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NKM à Paris : Fillon veut-il réactiver la machine à perdre ?
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Chroniques du pot aux roses

Plusieurs fois au cours de ces dernières années, la présence de NKM a compliqué les élections de la droite. Pour Serge Federbusch, François Fillon serait donc bien inspiré de ne pas l'investir dans le septième arrondissement de la capitale.

Google et Yahoo, internet

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président d'Aimer Paris et candidat à l'élection municipale de 2020. Il est l'auteur de La marche des lemmings ou la 2e mort de Charlie, et de Nous-Fossoyeurs : le vrai bilan d'un fatal quinquennat, chez Plon.

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1 – Comment perdre une présidentielle l’air de rien

Sarkozy s’en était mordu les doigts.

Par deux fois, comme porte-parole de sa campagne de 2012 ou candidate de la droite à la mairie de Paris en 2014, NKM avait montré que sa présence ne constituait pas forcement un avantage dans une élection. Perdue dans son narcissisme, sur-déterminée par les opinions d’un petit microcosme de journalistes bobos, elle avait agi et parlé en décalage. L’ancien président avait fini par ne plus écouter la douce Carla qui paraît-il la protégeait.

Après avoir proclamé qu’elle démissionnait de la fonction publique pour l’exemple, voilà soudain NKM, cherchant à se planquer dans la circonscription en or que laissera Fillon à Paris. Elle cabre devant l’obstacle d’une circonscription du quatorzième arrondissement pourtant gagnable où elle a été élue conseillère de Paris.

Cela provoque, disent les gazettes, l’ire de Rachida Dati.

Bien plus grave que ces petites querelles, ce comportement prébendier de NKM, cette fuite devant le verdict du suffrage universel est précisément tout ce qui rebute les électeurs.

François Fillon a sagement refusé de revenir sur l’interdiction du cumul des mandats de maire et de député. Investir NKM dans le septième arrondissement serait un signal détestable, le genre de petite plaie qui s’infecte et finit par provoquer des fièvres fatales.

A suivre …

2 - Fais gaffe Donald !

C’est un vrai miracle politique.

"L’Union européenne s’est transformée en un instrument au service de l’Allemagne, les Britanniques ont eu raison de voter en faveur du Brexit, le libre-échange ne fonctionne que si ses acteurs jouent franc jeu et ne multiplient pas les barrières douanières de facto ou ne manipulent pas leur taux de change, l’ouverture des frontières à des pseudo-réfugiés et vrais immigrants économiques dans le contexte actuel de montée de l’islam fascisant et de faillite des régimes de protection sociale est une hérésie" : Trump a raison sur toute la ligne. Et il ose le dire haut et fort !

La meilleure preuve en est le rejet qu’oligarques, médias et bien-pensants manifestent à son égard.

Il rappelle au même moment à John Lewis, une "icône" des droits civiques que son baratin pro-noirs n’est qu’une couverture pour une carrière construite sur le clientélisme et la fainéantise. Là aussi, bingo ! Que ceux qui veulent boycotter sa cérémonie d’investiture aillent pleurnicher devant des caméras ou gesticuler dans les rues de Washington.

Déjà, la « gauche » américaine, reprise par ses pâles copies européennes, parle de destitution et d’impeachment parce qu’une officine a fabriqué un pseudo dossier sur des histoires de jambes en l’air en Russie ou ailleurs. La « gauche » française s’est-elle autant émue d’apprendre que les services officiels de sécurité étaient mis à l’ouvrage pour protéger les escapades à scooter de Mou 1er rue du Cirque ? Ou le double ménage de Mitterrand pendant quinze ans ? Nenni.

Trump agit comme un révélateur de la vilénie de la classe dirigeante européenne en général et française en particulier. Il n’a d’ailleurs pas un mot pour notre pays, tant ses chefs, depuis trente ans, se sont ingéniés avec une pleine réussite à en faire un nain économique et politique.

Quoi qu’il en soit, si Trump continue sur cette voie, il a intérêt à être sérieusement gardé par un service de sécurité fiable ! John Brennan, ex-conseiller d’Obama pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, qui dirige la CIA depuis mars 2013, s’est cru autorisé à tancer publiquement le nouveau président et lui dire de faire attention à ce qu’il déclare. Un vrai langage de petite frappe. Il ne fera certes pas de vieux os à la tête de l’agence fédérale mais cela en dit long sur le comité d’accueil qui attend Trump chez les barbouzes à la bannière étoilée.

Il lui faudra aussi se méfier des réseaux qui tiennent la Fed. Si le dollar continue de monter, l’activité aux Etats-Unis se tassera, le chômage déguisé par Bernanke, Yellen et Obama se fera plus visible et l’opinion sera conditionnée pour attribuer cette rechute à Trump.

Le rodéo ne fait donc que commencer. Espérons qu’en France il nous permette de faire tomber nos prétendues élites de leurs selles …

3 – Netanyahou organise une conférence internationale pour le rétablissement de la paix civile dans les banlieues françaises !

Homme d’ordre, Nétanyahou, ému par les récentes histoires de sauvageons et autres incendiaires plus ou moins islamisés qui sévissent dans nos quartiers, a décidé de réunir une grande conférence internationale à Jérusalem pour trouver une solution au problème.

Le gouvernement français et SOS Racisme ont décliné l’invitation. Ils étaient plus amusés que choqués paraît-il.

Imaginez la réciproque de cette initiative. Vous comprendrez l’immense succès de la dernière farce de Hollande sur la paix au Moyen-Orient dite Conférence de Paris. Ce n’est pas grave, c’est l’Etat qui paie …

4 – Aux chantres du service public à la française

L’ignoble ultra-libéralisme qui a cours en Grande-Bretagne depuis la démoniaque Thatcher a particulièrement sévi dans le domaine ferroviaire, c’est bien connu. Euh … enfin … bon … les retards de la SNCF, en 2016, ont largement dépassé ceux du rail britannique.

Quant à la merveilleuse Electricité de France, elle prévoit des délestages car il fait froid. C’est tout à fait étonnant en janvier. On ne peut pas financer un comité d’entreprise à 5000 employés et 407 millions d’euros de dépense annuelle, des éoliennes immobiles en hiver et le développement du parc de centrales …

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