Terrorisme islamiste : comment les princes qui nous gouvernent ont réussi à faire en 72 heures ce qu’ils n’avaient pu faire en 30 ans<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Samuel Paty Conflans-Sainte-Honorine
Samuel Paty Conflans-Sainte-Honorine
©BERTRAND GUAY / AFP

Pire que la fachosphère : la lachosphère

Le miracle a un nom : Samuel Paty.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Les sanglants attentats de Khaled Kelkal datent de 1995. La France en fut horrifiée. On n’a rien fait. Car c’était la fachosphère qui réclamait des actes. Et on allait quant même pas se commettre avec la fachosphère…

Le livre « Les territoires perdus de la République » a été publié en 2002. Tout y était : la haine des Juifs dans certaines classes. Les « sales putes » adressés aux enseignantes qui venaient en jupe, la détestation de la France.

Les élèves de Samuel Paty étaient de cette graine-là. On n’a rien fait. On n’allait quand même pas se ranger sous la bannière de la fachosphère qui stigmatisait des écoliers musulmans…

Puis il y a eu Mohamed Merah, Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice, le Père Hamel, le colonel Beltrame et tant d’autres. Là non plus on n’a rien fait. Car il était hors de question de pactiser avec la fachosphère marquée par les stigmates de l’islamophobie…

Enfin il y a eu Conflans-Sainte-Honorine où un enseignant a eu la tête découpée au couteau (décapitation est un mot qui dissimule l’horrible réalité). Et là tout s’est brusquement accéléré.

Comme dans un film de Sergio Leone, il y avait le bon et la brute. Mais pas de truand car Castaner n’avait pas été retenu pour la distribution. Le bon c’était Macron. Il promettait des millions d’euros pour la Fondation Islam de France. Il prévoyait de multiplier les chaires d’islamologie dans les universités. Et il disait à nos compatriotes musulmans : « je vous aime ». Des gestes exceptionnels en faveur d’une religion jugée exceptionnelle.

La brute c’était Darmanin. Il dénonçait le séparatisme, l’islamisme radical, la taqiya. Tel un Tonton Flingueur le ministre de l’Intérieur bombait le torse, roulait des mécaniques. Et entre Macron et Darmanin, les Français de confession musulmane ne savaient plus à quel prophète se vouer.

C’est alors qu’avec le choc de l’assassinat horrible de Samuel Paty, la pellicule du film s’est emballée. Le bon est devenu une brute. Et les deux brutes se mirent à l’ouvrage. Ils y allèrent fort et sauvagement.

Des perquisitions dans les milieux islamistes. Des élèves et des parents d’élèves interrogés par la police. Des centaines d’étrangers radicalisés expulsés. Des mosquées fermées. Les collectifs CCIF, Cheikh Yassine et plusieurs autres dissous. 

C’est ce que la fachosphère voulait depuis toujours. Mais le gouvernement - écoutez Jean Castex – continue de dénoncer la fachosphère. Par habitude sans doute. Que s’est -il passé en quelques jours qui n’a pas pu se passer en trente ans ? La réponse : un enseignant égorgé. Et à la prochaine tête tranchée on fera quoi ?

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !