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©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

LES ENTREPRENEURS PARLENT AUX FRANÇAIS

Au bord de la révolte ! Voici le scénario-catastrophe que pourrait connaître la France. Les mésententes et les tensions sont grandissantes et ceux, dans tous les domaines : économique, social, politique... Que faudrait-il faire pour que le pays trouve enfin une stabilité ?

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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J’en ai assez de parler des grèves. Parler des grèves, c’est parler de la fange du monde. De la CGT. De ce passé, qui gouverne notre présent. Ce syndicalisme, arcbouté sur ses avantages particuliers, pour préserver sa base et son financement, sa seule obsession, sa seule survie, son seul avantage, me dégoûte et devrait dégoûter ces 51% de français, qui selon certains sondages, approuveraient la grève. Ils savent pourtant que ces syndicats ne défendent qu’eux-mêmes, et le fait de partir à 51 ans, pour mieux occuper un emploi dès le lendemain de leur retraite, et cumuler, souvent au noir, 2 rémunérations, eux qui sont soi-disant terrassés par la pénibilité de leur tâche intense, conduire quelques heures par jour un métro ou un train. Autant d’heures de repos que de travail.. Une honte. Vive la ligne 1 et 14, à quand les autres ? Et les trains, la technologie permet de les remplacer, qu’attendons-nous pour nous débarrasser de ces preneurs d’otages?

En réalité, ce que les 51% nous disent à travers ce « soutien », c’est qu’ils refusent de changer un système sans savoir pourquoi ils devraient le faire. Ils crient l’absence de vision d’avenir, et ne comprennent pourquoi ils devraient renoncer, sans perspective correspondante. Tout à perdre, mais quoi à gagner ? Ce ne sont pas les calculs techniques des uns et des autres qui pourront les rassurer. La vision. Où est la vision ? Ce qu’ils prouvent en réalité, c’est qu’il est tellement plus facile d’être mécontent, qu’intelligent, plus facile de dire non, que de proposer les conditions d’un oui. Plus facile d’être toujours, contre, pour alimenter finalement une contestation permanente qui faisait le charme de la France, avant, mais si tristement désormais. La classe politique et la classe populaire, nous entraînent vers le bas, et se plaignent finalement d’elles-mêmes. Le peuple français par ses achats et ses votes, a ruiné ce pays, et s’en plaint. Mais le présent c’est le passé qui remonte à la surface. Le temps est venu de payer l’addition, on ne peut rester au restaurant après une certaine heure.

Alors plutôt que de vous parler de ce présent navrant, qui pèse sur les entrepreneurs, les commerçants, dont nombre vont passer l’arme à « droite » tout en étant gouverné au centre et mis à pied par l’extrême gauche, et pèse surtout sur Paris, ce qui explique le soutien de la province, qui se venge, je vais vous parler de l’avenir. Car moi, le guide suprême de l’entrepreneuriat français, bien que je sois le seul à le savoir et le penser (!!), le gourou de l’économie et de la société, l’homme qui sait tout, je vais vous parler de vos prochains mois, pour que vous puissiez jouer les bons numéros au loto. Je vous promets, par retour de courrier, si vous m’envoyez un mail avec votre numéro de CB, le retour de l’être aimé et la fortune facile. Prêt ?

Sérieusement. Essayons.

Le monde est tenu à bout de bras. Par des injections massives, du dumping, des taux négatifs. Cela ne pourra durer. Quand cela cessera, la crise arrivera, à moins que la crise ne le fasse cesser en premier. Difficile de savoir qui sera la poule et qui sera l’œuf. Mais cela craquera. Rien à l’horizon ne permet d’apercevoir les conditions de la croissance. La Chine ralentit, elle vieillit, vite et cherche son modèle politique ce que la crise à Hong Kong ne fait que prouver. Les USA, provisoirement dopés par la fiscalité, les taux bas, pliés par le bras de fer de Trump pour assurer sa réélection (il sera réélu) et la croissance des villes côtières, reviendra ensuite à sa réalité. Celle de la détresse de tout le reste du territoire, de ses écarts de richesse insupportables, du nombre croissant de ceux qui ont renoncé à trouver un emploi, d’une éducation trop chère, dotée d’une bulle de dette colossale qui attend son tour pour exploser.

