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Nous avons des bébés djihadistes et leur place est dans les écoles coraniques
©THOMAS COEX / POOL / AFP

Non, ce n’est pas une plaisanterie

La valeur n’attend pas le nombre des années.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le jour de la minute de silence pour Samuel Paty il y a eu des incidents dans les écoles. Certains légers : doigts d’honneur, ricanements, sifflets. D’autres plus lourds : apologie du terrorisme.

Blanquer en a listé 400. Sans évoquer les messages de haine qui ont par milliers envahi les réseaux sociaux. Certes ce n’était pas de son ressort. Les chiffres du ministre ne veulent strictement rien dire.

Ils sont en deçà de la réalité puisqu’ils émanent d’enseignants qui les signalent, ou pas, au rectorat. Nombre de profs se sont abstenus, soit parce qu’ils ne souhaitent pas d’embrouilles, soit parce qu’ils sympathisent avec ceux qui ne veulent pas qu’on insulte le Prophète. Beaucoup de directeurs d’établissements en font de même pour les mêmes raisons.

Mettre la poussière sous le tapis ne date pas d’hier. Il y a cela quelques années, ma fille scolarisée au lycée Paul Valéry, m’a raconté l’histoire suivante. La CPE de sa classe avait été insultée par un élève. Elle l’a, bien sûr, sanctionné. Dès que la sanction a été connue, des tags sont apparus sur les murs de l’établissement : « Bronstein sale Juive ».

Pour bien cerner les choses, il faut savoir que le lycée Paul Valéry est situé en bordure du périphérique où se trouvent plusieurs cités. Outrée, blessée, l’enseignante est allée voir le proviseur qui lui a demandé de ne pas faire d’histoires pour « quelques gamins mal élevés ». Elle est alors allée chercher de l’aide auprès des syndicats d’enseignants, s’attirant cette réponse : « c’est regrettable, mais avec ce que font les vôtres aux Palestiniens, on peut comprendre ». La CPE a démissionné et est partie dans le privé.

Jean-Michel Blanquer n’arrête pas de parler de « l’école de la République ». Avec les bébés djihadistes qui l’encombrent elle n’a plus de République que le nom. Il n’est ni normal ni acceptable que nos enfants aient pour condisciples des gamins fanatisés qui se délectent avec la photo de la tête coupées de Samuel Paty.

La place de ces djihadistes en djellaba courtes est dans les écoles coraniques, hélas pas assez nombreuses. Nos enfants seront alors chez nous. Et eux seront chez eux, entre eux. Pour vivre heureux vivons séparés.

Les écoles coraniques devront être hors contrat. En effet les établissements sous contrats, financés par l’Etat, sont tenus d’appliquer les programmes de l’Education Nationale. Et dans ces programmes il y a l’éducation civique avec la liberté d’expression qui pourrait fâcher le Prophète.

Mais qui alors financera ces écoles ? L’Algérie, le Maroc, la Tunisie qui paient déjà nos imams, y pourvoiront. On n’appellera pas ça apartheid. Car c’est un vilain mot.

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