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Malaise dans la majorité : mais qui donnera le "La" de la fin du quinquennat ?
©IAN LANGSDON / POOL / AFP

LREM

Emmanuel Macron était l’unique déterminant du centre de gravité politique du quinquennat. Alors que les départs du groupe LREM à l’Assemblée s’enchaînent et qu’une sévère défaite aux municipales se profile, qui de l’aile droite, de l’aile gauche ou... du président sera en position d’imposer sa ligne d’ici 2022 ?

Edouard Husson

Edouard Husson

Universitaire, Edouard Husson a dirigé ESCP Europe Business School de 2012 à 2014 puis a été vice-président de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL). Il est actuellement professeur à l’Institut Franco-Allemand d’Etudes Européennes (à l’Université de Cergy-Pontoise). Spécialiste de l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe, il travaille en particulier sur la modernisation politique des sociétés depuis la Révolution française. Il est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles sur l’histoire de l’Allemagne depuis la Révolution française, l’histoire des mondialisations, l’histoire de la monnaie, l’histoire du nazisme et des autres violences de masse au XXème siècle  ou l’histoire des relations internationales et des conflits contemporains. Il écrit en ce moment une biographie de Benjamin Disraëli. 

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David Desgouilles

David Desgouilles

David Desgouilles est chroniqueur pour Causeur.fr, au Figaro Vox et auteur de l'ouvrage Le Bruit de la douche aux éditions Michalon (2015).

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Chloé Morin

Chloé Morin

Chloé Morin est ex-conseillère Opinion du Premier ministre de 2012 à 2017, et Experte-associée à la Fondation Jean Jaurès.

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Atlantico.fr : À l'heure actuelle, de nombreux députés ont désormais quitté les rangs de la République en Marche à l'Assemblée Nationale, suite à la décision du gouvernement d'utiliser l'article 49-3 de la Constitution pour faire passer sans vote la réforme des retraites. 

Si l'on se projette à l'après-municipales, pensez-vous qu'Emmanuel Macron sera encore en capacité de définir le centre de gravité idéologique de sa majorité?

David Desgouilles : Il me semble qu’Emmanuel Macron ne réfléchit pas en ces termes. Dans son (nouveau) monde, sa majorité est censée être simplement « progressiste » et alignée derrière un seul centre de gravité, lui-même. 

Les défections connues par le groupe LREM – qui a en effet perdu un certain nombre de ses effectifs depuis le début de la législature – tiennent moins à des problèmes de centre de gravité idéologique qu’à la manière, sans précédent dans notre République, dont ont été recrutés les candidats LREM à la députation. Hasard amusant, c’est Jean-Paul Delevoye qui a coordonné ce travail, comme celui des retraites. Ces recrutements sur CV ont permis de faire entrer à l’Assemblée nationale dans le groupe du parti présidentiel, un certain nombre d’anciens députés PS ou écologistes, un certain nombre de transfuges de LR, principalement de la mouvance juppéiste, et beaucoup d’autres candidats qui n’avaient jamais fait de politique, qui avaient été enthousiasmés par la candidature dégagiste d’Emmanuel Macron, et dont la colonne vertébrale idéologique n’était pas forcément très solide. Parmi ceux-là, il y a ceux qui ont intégré l’idée qu’il fallait appuyer sur le bouton indiqué par le président de groupe pour chaque vote et qui le feront avec discipline jusqu’à la fin de la législature, et il y en a d’autres qui ne se retrouvent plus du tout à l’aise dans cette majorité, soit par usure, soit parce qu’un point sensible de leur engagement pour Emmanuel Macron a été touché. Les députés qui ont quitté le groupe LREM cette semaine ont pu, par exemple, être révoltés par l’utilisation du 49.3, alors le candidat qu’ils avaient défendu avait parfois rappelé qu’il avait ressenti comme une trahison l’utilisation de cette procédure pour la loi qui portait son nom.

Mais n’oublions pas que la majorité ce n’est pas seulement LREM mais aussi le MoDem, dont le groupe, recruté avec les règles du Vieux monde, est beaucoup plus solide et stable. Si le groupe dirigé par Gilles le Gendre devait passer sous la barre des 289 sièges garantissant une majorité absolue, cela rendrait le président plus dépendant de François Bayrou. Idéologiquement, cela ne change pas grand-chose. Politiquement, cela aurait des implications beaucoup plus importantes.

Chloé Morin : Jusqu'ici, le glissement clair du socle électoral du Président a semblé procéder d'un mouvement volontaire, ou sinon totalement volontaire, du moins assumé. Il correspond à certains marqueurs forts dans l'opinion, comme la suppression de l'ISF, à certaines réformes économiques, mais aussi à une fermeté perçue sur le régalien - les marqueurs en étant l'inflexibilité sur les sujets d'ordre public et d'immigration.  

