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Lettre ouverte : "Pour une dissolution de l'organisation "musulmans de France" (Ex-UOIF)"
©Valery HACHE / AFP

Missive

Élus, intellectuels ou membres de la société civile, ces 22 personnalités qui veulent préserver notre démocratie de la menace islamiste ont cosigné une lettre ouverte adressée au Président de la République Emmanuel Macron, au Premier ministre Jean Castex et au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin auxquels ils demandent la dissolution de la fédération « Musulmans de France » (ex-UOIF), proche de l’organisation islamiste des Frères Musulmans. Pour de nombreux spécialistes, cette confrérie fait en effet figure de matrice idéologique du djihadisme. Nous diffusons cette lettre ouverte en association avec le site d’informations GlobalGeoNews.

Mohamed Louizi

Mohamed Louizi

Mohamed Louizi est un ancien membre du mouvement marocain Attawihid wal'Islah, du PJD et de l'UOIF, ex-président des Étudiants musulmans de France (Lille) Il est ingénieur. Il anime depuis 2007 le blog "Écrire sans censures !".

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Céline Pina

Céline Pina

Née en 1970, diplômée de sciences politiques, Céline Pina a été adjointe au maire de Jouy-le-Moutier dans le Val d'Oise jusqu'en 2012 et conseillère régionale Ile-de France jusqu'en décembre 2015, suppléante du député de la Xème circonscription du Val d'Oise.

Elle s'intéresse particulièrement aux questions touchant à la laïcité, à l'égalité, au droit des femmes, à la santé et aux finances sociales et a des affinités particulières pour le travail d'Hannah Arendt.

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Bruno Retailleau

Bruno Retailleau

Bruno Retailleau est sénateur (élu en Vendée), président du groupe Les Républicains au Sénat et président du mouvement Force Républicaine, fondé en 2002 par François Fillon.

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Razika Adnani

Razika Adnani

Razika Adnani, membre du Conseil d'orientation de la Fondation de l'Islam de France, écrivaine, philosophe et islamologue, débute sa carrière en tant que professeur de philosophie. Elle publie en 2001 et 2003 deux précis de philosophie, El Kafi fi el Falsafa, sur l'art de disserter en philosophie suivis chacun d'un dictionnaire de philosophie. Ces ouvrages destinés aux lycéens sont des bestsellers.

En 2005, elle quitte l'enseignement pour se consacrer définitivement à la réflexion et à la recherche.

En 2011, elle publie un ouvrage en arabe intitulé Le blocage de la raison dans la pensée musulmane est-il bénéfique ou maléfique à l’islam. Paru chez Afrique Orient (Maroc), le livre connaît un vif succès dans tout le monde arabe et arabophone. 

Razika Adnani publie en 2013 La nécessaire réconciliation (Dalimen, Alger), brillant essai sur la question de la violence, la relation à l’autre, à soi et la relation avec l’histoire. À partir de l’étude de la société algérienne, elle forge sa propre théorie de « la moralisation de la violence ». Cette œuvre décisive paraît à nouveau en 2014 chez UPblisher, sous forme numérique et imprimée, afin de la rendre accessible au plus grand nombre. Elle est désormais disponible dans le monde entier.

À partir de 2014, elle est appelée comme expert sur des sujets relatifs à l’Islam. Elle anime de 2014 à 2016 un cycle de conférences à l'Université Populaire de Caen sur le thème « Penser l'islam » ; de 2015 à 2017, elle intervient lors du séminaire « Les nouveaux fondamentalistes » du Collège des Bernardins ; elle collabore avec le Ministère de la Justice dans le cadre de la formation des cadres qui prennent en charge des jeunes radicalisés ». En 2017, elle intègre la Fondation de l'islam de France.

En 2015, elle fonde, organise et anime les Journées Internationales de Philosophie d'Alger, évènement dont le succès est confirmé par une deuxième édition en 2017.

Elle est l’auteur de nombreux articles publiés par le journal algérien Liberté, Le Figaro ou L’Obs, et intervient fréquemment lors de conférences ou tables-rondes, tant en France qu’en Algérie.

