Quand le gouvernement en est réduit à faire passer des hausses d'impôts pour des baisses de dépenses publiques pour ne pas décourager ses derniers soutiens bobos<!-- --> | Atlantico.fr
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Magnifique exemple de mystification cette semaine : les prétendus 3 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques.
Magnifique exemple de mystification cette semaine : les prétendus 3 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques.
©Flickr commons

Chroniques du pot aux roses

Sur les prétendus 3 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques, une moitié correspond au plafonnement du quotient familial. Ainsi une hausse des impôts est assimilée à une baisse des dépenses : une vraie leçon de logique socialiste !

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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1 - Les réunions avec Hollande, Ayrault et Moscovici n’ont laissé aucune trace dans la mémoire de Cahuzac ...

Les passages télévisés du président ne marquent pas davantage les spectateurs. Taubira ne parle jamais des affaires du ministère de la Justice à ses collègues, lesquels le lui rendent bien. Les baisses de dépenses publiques prennent la forme d’une augmentation des impôts. La reprise économique est une décélération de la récession. Le recul du chômage est une inflexion de la courbe de sa hausse.

Ce gouvernement est-il une fiction ?

2 - Pépère contre l’Enfumeur

L'essentiel, dans cet environnement délétère, pensent les prudents qui nous gouvernent, est d’éviter les coups. Aussi a-t-on eu droit à un vague marmonnement d'Ayrault au sujet des "échauffourées" - comme on dit dans les médias de gauche - de Trappes. L’importance de ces troubles était forcément exagérée par les fascistes. La preuve : un seul incarcéré pour quatre cents participants aux festivités de Trappes-Plage.

"Zebigboss" Hollande, qui d'habitude se précipite sur les lieux d'inondations, incendies et autres sinistres et avait juré qu’il ne prendrait pas de vacances, a préféré quant à lui vadrouiller incognito en Corrèze plutôt que d'affronter émeutiers et exaspérés des Yvelines. Pas la moindre déclaration présidentielle sur cette machine infernale à fabriquer du vote FN. Femmes niqabées, encore un effort : votre prochain voile sera de couleur bleu marine ! Savoir qui sera deuxième de la course, l'UMP ou le PS, en deviendra presque anecdotique. Enfin rassurez-vous ... à ce rythme le PS disparaîtra des écrans radars de la politique à compter de l'an prochain.

Pour conjurer ce sort affreux, François Hollande a ravalé pour la millième fois ses promesses de campagne, réuni à l'Elysée le petit monde de ses alliés et multiplié les contacts avec la presse. Objectif de la manœuvre : accréditer l'idée qu'au fond, il est brave, bonnasse, fait ce qu'il peut et que la crise est à l'origine de tout, aggravée par l’héritage de l'affreux Sarkozy. C'est le culte de l'impersonnalité.

Il ne faut surtout pas désespérer Boboland : le surnom de Pépère est moins dur à porter que celui d’Enfumeur. Il privilégie l’explication par l’inefficacité à celle par la duperie. C’est la dernière ligne de résistance érigée dans les médias. Si elle est enfoncée, s’imposera le constat d’un président aussi fourbe qu’incompétent. Le climat durcirait salement à la rentrée.

3 - Tours de passe-PS

Magnifique exemple de mystification cette semaine : les prétendus 3 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques.

Une moitié correspond au plafonnement du quotient familial. Ainsi une hausse des impôts est assimilée à une baisse des dépenses : une vraie leçon de logique socialiste ! L’autre moitié a pour gage la baisse des transferts de l’Etat aux collectivités locales. Mais, au même moment, en compensation, on autorise les départements à augmenter les droits de mutation. Bref, là aussi, le soi-disant recul des dépenses se traduira par une hausse des impôts. Par ailleurs, sitôt passées les élections municipales, les mairies pleureront misère et alourdiront leurs taxes.

Vient enfin l’aveu de Moscovici au Figaro ce 23 juillet : "Nous sommes en train, avec Bernard Cazeneuve, de bâtir ce budget avec deux tiers d'économies, soit 14 milliards d'euros et un tiers d'augmentations de prélèvements obligatoires." Oui, vous avez bien lu : en 2014 les impôts qui ne devaient augmenter que "si c’était nécessaire" - dixit Hollande la semaine dernière - vont croître encore de 7 milliards ...

Il se confirme que l’Etat PS est congénitalement incapable de se réformer.

4 - L’été des lobbies

On apprend que le gouvernement va céder au lobby des taxis parisiens en durcissant les règles qui permettent à la concurrence des VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) de fluidifier un peu l’offre de transports en Île-de-France. Ces véhicules, pour ne pas déplaire aux taxis, devront désormais attendre au moins quinze minutes avant de charger des passagers après qu’ils aient été commandés. Non seulement on ne fait pas reculer l’archaïque monopole qui fait de Paris une risée mondiale dans ce domaine, mais on le durcit.

Il y a quelques semaines, le même gouvernement s’effarouchait des velléités de l’Autorité de la concurrence d’ouvrir la distribution des médicaments non remboursés par la Sécurité sociale à d’autres que les officines pharmaceutiques.

Il se confirme que l’Etat PS est congénitalement incapable de réformer la France.

5 - Vive les mariés !

Omerta médiatique à peu près totale sur le mariage de deux criminels incarcérés à Poissy avec comme témoins Carlos et Dieudonné. Rien que du beau monde pourtant ! Se méfiant d’une provocation, les médias n’en parlèrent quasiment pas. Mais le maire PS de la ville fit courageusement face à ses obligations et célébra la noce.

Dieudonné fit part des espoirs des tourtereaux d’adopter bientôt un autre co-détenu. Tout cela avait un certain caractère innovant et pédagogique.

A lire :  "L'enfumeur", de Serge Federbusch, (Ixelles éditions), 2013. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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