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UMP : l'heure du choix
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Tribune

Une tribune de Julien Miro, ancien responsable des études de Dominique de Villepin.

Julien Miro

Julien Miro

Julien Miro est ancien responsable des études de Dominique de Villepin.

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Les propos controversés prononcés par l’ancien Premier ministre vendredi dernier vont rendre service  à la droite dans son ensemble : ils vont obliger les élus à se positionner vis-à-vis du front national.

Depuis le 6 mai 2012, la droite française vit dans un état de léthargie. La défaite de Nicolas Sarkozy  génère deux interprétations, l’une et l’autre au fondement de stratégies diamétralement opposées.

Certains considèrent que le tournant droitier du candidat a été trop tardif et aurait pu permettre, effectué plus tôt, la victoire. D’autres estiment au contraire que ce tournant a empêché le candidat de rassembler un centre vital pour atteindre la barre des 50%.

L’élection pour la présidence de l’UMP d’octobre dernier devait avoir le mérite de clarifier cette ambiguïté. Avec d’un coté, un Jean-François Copé se réclamant d’une stratégie droitière et de l’autre un François Fillon, incarnant une droite sociale. Malheureusement, les différents rebondissements qui suivirent laissaient peu de place à une bataille des idées. La bataille, devenue celle des chefs, se concluait alors par un accord entre deux autorités morales du parti, laissant les questions de lignes sans réponse.

La droite tentait depuis, d’écuries en écuries, d’actualité en actualité, de construire un programme, de relayer des idées. Force est de constater qu’un an plus tard, les messages ne parviennent toujours pas à être audibles : depuis vendredi, la droite vient de s’apercevoir qu’avant de construire un programme, elle doit être sûre de ses valeurs.

François Fillon, bien malgré lui, en déclarant appeler à voter « pour le moins sectaire » en cas de duel PS-FN aux municipales, donne aux élus l’opportunité de se positionner sur des valeurs plutôt que sur un leader.

Plus d’un an après, l’UMP va avoir droit à un nouveau vote. Un vote entre deux droites. L’une sortant enfin du bois, portée par Buisson, et incarnant le tournant idéologique décrit par Geoffroy Didier.

L’autre, celle des non alignés d’octobre, devenant les faiseurs de ligne de septembre : Alain Juppé, Jean Pierre Raffarin ou encore Bruno Le Maire.

Cette droite, héritière des années Chirac, qui pourrait reprendre ces derniers mots d’un président que personne n’a oublié : « ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. Dans notre histoire, l’extrémisme a déjà failli nous conduire à l’abîme. C’est un poison. Il divise. Il pervertit, il détruit. Tout dans l’âme de la France dit non à l’extrémisme. »

Alors oui, l’UMP va connaitre des remous et se déchirer, mais de l’abîme sortira une droite digne et sûre de ses valeurs. Pour ensuite pouvoir engager la seule bataille qui compte, celle des idées.

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