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Hollande, Sarkozy, Le Pen : qui a gagné la bataille du 1er mai ?
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Tous au travail

Le trio de tête du 1er tour a profité de la fête du travail pour se positionner en vue du second tour. Les syndicats réagissent à cette récupération politique.

Réactions ce matin au lendemain de la mobilisation du 1er mai

[Mis à jour à 13h00]

-Sur Europe 1 ce matin, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a pour sa part estimé que voter blanc revenait à voter Hollande : "Appeler à l'abstention et au vote blanc, c'est faire le jeu du candidat socialiste", a-t-il déclaré, en référence au discours du 1er mai de Marine Le Pen, au cours duquel la candidate du Front national a annoncé qu'elle voterait blanc au second tour de l'élection présidentielle.

-Invité ce matin de RMC et BFMTV jusqu'à 9h30, François Hollande a réagi aux critiques formulées par Nicolas Sarkozy à l'encontre de la CGT, s'est démarqué du président-candidat sur la question de l'immigration et a assuré qu'il n'a pas passé d'accord avec Angela Merkel sur un plan de relance européen.

"J'ai une différence majeure avec Nicolas Sarkozy : je ne fais pas le siège de l'extrême droite", a déclaré le candidat socialiste, ajoutant qu'il n'acceptait pas de "concéder": "promettre, oui, compromettre, non", a-t-il précisé.

Sur la question de l'immigration, François Hollande, niant une régularisation "massive" de sans-papiers s'il est élu dimanche,  a affirmé "Il n'y a pas trop d'immigrés en situation légale en France (...) mais trop en situation irrégulière".

"Est-ce que je m'en prends au Medef, qui juge le 'boulot' de Nicolas Sarkozy exceptionnel ?", a-t-il lancé, en réponse aux critiques formulées par Nicolas Sarkozy à l'encontre de la CGT qui a appelé à voter pour le candidat socialiste.


Bourdin 2012 : François Hollandepar BFMTV

[Mis à jour à 8h48]

-Invité de Pascale Clark ce matin sur France Inter, Arnaud Montebourg a vivement critiqué le virage à droite opéré par Nicolas Sarkozy : "Sarkozy et Le Pen, c'est pareil. Ils ont effectué une primaire pendant la Présidentielle, Sarkozy l'a gagnée", a déclaré le député de Saône-et-Loire, avant d'ajouter, citant Louis Aliot, n°2 du Front national : "Il n'a plus qu'à mettre une perruque blonde et des talons et la panoplie sera complète !"

Le député socialiste a par ailleurs fustigé "les insultes permanentes" et "le débat caniveau" de la campagne menée par l'UMP.

Le représentant spécial de François Hollande a également minimisé l'impact du meeting de Nicolas Sarkozy au Trocadéro : "S'il suffisait de mettre du monde dans la rue pour gagner, Jean-Luc Mélenchon serait au second tour", a-t-il déclaré. Citant "les attaques contre les syndicats", "l'incapacité de rassembler", et "l'extrémisation du discours", Arnaud Montebourg a indiqué que le sarkozysme était devenu "synonyme de sectarisme".

-Dans une interview accordée auFigaro, Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, se dit "convaincu" de la victoire de Nicolas Sarkozy le 6 mai.

"On l'a vu mardi encore au Trocadéro, il y a une mobilisation, comme jamais je n'en ai connue, de Françaises et de Français qui ont conscience que le retour de la gauche, dans cette période de crise qui commande courage et solidité, serait une catastrophe. Nicolas Sarkozy va l'emporter parce que le bon sens et la raison l'emportent toujours", déclare le secrétaire générale de l'UMP au quotidien.

Interrogé sur la façon de faire vivre une diversité d'opinions au sein de l'UMP, Jean-François Copé a indiqué vouloir créer des "mouvements" au sein du parti au lendemain du 6 mai.

