d’attrait de l’UMP. Il apparaît en mesure de l’emporter dans une trentaine de villes de 10 000 à 50 000 habitants. Parmi les communes de plus de 3 000 habitants, plus de 100 seraient même gagnables par le FN, si l’on en croit son secrétaire national aux élections, Nicolas Bay. La poussée du FN aux municipales risque d’être d’autant plus dangereuse qu’elle sera peu visible. La prise éventuelle d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) ou celle de Sorgues (Vaucluse) feront couler moins d’encre que les résultats de Paris ou de Marseille ”. Et c’est grave comment, docteur ?

Attention ! Marine a un plan…

A vous de voir… D’après “ L’Obs ”, “ Marine Le Pen appréhende les élections du printemps (en deux temps). Aux municipales, elle ne souhaite même pas la multiplication d’accords de second tour avec la droite. L’UMP, elle espère la faire exploser à terme. Peu lui chaut que quelques élus du Midi bravent les interdits des états-majors. Aux européennes, elle parie sur une poussée des mouvements populaires dans de nombreux pays. Mais elle garde les yeux rivés sur la présidentielle, avec l’espoir d’être au second tour et d’y faire un bon score. Longtemps, la gauche a été convaincue d’aller dans le sens de l’histoire. Aujourd’hui, conclut “ L’Obs ”, c’est Marine Le Pen qui revendique de baigner dans son cours ”. Ca fait quand même peur, ça. Et puis, ça ramène à Jean-Pïerre Le Goff et à sa démonstration de l’incapacité de la gauche à faire sa révolution… au moment où la droite manifeste tous les signes de l’impuissance. Dernier signe en date : la campagne pour le moins chaotique et passablement grotesque de Nathalie Kosciusko-Morizet, détaillée ce jeudi dans “ Le Point ”, avec, en supplément des extraits du livre de Soazig Quéméner (“ NKM, la présidente ”, Lattès), pas franchement revigorants — plus anecdotiques qu’éclairants, même s’ils sont assez — relativement — croquignolets. Etrange, tout de même, ces permanences, cet immobilisme, cette passivité, en politique comme dans les médias, à l’heure où tout change, tous les jours, tout le temps… Hou, elle promet d'être sacrément intéressante à observer et à vivre, cette année 2014 !

Le sujet vous intéresse ?

Mots-Clés

Thématiques

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !