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Tapie : la preuve qu’il n’a pas été volé, Cahuzac : le compte suisse a encore parlé, Fonctionnaires : le scandale des 200 000 professeurs fantômes
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi… la stratégie "japonaise" de Nicolas Sarkozy pour 2017. D’après "Challenges", l’ex n’aurait aucune inquiétude concernant les "affaires". Ah oui ?

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Tapie en garde à vue, Cahuzac interrogé par l’Assemblée nationale… sacrée semaine, rayon “ affaires ” ! Vos hebdos ne sont pas en reste, qui ont tous leur petite révélation à faire… Par quoi on commence ? Par Cahuzac, allez hop !, comme ça, ce sera fait.

Quand Jérôme Cahuzac tente de mouiller Hollande

Hasard ? A l’heure où Jérôme Cahuzac répond aux questions de l’Assemblée, la journaliste Charlotte Chaffanjon fait paraître le récit de la “ lente dégringolade ” de l’ancien ministre du Budget, joyeusement intitulé... “ Les yeux dans les yeux ” (Plon)… Plutôt que les bonnes feuilles qu’en publie “ Le Point ” qui, en fait, ne disent pas grand-chose, on a retenu cette anecdote, extraite elle aussi du livre, ainsi relatée par “ Le Nouvel Observateur ”. A plusieurs reprises, résume l’hebdo, “ l’ancien ministre a tenté de mouiller (le président de la République). Cahuzac a (…) confié à des proches : “ Qu’est-ce que c’est quinze secondes de mensonge dans l’Hémicycle, alors que j’ai menti sur ordre tous les jours aux Français pendant un an en disant qu’on arriverait à 3 % de déficit public à la fin 2013 ? ” Interrogé, Hollande éprouve une certaine gêne : “ Je pense qu’il ne faut même pas que je réponde… Ce n’est pas possible… ” Puis le président, comme à son habitude en pareille situation, trouve la parade dans l’humour : “ Les prévisions macroéconomiques ne sont pas des engagements sur l’honneur, sinon l’Insee aurait été dissous depuis longtemps ! ” ” Pas mal joué, François, mais bon… entre nous, ça fait un peu pirouette, cacahuète, hmmm ?

Sur le compte suisse de Jérôme Cahuzac, il n’y avait pas que du liquide…

Plus intéressant, “ L’Express ”, qui consacre sa couv et un gros dossier d’une dizaine de pages au sujet, nous révèle deux-trois petites choses sur “ les avancées de l’enquête menée par la Division nationale d’investigations financières et fiscales (Dniff), sous l’autorité des juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire ”. “ C’est un mystère de plus dans une affaire qui n’en manque pas, commence le mag. Le compte suisse de Jérôme Cahuzac aurait aussi été alimenté par des… chèques ! Alors que la justice française vient de recevoir la réponse à la demande d’entraide adressée à son homologue genevoise, cette découverte pour le moins cocasse risque de relancer les spéculations autour de l’origine de l’argent frauduleux ”. Hou, on n’a pas fini d’en apprendre, on dirait — et d’ailleurs, l’hebdo n’a pas fini…

Le compte n’était pas “ dormant ”

“ Les juges viennent de faire une autre découverte, poursuit “ L’Express ” : plusieurs retraits, de montants modestes, ont été constatés. Leur existence contredit les premières déclarations de Cahuzac, qui avait évoqué un compte dormant depuis de nombreuses années. Les dates de ces mouvements de fonds laissent penser qu’ils ont sans doute financé des vacances. En revanche, les premières investigations ont confirmé la somme demeurant sur le compte et déclarée par l’ancien ministre délégué au Budget : 685 000 euros environ ”. Moindre mal… hum ! Autre chose ?

Une alerte fiscale enterrée en 2001 ?

Oui, da. Et c’est sans doute ce que le papier — et le dossier — révèlent de plus titillant. “ Dès 2001, indique en effet le journal, une alerte fiscale est donnée par un membre de l’administration. Le dossier Cahuzac est alors transféré à Bordeaux, centre régional dont dépend Villeneuve-sur-Lot. Mais il ne donne lieu à aucune note, aucun rapport. “ Il n’y a pas eu d’enquête ”, a expliqué, le 18 juin, un agent du fisc aux députés. Le dossier oublié est retrouvé par hasard en février 2007, à l’occasion d’une séance d’archivage, et aussitôt renvoyé à Paris ”. Et puis, plus rien.

Fonctionnaires : les chiffres qui énervent

Ah, les méandres de l’administration… Ce jeudi, “ Le Point ” s’attaque à un dossier chaud — mais très vendeur — : les “ Fonctionnaires, chouchous du pouvoir ”. Quelques petits chiffres, histoire de se mettre en jambe ? D’après le mag et “ un sondage Ipsos réalisé en mars 2012 ”, “ 73 % des jeunes âgés de 15 à 30 ans rêvent de devenir fonctionnaires ”. Oh, bah… y’a plus de jeunesse… Plus embêtant : “ entre 1998 et 2009, souligne l’hebdo, l’emploi public a connu une croissance beaucoup plus forte que celle de l’emploi privé (15,1 % contre 9,4 %) ! ” Un dernier chiffre pour la route ? Allez, deux, pour le même prix — c’est notre semaine de bonté… (sourire, hé ho, on rigole !) “ La France, qui détient un des records du monde du nombre de fonctionnaires par habitant (90 pour 1000 habitants), dispose mécaniquement de l’une des fonctions publiques les plus coûteuses, nous informe le journal. Si l’on ajoute le coût de leurs retraites, le traitement des 5,2 millions d’agents publics pèse 260 milliards d’euros, soit 13,2 % du PIB ”. C’est bon, vous avez votre compte ?

Un système opaque

Vous nous trouvez rosse ? Venons-en au fond de l’affaire. “ Avec un taux de dépenses publiques qui atteint 56,6 % du PIB, remarque “ Le Point ”, la France devrait logiquement garantir les meilleures conditions de vie en Europe… La qualité des services publics, obtenues en contrepartie de l’impôt, est-elle à la hauteur ? ” La réponse est évidemment non. “ Sous la direction du Premier ministre, indique l’hebdo, un Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP) a été créé pour passer au crible les politiques publiques. “ Toutes les administrations doivent collaborer. Il faut faire mieux pour moins cher, nous n’avons pas le choix ”, assure Jérôme Filippini, le secrétaire général. La majorité ira-t-elle jusqu’à rompre la loi du silence ? “ Il n’y a aucune transparence. L’administration se considère comme propriétaire de ses données, assène Agnès Verdier-Molinié (directrice de la fondation Ifrap, ndlr). Tout est opaque, il y a un problème de recoupements de mission et d’enchevêtrements de responsabilités. Personne ne sait qui fait quoi… ” ” Pfiou ! Et c’est sans solution ?

La solution est entre les mains des parlementaires… qui sont en majorité fonctionnaires

“ Et si le salut venait des élus du peuple ?, s’interroge “ Le Point ”. “ Tant que l’Assemblée nationale et le Sénat ne s’empareront pas du sujet, le gouvernement n’arrivera à rien. Si le Parlement évaluait les politiques publiques et leur efficacité au lieu de laisser cela dans les mains des administrations qui s’autoévaluent, cela changerait la donne ”, continue François Cornut-Gentille (député UMP, auteur d’un rapport sur la modernisation de l’Etat et la qualité des services publics, ndlr). Les parlementaires auront-ils le courage de le faire ? Rappelons que les fonctionnaires constituent le plus gros contingent à l’Assemblée : 163 députés sont issus de la fonction publique, dont 52 enseignants ”. Pas gagné.

Enseignants : le scandale des 200 000 professeurs fantômes

Et puisqu’on parle des enseignants, “ Le Point ”, dans son dossier, lève un méga lièvre, qui n’a pas fini de faire grincer… “ A l’heure où le ministère prévoit de recruter 40 000 enseignants, pour pallier notamment les absences de leurs confrères, nous informe en effet le journal, (…) la chercheuse Charlotte Uher, spécialiste des sujets d’éducation à l’IFRAP, après avoir épluché des dizaines de colonnes de chiffres (statistiques fournies par les ministères de l’Education et de la Fonction publique), a obtenu des résultats impressionnants. Il y aurait plus de 200 000 personnels de l’enseignement sous-employés ! ” Ah bé, c’est ballot — pas très, très bien calculé, tout ça…

