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La BCE déçoit les marchés, les bourses s'enfoncent dans la zone rouge
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Attention

Les Bourses européennes ont terminé en très forte baisse ce jeudi, après une intervention du président de la BCE, Mario Draghi, qui a déçu en ne formulant aucune solution immédiate pour apaiser les tensions de la zone euro.

Tout le monde l’attendait au tournant, Mario Draghi a déçu.

En effet, le président de la Banque centrale européenne devait annoncer jeudi des actes forts alors qu’il explicitait la décision du Conseil des gouverneurs devant la presse à Francfort, mais rien de bien nouveau n’est finalement sorti.

Contrairement à ses promesses, Draghi n’a donc annoncé aucune mesure précise pour sortir les pays européens de la crise.

Il a toutefois déclaré que la BCE était « prête à intervenir sur le marché obligataire », confirmant donc qu’elle pourrait racheter des obligations souveraines de certains pays, comme la Grèce et l’Espagne, sur le marché secondaire de la dette publie, avec de telles conditions – non datée et non chiffrée – que l’annonce devient finalement très hypothétique pour les investisseurs.

Parmi ces conditions : l’intervention préalable sur les marchés obligataires du Fonds européen de stabilisation financière (FESF) ou de son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES), avec accord de Berlin. Autant dire que ça n’arrivera pas de sitôt.

Autre condition : un programme écrit et vérifiable d’ajustement budgétaire et de réformes structurelles durables pour le pays aidé.

La Banque centrale européenne (BCE) a également annoncé ce jeudi sans surprise qu'elle maintenait son principal taux directeur à 0,75%, niveau auquel il avait été ramené en juillet. Ce taux correspond à son plus bas niveau historique.

Des annonces assorties de conditions qui n’ont donc pas spécialement plu aux investisseurs qui n’ont pas attendu pour réagir, et se venger sur les marchés.

Les taux d’emprunt espagnols et italiens à dix ans sont en effet respectivement passés au-dessus de la barre des 7 et 6%.

L’euro a quant à lui perdu 2% face au dollar, tandis que l’indice boursier européen Euro Stoxx, en hausse depuis une semaine, a jeudi clôturé la journée en net recul de 3%.

Les Bourses européennes ont également accusé le coup. La Bourse de Madrid a chuté de plus de 5%, celle de Francfort et Londres de 2,20% et 0,88%. Quant à la Bourse de Tokyo, elle a fini en baisse de plus de 1% ce vendredi.

Les réactions politiques ne se sont pas non plus fait attendre.

Le président français François Hollande a ainsi assuré que son gouvernement serait « vigilant » face à la réaction des marchés aux derniers propos de Draghi, tout en appuyant justement les déclarations du président de la BCE.

Hollande a en effet déclaré : « Je trouve que la décision de la BCE est importante, elle vient confirmer ce que nous avions décidé à la fin de mois de juin. Elle permet à la BCE d'intervenir lorsqu'il y a nécessité ».

Les chefs de gouvernement espagnol et italien ont bien évidemment eux aussi réagit aux annonces de la BCE, assurant un soutien sans faille à Draghi, sans pour tant révéler s’ils avaient en effet l’intention de recourir à une aide. 

3 questions à Mathieu Mucherie, économiste de marché sur Paris, (il s'exprime ici à titre personnel)

Atlantico : Mario Draghi a t-il mis de nouveau les chefs d'Etats et de gouvernements face à leurs responsabilités ?

Mathieu Mucherie :

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