"En application des statuts de l'UMP, je proposerai à mes amis, après le 6 mai, de permettre aux différentes sensibilités de pouvoir s'exprimer plus fortement en créant des mouvements au sein de l'UMP. Ces mouvements doivent avoir les moyens de s'exprimer et de travailler au sein de notre famille politique. Le pire, pour nous tous, serait un retour à une droite divisée comme du temps du RPR et de l'UDF."

Importante mobilisation pour la fête du Travail

La Fête du travail a donné lieu à une forte mobilisation à travers la France : pas moins de 750 000 manifestants, dont 250 000 à Paris, ont battu le pavé, selon la CGT. Le ministère de l'Intérieur avance pour sa part les chiffres de 316 000 manifestants en France, dont 77 000 à Paris.

Trocadéro - Nicolas Sarkozy fustige les syndicats et leurs "idéologies"

Revendiquant plus de 200 000 supporters venus l'écouter sur la place du Trocadéro, le président-candidat a plaidé pour un "nouveau modèle social" dans lequel "chacun prendra ses responsabilités"

Nicolas Sarkozy s'en est également pris aux syndicats qui s'immiscent dans la vie politique (référence à la prise de position de Bernard Thibault) : "Votre rôle n'est pas de défendre une idéologie, votre rôle est de défendre les salariés et le travail. Dans la République, ce ne sont pas les syndicats qui gouvernent, c'est le gouvernement."

» A lire : Au Trocadéro, Nicolas Sarkozy se pose en défenseur de la valeur travail


Nevers - François Hollande revendique la défense de la "valeur travail"

Rendant hommage à l'ex-Premier ministre socialiste Pierre Bérégovoy, qui s'est suicidé à Nevers le 1er mai 1993, François Hollande n'en a pas moins parlé politique. Le candidat socialiste a accusé la droite d'abîmer la valeur travail en laissant la précarité se développer.

Il a également critiqué la "bataille contre le syndicalisme" menée par son adversaire Nicolas Sarkozy, moquant ses hésitations sur l'expression "vrai travail". 

"Je veux que ce 1er mai soit celui du droit au travail pour la génération qui vient", a-t-il déclaré avant de s'adresser successivement aux électeurs de droite, du centre, du FN et à "ceux qui ne savent plus vers qui se tourner".

» A lire : A Nevers, François Hollande dénonce la "bataille contre le syndicalisme"


Hollande rend hommage à Bérégovoy et défend la...par BFMTV


Place de l'Opéra - Marine Le Pen refuse de choisir entre Sarkozy et Hollande

A l'issue du traditionnel défilé du FN en hommage à Jeanne d'Arc, la candidate du Front national a renvoyé Nicolas Sarkozy et François Hollande dos-à-dos : "Nous n'avons rien à attendre de l'UMPS", a-t-elle déclaré.

Affirmant qu'elle votera blanc au second tour, elle a invité ses électeurs à faire leur choix selon leur conscience.

» A lire : Marine Le Pen votera blanc


Marine Le Pen votera blanc au second tour de la...par BFMTV


Défilé syndical - CGT et CFDT divisés sur la politisation du 1er mai

En début de journée, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a réaffirmé le soutien de son syndicat à François Hollande, en indiquant sur Europe 1 qu'il voterait à titre personnel pour le candidat socialiste.

A l'inverse, son homologue de la CFDT François Chérèque a tenu à faire perdurer l'indépendance du mouvement syndical vis-à-vis du politique, en parlant de "1er mai revendicatif massif", qui s'adresse aussi bien à Nicolas Sarkozy qu'à François Hollande.

Le ministère de l'Intérieur a décompté en tout 316 000 manifestants dans les cortèges syndicaux aujourd'hui, contre 77 000 en 2011. Un chiffre bien inférieur aux 750 000 personnes annoncées par la CGT.

» A lire : Bernard Thibault prend parti, François Chérèque se méfie


Bernard Thibault votera Hollandepar Europe1fr

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