125 000 personnes auraient disparu des écrans radars de l’Education nationale

“ Attention, prévient “ Le Point ”, ces profs ne sont pas pour autant en “ vacances ” ! La majorité (47 887) sont remplaçants — parfois inemployés, il est vrai, une partie de l’année —, d’autres sont documentalistes, directeurs d’école ou affectés à la scolarisation (individuelle ou en petits groupes) de publics spécifiques… A ces 92 439 enseignants qui ne gèrent pas une classe entière à temps plein, l’Ifrap ajoute un autre contingent : 125 000 personnes (pour la plupart enseignants) auraient disparu des écrans radars de l’Education nationale ”. V’là autre chose.

Les Fab “ MAD ” (“ Mis A Disposition ”)

“ Ces effectifs, explique l’hebdomadaire, ne sont plus en fonction dans le ministère, certes, mais ils restent gérés par celui-ci, comme le détaille un tableau du rapport sur l’état de la fonction publique. On y apprend que 96 089 sont “ détachés ” hors du ministère, en “ MAD ” (dont la définition donnée par le ministère laisse perplexe : “ La mise à disposition est la situation du fonctionnaire qui demeure dans son corps d’origine, est réputé occuper son emploi, continue à percevoir la rémunération correspondante, mais qui exerce des fonctions hors du service où il a vocation à servir ”) ou “ affectés sortants du ministère ”. 28 990 autres sont en disponibilité, en congé parental, en congé longue durée (pour maladie grave), ou de fin d’activité. A noter que ces effectifs peuvent être ou non payés par leur ministère de tutelle ”. Et ça se décide comment, ça, à la tête du client ? Hou, que c’est énervant !

Un “ rapport grossier et manipulateur ”

“ “ Ce rapport est carrément grossier et manipulateur ! s’insurge Fabienne Bellin, du SNS, elle-même déchargée (à temps partiel) pour activité syndicale, grince en coulisse le mag. C’est un joyeux mélange de situations complètement différentes qui n’a qu’un seul but : dire que c’est de la gabegie et que les profs se tournent les pouces ! ” Même son de cloche au ministère, pour qui il est “ fantaisiste ” de “ sous-entendre ” que 217 000 enseignants n’enseigneraient pas ”. Aïe ! “ Le Point ” chargerait-il un peu trop la barque ? Voici sa réponse : “ les chiffres de l’Ifrap auraient pu être gonflés davantage si l’auteure de l’enquête avait pris en compte les congés maladie. Ce qui représente un taux d’absence estimé à 8 % par le ministère ”. Entre les deux, vous faites une moyenne et puis, vous vous faites votre idée, hmmm.

“ Rocchi, le fonctionnaire qui coûte cher ”

Et puisqu’on parle du coût des fonctionnaires, il y en a un qui “ coûté cher ”, nous dit “ Le Nouvel Observateur ”, c’est Jean-François Rocchi. “ Ce dernier, qui a été mis en examen le 12 juin dans l’affaire de l’arbitrage Tapie pour “ escroquerie en bande organisée ” et “ usage abusif de pouvoirs sociaux ” lorsqu’il était président du CDR (la structure qui gère les actifs pourris du Crédit lyonnais), est aussi épinglé (par la Cour des comptes) pour sa gestion de la liquidation de l’Entreprise minière et chimique (EMC) de 2006 à 2010. Que lui reproche-ton ? D’avoir laissé dériver les honoraires du cabinet d’avocats August & Debouzy. Contrairement aux procédures prévues, Jean-François Rocchi n’aurait pas soumis au contrôleur chargé de valider les dépenses les lettres de mission de ce cabinet, datant de février 2010 et prévoyant des honoraires de 500 000 euros. (…) Au final, EMC SA a réglé 1,8 millions d’euros. (…) Ce sont déjà les magistrats de la rue Cambon qui avaient révélé qu’August & Debouzy avait touché 4 millions d’euros dans l’arbitrage Tapie pour défendre le CDR présidé par… Rocchi ”. Ca en fait des sous, mine de rien...

