Jérôme Cahuzac : suite à son apparition publique, le doute demeure sur avenir politique

Candidat ou non ? La suite de la carrière politique de Jérôme Cahuzac est au cœur des débats. La possibilité de le voir se porter candidat à sa propre succession comme député du Lot-et-Garonne fait couler beaucoup d'encre. Démissionnaire depuis le 19 mars, l'ancien ministre du Budget laissant planer le doute quant à cette éventualité. Et ce n'est pas cette apparition mystérieuse, ce samedi, sur les allées du marché de Villeneuve-sur-Lot, rapportée par les journaux locaux, qui va permettre d'en apprendre plus. Cependant, cette petite virée dans son fief fait jaser.

En effet, cette promenade, relatée par Sud Ouest et la Dépêche du Midi, ne semblait pas du tout avoir été annoncée. "On était à l’inauguration de la permanence du Front de Gauche, à environ 100 mètres du marché, quand une personne nous a dit y avoir croisé Jérôme Cahuzac", a rapporté à l’AFP Joëlle Faure, journaliste de la Dépêche du Midi à Villeneuve-sur-Lot. "On l’a trouvé, il nous a salués, nous a laissé faire des photos, puis a demandé qu’on le laisse", poursuit la journaliste, indiquant que l'ancien ministre "discutait, serrait la main aux gens". Tel un candidat se rendant sur le terrain en somme.

Selon elle, l’ancien député avait l’habitude de venir ainsi faire ses courses et rencontrer ses administrés sur ce marché du samedi, place Lafayette. Mais après des semaines de rumeurs diverses sur son retour, c’est la première fois qu’il réapparaissait en public depuis sa démission, consécutive à des accusations de fraude fiscale, et à sa confession télévisée. Pour rappel, Jérôme Cahuzac avait nié pendant des mois la possession d’un compte en Suisse, révélée par le site Mediapart, avant de l’admettre début avril. Il avait ensuite été exclu du Parti socialiste, et avait renoncé à retrouver automatiquement son siège de député, comme la loi l’y autorisait. Mais mardi, il a fait cette réponse au Figaro.fr qui lui demandait s’il comptait se porter candidat à la législative partielle des 16 et 23 juin : "Aucune décision prise. Certains parlent pour moi sans mandat pour cela. Et je constate une forme d’attente ou d’espérance chez certains". Le suspense est à son comble.