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Emmanuel Macron à Berd'huis.
Emmanuel Macron à Berd'huis.
©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

La France des clochers

L'essentiel de l'intervention du président au 13h de TF1.

Emmanuel Macron était l'invité du journal télévisé de 13 heures de TF1. Un horaire et un cadre inhabituel : c'est dans une classe de maternelle d'un village de l'Orne, Berd'huis, 1000 habitants, que se tenait ce grand entretien. Son présentateur, Jean-Pierre Pernaud, l'a interrogé sur sa politique dans un contexte de tensions et interrogations multiples et diverses. De nombreux thèmes ont donc été abordés :

1.La Syrie 

"Nous avons la preuve qu'il y a dix jours, des armes chimiques ont été utilisées – au moins du chlore" en Syrie, par le régime en place, a affirmé le Président. Il a donc affirmé qu'il allait œuvrer pour que la situation s'améliore, conjointement avec Donald Trump ("nos équipes travaillent ensemble"). Un de buts d'une potentielle intervention serait donc "d'enlever les moyens d'intervention chimique" mais aussi de "prévoir une transition démocratique" qui serait plus représentative des diverses populations du pays. Il a aussi insisté sur le fait qu'il ne voulait pas qu'il y ait d' "escalade" de violence.

2.Son image

Il a répondu à celui qui le désignait comme trop têtu, pas assez à l'écoute ou "président des riches". "Tout ce que je fais, je l'ai dit." Pour le président, s'il y a cette impression de vitesse ou de hâte dans son action, c'est parce que c'est "le monde qui va trop vite", déclarant que pour les chômeurs, "on ne va pas assez vite".

Face à Jean-Pierre-Pernaud, journaliste très investi dans la défense de la ruralité et de la "France du vide", Emmanuel Macron a bien entendu aussi tenté d'effacer son image de "président des villes": "Il faut arrêter d'opposer la France des villes et la France des campagnes. 

3.La transformation de la société

Il a insisté sur les deux piliers fondamentaux de la transformation de la société française : la sécurité et l'éduction : "il faut que les bases soient solides". Sur l'école, il a affirmé qu'il changeait "tout", déclarant que les réformes mises en place par son gouvernement transformeraient l'éducation "comme ce n'était pas arrivé depuis Jules Ferry". 

4.Les grèves de la SNCF

Il a affirmé qu'il n'y aurait pas d'arrêt de la réforme, qu'il irait "jusqu'au bout". Il a déclaré que la SNCF serait et resterait une "entreprise publique", avec "100% de capitaux d'état" La réforme va "renforcer le chemin de fer" français a-t-il affirmé. Mais il ne veut pas que cela soit aux usagers du chemin de fer à continuer les réformes, prenant acte de l'augmentation des prix des trajets observée ces dernières années. 

Il a aussi surpris en déclarant que pour lui – en tant que petit-fils de cheminot – les cheminots n'étaient pas des "privilégiés", et a rappelé que la réforme en cours ne les concernait pas, mais uniquement les personnes embauchées. Et a déclaré que l'État allait continuer à investir dans le chemin de fer, "à hauteur de 10 millions d'euros par jour pendant 10 ans". Il a affirmé qu'il fallait sur ce point s'inspirer du modèle allemand pour mettre en place une "nouvelle stratégie de mobilité" : "on va mettre plus de moyens, mais ça ne sert à rien de mettre plus de moyens sur un système inadapté". 

5.Les retraites

"Quel que soit l'argent qu'on gagne, on n'a jamais l'impression d'être aisé" a tenu à relativiser le président sur ce point. La question de l'augmentation de la CSG a été signifié comme un effort, pour lequel le président a remercié les retraités, les appelant à s'investir dans la société.

6.La question des inégalités

"On ne peut être juste que si on produit" a défendu le président, affirmant que "l'objectif, c'est que le travail paye mieux dans notre pays."

7.L'islamisme et l'Islam

A propos des mosquées radicalisées, il a rappelé qu'il en avait déjà fait fermer trois, et que "cet islamisme n'est pas l'Islam, ce n'est pas tous les musulmans". Il a rappelé que lors de la visite du prince héritier Mohammed Ben Salman, il avait milité pour "un financement organisé sous le contrôle de l'État et transparent", afin que par exemple "l'argent du pèlerinage" ne serve plus à financer le terrorisme.

Il a aussi défendu sa limitation "expérimentale" et sur deux ans seulement de la limitation à 80 km/h de la vitesse autorisée sur les routes secondaires, réforme qu'il sait "impopulaire" mais nécessaire.

Il a déclaré qu'il souhaitait supprimer tout bonnement la taxe d'habitation, "l'impôt el plus injuste qui soit" d'ici la fin de son mandat. "J'avais dit 80%, je souhaite que cela puisse être la totalité, parce que si un impôt n'est pas bon pour 80% des Français, il n'est pas bon pour tous".

Un nouvel entretien aura lieu dimanche prochain, organisé par Mediapart et RMC/BFM-TV avec deux nouveaux interlocuteurs : Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin.

Vu sur TF1 et lu sur franceinfo

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