Tapie : la preuve qu’il n’a pas été volé

Mais venons-en à l’affaire Tapie — il est temps — et surtout à l’enquête que lui consacre cette semaine “ Le Nouvel Obs ”. “ Non, il n’a pas été volé ! ”, affirme l’hebdo. Rôô, bé, dis donc, si c’est pas une info, ça ! Comme c’est un poil technique — mais très lisible, on vous le garantit : on y est arrivé… —, on ne va pas rentrer dans les détails, juste aller à l’essentiel (lisez le papier : ça vaut le coup). D’après “ L’Obs ”, en 1992, quand Tapie rentre au gouvernement en qualité de ministre de la Ville, Pierre Bérégovoy, alors Premier ministre, somme le patron d’Adidas de “ sortir des affaires. Tapie s’y résigne… difficilement, indique le journal. Deux ans plus tôt, il a emporté Adidas de haute lutte. C’est de loin sa plus grosse acquisition (14 000 personnes). Son fleuron ”. Le problème, c’est que, d’après l’ancien PDG du Crédit lyonnais, Jean-Yves Haberer, “ Tapie ne s’en occupait pas beaucoup ”. L’entreprise va mal, en fait : “ en 1992, le chiffre d’affaires de la marque aux trois bandes recule de 18 %, face à Nike ou à Reebok ”. Vendre une entreprise en difficulté n’est pas évident. Et cela d’autant plus que Tapie est “ étranglé par ses créanciers. Pour acheter la société, le repreneur n’a pas mis un centime de capital sur la table, explique “ L’Obs ”. Il a emprunté la totalité du prix, 1, 6 milliard de francs (244 millions d’euros) ”.

Quand le Crédit lyonnais "invente un montage farfelu pour sauver la mise du ministre ”

Après de multiples rebondissements, “ acculé, en décembre 1992, Tapie n’a plus d’autre choix que de se retourner vers le Crédit lyonnais, indique “ L’Obs ”. Celui-ci doit trouver un acheteur pour sa participation. Tapie lui-même fixe le prix : 2, 085 milliards de francs (318 millions d’euros), pour 78 % d’Adidas, et une date, avant le 15 février 1993. Il veut vendre avant les législatives de mars. (…) Les banques finissent par trouver l’homme providentiel : Robert-Louis Dreyfus. (…) Mais il prévient : “ On n’a pas de fric ”. Le Crédit lyonnais va se charger de trouver l’argent, inventant un montage farfelu pour sauver la mise du ministre ”.

Quand Tapie touche une plus-value de 35 millions sur la vente d’une entreprise qu’il n’a pas achetée

Après de multiples rebondissements-re, un accord est finalement trouvé : “ La nuit où doit se signer l’accord, (Robert-Louis Dreyfus) exige une option d’achat de la totalité du capital en décembre 1994 au prix de 4, 4 milliards de francs (671 millions d’euros), nous informe “ L’Obs ”. En clair, soit il échoue à redresser Adidas et il ne perd rien, soit il le redresse et il en devient le propriétaire à 100 %. (…) c’est à prendre ou à laisser. Robert-Louis Dreyfus sait qu’il est en position de force. Le 11 février au petit matin, c’est gagné. (…) Bernard Tapie est lui aussi satisfait. Le 15 février, il touche ses 2 milliards de francs, cash, comme prévu. Mieux, au passage, il dégage une plus-value de 230, 8 millions d’euros (35 millions d’euros). Le tout, en deux ans, sans avoir mis un centime dans l’affaire puisque tout l’argent lui a été prêté ”. Y’a de quoi être “ satisfait ”, en effet.