En Mai 2018, soit au bout de seulement un an de mandat, les études menées par le CEVIPOF montraient que le positionnement d'Emmanuel Macron avait déjà nettement glissé vers la droite aux yeux des Français : de 5,2 sur une échelle de 0 à 10 où 0 incarnerait l'extrême gauche et 10 l'extrême droite, il était passé à 6,7 en moyenne. Ses propres électeurs se positionnaient alors bien plus à gauche que lui, puisqu'ils étaient en moyenne à 5,1. 

Cette droitisation s'était poursuivie lors des Européennes, puisque selon Opinionway "la moitié des électeurs de la liste Loiseau se disaient de droite, contre un quart des électeurs de Macron de 2017".

Jusqu'ici, peu d'observateurs se sont interrogés sur la volonté qui se trouvait derrière la stratégie de "droitisation" : on percevait peu ou prou que la "menace" pour Emmanuel Macron en 2022 venait d'une droite moins affaiblie que la gauche n'est atomisée, et que dès lors, le Président cherchait à se déporter à droite afin d'empêcher l'émergence d'une alternative. 

Mais au moment des municipales, nous nous trouvons à un carrefour : on voit bien ressurgir le clivage gauche-droite dans les intentions de vote, alors que LREM fait des scores tout à fait marginaux dans la plupart des villes. Dès lors, c'est la possibilité même de gagner "au centre" en 2022 qui semble potentiellement remise en cause. Ceux qui, soutiens du président venus de gauche, acceptaient hier un déplacement sur la droite qu'ils pensaient purement temporaire et tactique, se trouvent aujourd'hui confrontés à la possibilité que ce choix devienne durable, et potentiellement irréversible dans les deux ans qui viennent. Et donc, par là, à la perspective de devoir assumer l'abandon définitif par le Président de cette "jambe gauche" qu'il ne musclait pas beaucoup jusqu'ici, mais dont on eût pu penser qu'elle lui servirait plus tard. C'est cette gestion de l'équilibre interne à sa majorité, qu'il a pu effectuer sans gêne ni protestation majeure jusqu'ici dans ses rangs, qui risque de devenir plus difficile pour le Président. 

Edouard Husson : Emmanuel Macron est en voie de « hollandisation accélérée ». Il peut entreprendre ce qu’il veut, il est politiquement en bout de course. Par une formidable ironie de l’histoire, celui qui avait profité de la mort politique de François Hollande et de l’incapacité de ce dernier à se représenter, va connaître le même sort. Le 49.3 est le pas de trop. Les députés de La République en Marche ont été dociles pendant longtemps. Ils ont accepté d’être traités comme des courroies de transmission et que tout se décide à l’Elysée pendant plus de deux ans. On a même soutenu le Président dans l’incroyable crise des Gilets Jaunes, au traitement si douteux (la sortie de la crise s’est effectuée par un mélange de répression policière et de dépense publique qui ne font pas très « nouveau monde »); or, loin de comprendre qu’il l’avait échappée belle, et qu’il avait été sauvé par la fidélité de ses troupes et par l’engagement des maires, sur le terrain, Emmanuel Macron a déclenché une nouvelle crise à l’occasion de la réforme des retraites, un texte largement bâclé, plein de trous et dont le bon sens politique aurait demandé qu’on prît du temps pour passer d’un brouillon plein de ratures à un texte votable par des parlementaires. 

C’est pourquoi il n’est pas étonnant en soi que l’érosion du groupe parlementaire présidentiel s’accélère. La question n’est même plus celle de la réforme, c’est celle de la compétence à gouverner. Quand on affirme que le pays est dans une très grave crise, du fait d’une menace d’épidémie et qu’ « en même temps » le Premier ministre fait une campagne municipale au Havre tandis que la Ministre de la Santé abandonne son poste pour remplacer au pied levé, dans l’élection municipale parisienne, un ami du président qui a sombré dans le ridicule, il y a un sérieux problème.

Aujourd'hui on peut imaginer que l'aile droite des macronistes pourrait prendre le dessus à la suite des municipales. Mais face à la remontée des Républicains dans l'opinion publique, ce scénario est-il envisageable par la majorité ?

David Desgouilles : Les élections européennes de mai dernier ont vu une partie de l’électorat plutôt social-démocrate d’Emmanuel Macron partir vers EELV alors qu’il était suppléé par une partie de l’électorat bourgeois de François Fillon. Alors que le mouvement des Gilets jaunes avait en quelque sorte affaibli la position du Premier ministre, désavoué par le chèque de plusieurs milliards signé par Emmanuel Macron, le scrutin européen a donc renforcé Edouard Philippe qui s’est vu positionné, non au centre idéologique de la majorité, mais – beaucoup plus important – au centre de gravité de l’électorat de la liste LREM-MODEM aux européennes. 