Sa lucidité et son franc-parler font de Razika Adnani une philosophe ancrée dans son époque, un esprit libre, résolu et engagé.

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Julien  Aubert

Julien Aubert

Julien Aubert est ancien député de Vaucluse, vice-président des Républicains

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Alexandre del Valle

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle est un géopolitologue et essayiste franco-italien. Ancien éditorialiste (France SoirIl Liberal, etc.), il intervient dans des institutions patronales et européennes, et est chercheur associé au Cpfa (Center of Foreign and Political Affairs). Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l'islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. 

Son dernier ouvrage, coécrit avec Jacques Soppelsa, Vers un choc global ? La mondialisation dangereuse, est paru en 2023 aux Editions de l'Artilleur. 

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Jacqueline Eustache-Brinio

Jacqueline Eustache-Brinio

 Jacqueline Eustache-Brinio est actuellement sénatrice du Val-d'Oise.

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Guillaume Bigot

Guillaume Bigot

Guillaume Bigot est membre des Orwéliens, essayiste, et est aussi le Directeur Général d'une grande école de commercel. Il est également chroniqueur sur C-News. Son huitième ouvrage,  La Populophobie, sort le 15 septembre 2020 aux éditions Plon.

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Pour une dissolution de l’organisation

« Musulmans de France » (ex-UOIF)

Combattre l’hydre islamiste exige de frapper sa matrice idéologique au cœur.

Monsieur Emmanuel Macron, président de la République,

Monsieur Jean Castex, Premier ministre,

Monsieur Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur,

Le gouvernement veut lutter contre l’islamisme, qui vient encore de tuer dans notre pays. Lutter contre l’islamisme, c’est combattre les réseaux terroristes. Mais c’est aussi combattre l’idéologie qui les alimente. On sait que cette idéologie comporte deux variantes : le salafisme, et la mouvance des Frères musulmans.

Le salafisme est aujourd’hui bien connu et identifié. Son influence est repérée, notamment sur internet. Qu’en est-il de l’autre courant de l’idéologie islamiste ?

Les Frères musulmans, c’est d’abord une confrérie secrète fondée en Égypte, qui prône un islam politique et totalitaire, dont le but est d’imposer l’hégémonie de la loi islamique. Ennemis de l’Occident, soutiens du régime nazi, ses penseurs ont inspiré le djihadisme mondial. Elle a donné naissance à une mouvance internationale, dont la branche française est représentée par l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), renommée « Musulmans de France » en 2017 par calcul politique.

Implantée en France depuis les années 1980 par des militants islamistes étrangers, cette organisation historique des Frères musulmans a réussi à s’imposer auprès des gouvernements successifs. L’UOIF a pour objectifs d’enfermer l’ensemble des musulmans français dans une identité communautaire, de les faire basculer dans un islam fondamentaliste, de s’assurer la mainmise sur la représentation des musulmans, pour devenir l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, aux niveaux national et départemental. Dans ce but, cette organisation instrumentalise la victimisation et attise la haine en diffusant la notion d’« islamophobie ».

La dissolution du CCIF, versant militant, activiste et populiste de l’islamisme en France, a été demandée. C’est indispensable. Mais il faut aussi s’attaquer à la structure historique, l’UOIF, avec ses prédicateurs, ses théologiens, et ses canaux de diffusion : les « Instituts Européens des Sciences Humaines » (IESH) de Château-Chinon et Saint-Denis, l’association « Havre de Savoir », ses écoles confessionnelles, ses mosquées, ses diverses associations. Toutes ces structures, parfaitement connues et identifiées par les services de l’État, sont directement affiliées à l’UOIF.

Le principal théologien des Frères musulmans, Youssef Al-Qaradawi, membre du comité scientifique de l’IESH de Château-Chinon, est la référence spirituelle des deux IESH et de l’UOIF. Interdit d'entrée en France depuis 2012, longtemps recherché par Interpol, il a justifié les attentats-suicides. Antisémite fanatique, partisan de la peine de mort pour les homosexuels, il appelle à la conquête de l’Europe par la prédication et l’idéologie.