Pourquoi Tapie en a voulu plus

Tout le monde étant content, “ satisfait ”, d’où vient cette sombre et pesante histoire d’ “ arbitrage ” ? De deux choses, nous dit “ L’Obs ”. “ Premièrement, Tapie est rattrapé par ses dettes : malgré la cession de l’équipementier sportif, il doit toujours 1, 4 milliard de francs (240 millions d’euros) au Lyonnais fin 1993. (…) Il est placé en liquidation judiciaire personnelle le 14 décembre 1994. Huit jours plus tard, le 22 décembre, Robert-Louis Dreyfus, qui a redressé Adidas au-delà de toute espérance, annonce qu’il lève son option et rachète l’équipementier sportif. Ce n’est que le début de la success story : le 17 novembre 1995, RLD introduit Adidas en Bourse. La société est valorisée 11 milliards de francs. “ Tapie se met alors dans la tête que la plus-value lui revient ”, constate Jean Peyrelevade (nommé à la tête du Crédit lyonnais en novembre 1993, en remplacement de Jean-Yves Haberer, ndlr). Tant pis si le redressement d’Adidas ne s’est pas fait sous sa férule ”. Au point où on en est…

Une bévue à l’origine de “ l’arbitrage ”

C’est bien beau, tout ça, mais Tapie, concrètement, il fait valoir ses arguments comment, hmmm ? Bé, en fait, sur une bévue (hue, hue)… “ C’est une déclaration de Jean Peyrelevade devant la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée, présidée par Philippe Seguin, en juin 1994, qui va permettre à l’homme d’affaires, épaulé par son redoutable avocat, Maurice Lantourne, de mettre en branle la machine judiciaire, explique “ Le Nouvel Obs ”. Peyrelevade résume ainsi le montage : “ Au lieu de prendre les actions (d’Adidas) en nantissement de manière brutale, on les a rachetées à Bernard Tapie, et pour ne pas montrer que c’était le Crédit lyonnais lui-même qui rachetait, on a monté des portages ”. (…) Si portage il y a, décrypte l’hebdo, cela signifie que le lyonnais est le véritable acheteur d’Adidas. Or l’article 1596 du Code civil interdit à une banque chargée de vendre un bien de s’en porter acquéreur. (…) La brèche était trop grosse pour que Tapie et Lantourne ne s’y engouffrent pas ”. A quoi ça tient, hein ?

La stratégie “ japonaise ” de Sarkozy pour 2017

Bon, et dans tout ça, des nouvelles de Sarko ? D’après “ Challenges ”, “ l’ex ” n’est pas plus inquiet que ça… “ L’ancien président est tout à la préparation de la présidentielle de 2017, nous informe l’hebdo éco. Ainsi, désormais, quand il reçoit les leaders de l’UMP, Nicolas Sarkozy dévoile sa stratégie, par bribes. Loin de vouloir entonner le refrain du courage et de la rigueur, il réfléchit au contraire à une politique de relance en s’inspirant de Shinzo Abe, Premier ministre du Japon. Surnommée Abenomics, sa politique, basée sur une injection de liquidités pour sortir de la déflation, a fait des miracles, avec un rythme de croissance annuel de 4, 5 %. Un contre-pied qui laisse perplexes les économistes à moyen terme. “ De toute façon, Nicolas Sarkozy n’a jamais été un obsédé de la dette et des déficits ”, confie un filloniste plutôt inquiet ”.

Sarkozy “ pas inquiet ” face aux affaires

Heu, et Tapie, les “ affaires ”, tout ça, quoi…, ça lui fait ni chaud, ni froid, à Nico ? “ Quant aux affaires qui s’accumulent — Tapie, Guéant, Karachi, financement de sa campagne —, cela l’agace, mais ne l’inquiète guère, affirme “ Challenges ”. “ Qu’ils me mettent en examen, fanfaronne-t-il. La dernière fois qu’ils l’ont fait, j’ai pris dix points dans les sondages. ” (…) Pour l’heure, les affaires n’ont pas abîmé son image. Il conserve 50 % de bonnes opinions et un socle fort à l’UMP, indique le journal. Pour représenter la droite en 2017, il est loin devant ses challengers. Frédéric Dabi, de l’Ifop, confirme que l’opinion reste largement indifférente aux affaires. Mais il met un bémol : “ Concernant Tapie, cela dévoile un système, cela donne une grille de lecture du quinquennat. Ce n’est pas majeur, mais cela peut freiner son atterrissage ” ”. De là à penser que Sarko plane et fait fi des réalités… Hou, on interprète, c’est pas bien ! Bonne semaine, les goulus de l’info, on avait encore tout plein de choses à vous rapporter, mais, là, il est un peu 3 heures du matin… En papier ou sur le Net, lisez les journaux, ça rend beau !

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