Au fond des chaussettes
Qui sont les dépressifs de Noël ?
Les fêtes de Noël sont souvent propices à la résurgence de souvenirs douloureux et à l'exacerbation de problèmes personnels. La dépression qui peut en résulter n'est pas différente, dans sa manifestation, des autres états dépressifs. Bien que le phénomène soit de plus en plus fréquent, notamment chez les personnes âgées et les hommes veufs, des solutions simples existent.
Atlantico: Certaines personnes connaissent des épisodes dépressifs, tout particulièrement au moment des fêtes de Noël. Y-a-t-il des profils plus sujets que d'autres à entrer en dépression au moment de Noël ?
Qu'est-ce qui est à l'origine de ces épisodes dépressifs au moment des fêtes ?
Il a été montré que d'un point de vue neuropsychologique, la mémoire à long terme fonctionne différemment durant une dépression. Le cerveau a alors plus tendance à faire resurgir les souvenirs douloureux ou bien à attribuer des émotions négatives à ces souvenirs. Comme dans un vieil album photo, chaque fin d'année vient rappeler le souvenir des Noël passés, heureux ou malheureux, et notre mémoire fait resurgir, souvent de façon non consciente, des émotions passées et des souvenirs révolus.
Ajoutons à cela qu'il existe un pic de dépression hivernale du fait de la baisse de la luminosité et du raccourcissement des journées. Notre organisme a, durant cette période, naturellement tendance à ralentir son métabolisme ; l'appétit augmente, le sommeil est plus lourd, le moral et l'énergie diminuent.
Comment s'exprime, chez ces personnes, cette dépression liée aux fêtes de Noël ?
S'agit-il d'un phénomène dont nous sous-estimons l'ampleur, notamment au sein de la population française ?
Comment remédier à cet état dépressif au moment de Noël ?
S'il s'agit d'un véritable état dépressif, il faut se faire soigner : le médecin généraliste et le psychiatre sont là pour diagnostiquer et établir un programme de soins. De façon plus globale, la relation sociale est un facteur protecteur : nous sommes, comme tous les mammifères, des êtres qui supportons mal la solitude ! N'hésitons pas, si nous connaissons des personnes seules et malheureuses, à prendre de leurs nouvelles, à les solliciter, à leur parler, et pourquoi pas, à les inviter à notre table.
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