Il est possible que le Premier ministre ait profité de cette situation pour pousser son avantage cet hiver dans le débat sur les retraites en proposant des critères d’âge alors que le projet présidentiel prévoyait seulement le passage au système universel par points. D’autant que Les Républicains ne voulaient pas du système par points mais réclamaient seulement une mesure d’âge. 

Mais si Emmanuel Macron a des raisons de se sentir agacé par la prétention d’Edouard Philippe à se vouloir centre de gravité de son électorat, il partage sans doute le même souci de ne pas voir repartir les électeurs qu’ils ont pris à LR lors des dernières élections. Et il a sans doute le désir d’affaiblir encore le parti dirigé aujourd’hui par Christian Jacob. Certes, le score de son parti en termes d’élus municipaux ne sera pas mirifique et pourra apparaître comme un rebond de LR, mais Emmanuel Macron aura malgré tout réussi à imposer l’idée dans beaucoup de villes d’accords entre le parti présidentiel et des grands élus LR (Nice, Toulouse et beaucoup de villes plus modestes). Aux départementales et régionales de l’an prochain, ces rapprochements peuvent se poursuivre. La question est de savoir qui satellisera l’autre, mais forcément, compte tenu du fait qu’il est au pouvoir et que les régionales et départementales se jouent davantage sur l’étiquette, LREM a un avantage.

Chloé Morin : Les résultats des uns et des autres aux municipales vont vraisemblablement peser : il est évident que si Edouard Philippe et Gérald Darmanin ressortent des municipales auréolés de gloire, la sensibilité de droite de LREM en sortira renforcée. Certains affirment que les électeurs de droite préfèreront toujours la "vraie droite" à la "copie" LREM : les municipales seront une manière de tester cette hypothèse. 

Reste que les résultats des municipales ne permettront sans doute pas de trancher le débat interne à LREM sur la ligne : en effet, même si LREM remportait les victoires symboliques "à droite" citées plus haut, il est probable que Les Républicains feront eux la démonstration de la force de leur ancrage, et donc du fait qu'ils sont encore loin d'avoir été supplantés par LREM dans les territoires. 

Dès lors, il me semble que les municipales en elles-mêmes donneront des arguments aux deux camps, au sein de En Marche : à ceux qui plaident pour rééquilibrer à gauche (puisque "les électeurs de droite préfèrent l'original à la copie"), et à ceux qui, derrière le Premier ministre, voient au centre-droit l'espace naturel dans lequel LREM doit s'ancrer. 

C'est sans doute, par conséquent, Emmanuel Macron lui-même qui tranchera entre les deux options (avec les difficultés que je soulignais plus haut, quant à convaincre ses propres élus du bien-fondé de ses choix). Et sa décision dépendra vraisemblablement de l'évaluation qu'il fait au jour le jour de la menace représentée par une droite qui se reconstruit d'un coté, et par une gauche qui reste morcelée et sans chef, mais semble être enfin en train de tirer les leçons de ses échecs et d'envisager la perspective d'une union. Jusqu'ici, c'est ce qu'il a toujours semblé faire, avec succès. 

Mais il va devoir ajouter à cela la prise en compte d'un paramètre nouveau : les déplacements tactiques, s'ils sont perçus comme tels, risquent de décourager peu à peu une partie de ses électeurs. Manquer de solidifier un socle d'électeurs qui lui soit propre, ou risquer d'en perdre 2 ou 3 points par des virages tactiques dans les deux ans qui viennent, c'est risquer de perdre son ticket d'accès au second tour de la présidentielle - puisque vraisemblablement, le seuil d'accès au second tour sera vraisemblablement bas, et atteignable par plusieurs familles politiques...

Edouard Husson : En fait, si l’on part de l’idée qu’Emmanuel Macron ne maîtrise plus rien, la question qui va se poser pour les députés de la La République en Marche, c’est de savoir de quel côté ils penchent. Les uns sont venus de chez LR, les autres du PS ou de chez les écologistes. Ils auront donc tendance à revenir vers leur famille d’origine. Effectivement, LR étant bien implanté dans les villes de France, il est probable qu’un bloc centriste se reforme assez naturellement. Aura-t-il une traduction parlementaire immédiate? Emmanuel Macron aura-t-il l’idée d’appeler Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse à Matignon pour remplacer Edouard Philippe? Ou bien d’y promouvoir Jean-Michel Blanquer? 

Il est très probable qu’il hésitera dans la mesure où il aura le sentiment de promouvoir un concurrent pour la future élection présidentielle. Cependant, il est important de voir que l’on ne sortirait pas, dans un tel cas, de ce qui est politiquement acceptable pour LREM: le parti a pu largement émerger du fait de l’affadissement idéologique de LR. Il est probable qu’un tel mouvement produirait, par réaction, un début de recomposition à droite, peut-être un regroupement autour de Nicolas Sarkozy; et ceci d’autant plus que Marine Le Pen va devoir affronter non seulement la faillite de son parti mais aussi le fait que, de manière quasi-organique, l’affaiblissement d’Emmanuel Macron entraîne le sien propre. 