Dans l’état actuel du droit, l’imprégnation idéologique des auteurs d’actes terroristes n’est pas directement reconnue dans le Code Pénal. Il y a urgence à adapter notre arsenal juridique à la réalité. Mais des actes immédiats sont possibles.

Est-il admissible que les ennemis de la République soient représentés dans une instance comme le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), chargé, avec l’Association Musulmane pour l’Islam de France (AMIF), d’organiser la formation des futurs imams ?

Est-il acceptable que des organisations islamistes en France, affiliées à l’UOIF, reçoivent des financements d’États étrangers, comme le Qatar qui appelle, notamment, au boycott des produits français ?

Est-il normal que ces structures puissent se déclarer « d’intérêt général », et ainsi se financer au détriment de l’argent des contribuables français ? Priver les associations antirépublicaines de ces avantages fiscaux, exiger des contrôles par l’administration fiscale, constituerait un pas significatif dans la lutte concrète contre l’islamisme.

La France, pays des Lumières et patrie de Voltaire, est la cible première des Frères musulmans, qu’il s’agisse du président turc R.T. Erdogan, ou du secrétaire général qatari de l’Union Internationale des Savants Musulmans (UISM), Ali Al-Qaradaghi, qui prétend que l’assassinat de Samuel Paty « est une manipulation des services de renseignement français ». Ce dirigeant a participé à la « Rencontre Annuelle des Musulmans de France » organisée au Bourget par l’UOIF, en 2015. Plusieurs responsables de l’UOIF, comme Ahmed Jaballah et Larbi Becheri, doyens des deux IESH qui forment des imams (!), sont membres de cette instance internationale islamiste qu’est l’UISM.

Nos grands-parents ont su juguler l’idéologie nazie. Il est de notre devoir de combattre de façon implacable l’idéologie islamiste qui arme ceux qui commettent sans relâche des attentats sanglants sur notre sol.

La France traverse un moment historique. Il s’agit désormais de préserver la paix civile. Les Français attendent des pouvoirs publics qu’ils neutralisent les idéologues et les militants islamistes qui la menacent.

Il faut empêcher de nuire l’organisation historique des Frères musulmans en France.

Monsieur le président de la République, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre de l’Intérieur, nous vous demandons de dissoudre la fédération « Musulmans de France », ex-UOIF !

SIGNATAIRES :

1.    Razika ADNANI, philosophe et islamologue

2.    Julien AUBERT, député du Vaucluse

3.    Guillaume BIGOT, politologue

4.    Bertrand SOUBELET, Général de corps d'armée (2S), vice-président d'Objectif-France

5.    Ghislain de CASTELBAJAC, expert en relations internationales, spécialiste du Moyen-Orient

6.    Jacqueline EUSTACHE-BRINIO, sénatrice du Val-d’Oise (LR)

7.    Louis de BROISSIA, membre honoraire du Parlement, ancien ambassadeur

8.    Mohamed LOUIZI, essayiste et ingénieur

9.    Jean–Michel NOGUEROLES, docteur en droit, avocat international

10.    Céline PINA, éditorialiste et essayiste – Mouvement Viv(r)e la République

11.    Bruno RETAILLEAU, sénateur de Vendée – président du groupe LR au Sénat

12.    Alexandre DEL VALLE, géopolitologue, essayiste et docteur en Histoire contemporaine

13.    Zineb EL RHAZOUI, Marianne Jacques France, Prix Simone Veil

14.    Anne FORNIER, volcanologue, présidente de Volcano Active Foundation

15.    Roland LOMBARDI, docteur en Histoire contemporaine, géopolitologue

16.    Guylain CHEVRIER, docteur en Histoire, ancien membre de la commission Laïcité du Haut Conseil à l’Intégration

17.    Georges KUZMANOVIC, président de République Souveraine

18.    Edward AMIACH : Président de l’UPJF

19.    Manel MSALMI, Advisor on MENA  - Meps EU 

20.    Fatiha BOYER, Présidente de l’association Ni Putes ni Soumises du 76

21.    Valérie BOYER, sénatrice des Bouches du Rhône (LR)

22.    Sébastien LAYE, Président du Parti Quatre Piliers

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