Manuel Valls : "Je ne lâcherai pas Marseille"<!-- --> | Atlantico.fr
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Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, est sur tous les fronts au coeur de l'été
Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, est sur tous les fronts au coeur de l'été
©Reuters

Interview

Le Ministre de l’Intérieur était l’invité ce mardi 20 août de RMC/BFM TV. Il a répondu aux questions de l’actualité, brûlante, concernant ses sujets de compétence avant de se rendre à Marseille dans l’après-midi.

Alors qu’une treizième victime de règlement de compte est tombée sous les balles lundi soir, Manuel Valls est revenu sur la situation préoccupante de la cité phocéenne, sa contamination par le FN selon Jean-Luc Mélenchon et d’autres sujets.

Marseille

Alors qu’il avait fait de cette ville son cheval de bataille, le ministre de l’Intérieur, interrogé s’il était en train de perdre son combat, a répliqué : "Non je ne perds pas la partie, j'ai toujours dit que cela allait être long et difficile. Marseille a été abandonnée pendant des années. Certains quartiers, les cités, ont été abandonnés. Il y a un an le Premier ministre a décidé de prendre à bras le corps le problème de Marseille. On y a mis plus de policiers. La droite avait supprimé des dizaines de postes de policiers. Il a fallu qu'on prenne les choses en main pour que Jean-Claude Gaudin (le maire UMP, ndlr) décide enfin d’installer des caméras de vidéosurveillance et l'instauration d'une police municipale. Il y a aussi une surenchère des candidats locaux à Marseille car il y a des élections à venir. Le trafic de drogues amène des sommes énormes qui poussent les jeunes à s'entre-tuer. Cet après-midi, je me rends à l'Estaque. Je veux que tout le monde prenne ses responsabilités. Nous allons donner des moyens supplémentaires à la police judiciaire". Conclusion de Manuel Valls : "Je ne lâcherai pas Marseille".

Menace terroriste sur le rail européen

Le quotidien populaire le plus d’Allemagne, Bild, a indiqué qu’'Al-Qaïda projetait des attentats sur les lignes à grande vitesse dans toute l’Europe. Pour le ministre de l’Intérieur,  "elles ne concernaient pas directement la France. Nous avons été prévenus. Mais nous n'avons eu aucun élément probant sur des menaces contre notre pays".

Vidéo YouTube « honte à la police française »

Une vidéo postée sur YouTube, intitulée « honte à la police française » et visionnée près de 660 000 fois mardi 20 août en milieu de matinée montre une arrestation musclée et le comportement agressif de plusieurs policiers, dimanche 18 août à Joué-les-Tours, dans la banlieue de la cité tourangelle. Pour Manuel Valls, "l'enquête estouverte, l'IGS est saisie. Je n'accepte pas le mot honte. Toute la police n'est pas concernée".

Fuites du séminaire gouvernemental et propos au sujet du regroupement familial

Alors que la rentrée gouvernementale a fait beaucoup de bruit lundi 19 août, sur le fond et la forme, avec un séminaire à l’Elysée sur la vision des ministres de la France à l’horizon 2025, des informations ont fuité sur la teneur des sujets évoqués. Dont le regroupement familial, abordé par Manuel Valls : "Je suis gêné par votre question. Je suis très respectueux du secret des réunions entre ministres. Hier, nous avons eu un séminaire consacré à la France dans 10 ans. La question de la démographie va provoquer des changements majeurs sur le plan économique, alimentaire, sur celui du transport et aussi sur le plan migratoire. En Afrique, il va y avoir 2 milliards de personnes supplémentaires (…) La question du regroupement familial pourrait être posée".

Sa « contamination » par le FN

Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la dernière présidentielle, a récemment estimé que Manuel Valls était contaminé par les idées du FN. Voici la réponse du ministre de l’Intérieur : "j''ai dissous les organisations d'extrême droite, néo-nazies. Vous croyez qu'on peut répondre à de tels anathèmes. Si on m'attaque, c'est que je fais la démonstration que la gauche peut réussir dans ce domaine-là. C'est un combat collectif que nous allons réussir. Les attaques des uns et des autres, je m'en fiche".

L’homme, ministre préféré avec 61% de Français satisfaits selon le dernier sondage Ifop publié le 18 août dans le JDD, et que l’on dit ambitieux, a botté en touche à la question sur son souhait de devenir un jour président de la République : "Vous voyez loin ! Je souhaite le succès du quinquennat de François Hollande. Aujourd'hui je ne me consacre qu'à la lutte contre la délinquance".

Lu sur RMC

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