Paradoxalement, après le passage en force de la loi sur les retraites, l'aile gauche du gouvernement semble aujourd'hui mise à l'écart. Ne pourrait-on pas assister malgré tout à un basculement de la macronie vers sa gauche ?

David Desgouillles : Je ne sais pas si l’aile gauche du gouvernement est mise à l’écart. Encore une fois, le macronisme ne fonctionne pas vraiment en termes d’ailes. Il tente derrière Emmanuel Macron de s’ériger en moteur d’un « progressisme » qui allie des préoccupations d’adhésion à l’adaptation à la mondialisation d’ordre économique – et qui peuvent être agréables à l’oreille d’anciens électeurs de droite – à des préoccupations sociétales allant parfois jusqu’au « gauchisme culturel » qui sont plus douces à  l’oreille d’un électorat venant de la gauche. Parmi ces dernières préoccupations, les positions de Marlène Schiappa ou de Sibeth Ndiaye sur le féminisme à l’occasion des polémiques qui ont suivi la cérémonie des César peuvent constituer un exemple. La manière dont Emmanuel Macron tente de traiter le séparatisme et évacue la notion de communautarisme peut-elle entrer aussi dans la même catégorie ? C’est moins certain. Les électeurs qui ont apprécié la fermeté de Manuel Valls ou de Bernard Cazeneuve sur ces questions, et qui ont malgré tout voté pour Emmanuel Macron en 2017, sont certainement plus nombreux que ceux qui applaudissent Aurélien Taché ou Julien Denormandie.

Il y a d’ailleurs peut-être une voie à gauche, pour cet électorat, entre les atermoiements d’Emmanuel Macron sur ces sujets régaliens et l’incompréhensible dérive de Jean-Luc Mélenchon, qui a manifesté le 10 novembre dernier en bien mauvaise compagnie. Un retour à la politique en France de Manuel Valls après son passage express en Espagne relevant de la farce au mieux, du vaudeville au pire, je ne vois guère que deux personnalités pour prendre cet espace : Bernard Cazeneuve, s’il parvient à incarner une vision économique, ou Arnaud Montebourg, s’il clarifie ses positions en matière régalienne. Dans les deux cas, il  n’est pas évident que cela se réalise.

Chloé Morin : La mise à l'écart de l'aile gauche, comme vous dites, après le passage du 49.3 n'est pas un paradoxe : c'est parce qu'elle ne pèse pas, et n'a jamais su exister au sein de la majorité, que le gouvernement n'a eu aucun mal à envisager l'utilisation de cet article qui, s'il n'est pas anti-démocratique, n'en est pas moins très rejeté par les électeurs de gauche notamment. A ce stade, compte tenu de la discipline qui règne au sein de la majorité - et qui explique là encore les défections, puisque le débat semble peiner à exister en interne les mécontents en sont réduits à sortir pour s'exprimer -, il est peu probable que le tournant "vers la gauche" soit initié par la majorité parlementaire, même si celle-ci devenait un peu plus turbulente. S'il advient, il viendra probablement "du haut", c'est à dire du Président lui même.

Emmanuel Macron saura-t-il encore séduire un nombre suffisant de ceux qui, de gauche, ont été considérablement heurtés par les derniers épisodes politiques, en particulier de la réforme des retraites? Compte tenu de l'état actuel de l'opinion, cela semble difficile à croire... On se souvient que le 49.3 avait été la cerise sur le gâteau d'une loi Travail vivement rejetée par la gauche en 2016, et avait largement contribué à l'empêchement d'un Hollande qui avait perdu son socle de soutiens. Reste que le Président actuel dispose encore d'un peu de temps, bien plus que n'en avait Hollande à l'époque, pour faire oublier, sinon contrebalancer, les marqueurs politiques de droite de son quinquennat. Sera-ce suffisant?

Edouard Husson : Il va se produire un mouvement vers la gauche comme il se produira un mouvement vers la droite. Chacun revient vers sa famille d’origine. LREM est une « famille recomposée ». L’idylle de 2017 est finie depuis longtemps et chacun s’apprête à repartir de son côté. La configuration à gauche est apparemment plus compliquée: aucun leadership potentiel ne semble émerger, même s’il ne faut pas sous-estimer les dégâts que pourrait faire Ségolène Royal dans le cas d’une élection présidentielle où l’actuel chef de l’Etat déciderait de se représenter malgré tout. En fait, nous sommes dans une situation inédite: aucun des quatre partis qui ont présenté des candidats en 2017, n’est assez fort pour provoquer une recomposition politique. 

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