L’Europe, ce fantasme devenu fantôme, n’a rien entre les mains, ni ailleurs d’ailleurs. On ne peut rien espérer de ce côté. Même Christine Lagarde, malgré son talent, ne pourra rien y faire. Malheureusement. L’Amérique du Sud est à nouveau au tapis, exsangue. Là aussi, la politique, comme le tabac, tue. Cela fait pourtant un moment que c’est marqué sur le paquet. Mais les fumeurs sont des toxicos

L’Afrique. Peut-être l’Afrique, mais pas à temps. L’Inde, ce pays échouera car il refuse sa place aux femmes. Les femmes sont la clé de son avenir, et la serrure est bouchée par les hommes. Cela paraît simpliste comme explication ? Nous en reparlerons.

Aucun facteur de croissance à l’horizon. Il reste la tête hors du sable, mais le sable continue, contrairement au corps qu’il absorbe, reste mouvant, et aspire. Il a le temps. Pas nous. 

La crise, balaiera les dernières démocraties. Déjà au bord de la révolte, les peuples du monde entier se soulèveront pour aller prendre l’argent où il est. Cela sera violent. Tant qu’on a quelque chose à perdre, on tient en serrant les dents et en diversifiant son choix électoral. Nous aurons passé ce cap. Ceux qui ont perdu leur maison lors de la dernière crise, retiendront qu’au final, ils ont été les seuls perdants. Ils ne laisseront pas détruire une nouvelle fois, ce qu’ils auront eu tant de mal à reconstruire, partiellement.

Le monde va réaliser son âge, son âge moyen et le fait que la plupart des pays occidentaux ont atteint le sommet de la courbe de la proportion de la population au travail. L’âge va continuer à la faire baisser, provoquant stagflation, comme au Japon, dans tous les pays qui vieillissent, c’est-à-dire, dans TOUS NOS pays.

La classe moyenne, passera définitivement aux oubliettes, et notre colonne vertébrale avec, laissant face à face les pauvres et les riches. Sans filtre. Et on le sait, comme le tabac à nouveau, sans filtre, les dégâts sont plus lourds. Le carrosse, doté d’un roue droite gonflée à bloc et d’une roue gauche à plat, et sans plus d’essieux pour les tenir à l’écart et assurer l’équilibre, partira à la dérive. Simplement.

L’État sera exsangue, les taxes en baisse, et personne n’acceptera, ni ne pourras supporter une pression fiscale supplémentaire. Les boîtes du numériques seront les grandes gagnantes. Garantissant à la place des États, la monnaie (ils se préparent tous, malgré la pression sur le Libra), la sécurité, l’éducation, la santé. Elles proposeront, à un prix bas, de donner vos données pour vous offrir ces services gratuitement, et les populations s’y précipiteront. Amazon teste déjà des systèmes alternatifs de mutuelle santé. Google la santé tout court, le transport, et en fait à peu près tout. FB la sécurité, la monnaie. Ali baba et Tencent sont super performantes et avec leurs sœurs et cousines, et surtout, l’État Chinois, toujours visionnaire, inventent les systèmes de travail et de commerce d’aujourd’hui et demain, bien plus fortement que leurs camarades Américains. Ils vont prendre le pas sur l’État, un peu plus, aux USA, et renforcer l’État, en Chine. C’est pourquoi la Chine sera le grand gagnant de ce combat. Car l’État, avec sa vision à lui bien entendu, que nous pouvons ne pas partager, restera le garant de la cohésion et de l’équilibre de l’ensemble, ce que ni l’Europe, ni les USA ne pourront faire.

Dans un premier temps, les populistes élus se replieront sur eux-mêmes, et nos pays pourront peut-être même y gagner à très court terme. En privilégiant des productions et produits nationaux, certaines filières pourront se remettre en place, certains entrepreneurs et producteurs, relever la tête. Mais ce sera passager, et la vague fera demi-tour, en déferlera pour rendre la situation encore pire qu’auparavant.

Malgré tout, cela aura le mérite de pousser à redéfinir nos républiques, nos démocraties, nos classes politiques, notre exercice du pouvoir, et nos alliances. De réaliser qu’on est plus fort à plusieurs, mais plus au mépris des peuples et des identités, au contraire, pour les renforcer. Nous comprendrons enfin que ces organisations internationales devront exploiter les différences et les préserver plutôt que de vouloir tout uniformiser. Nous pourrons redéfinir le génome de ces organisations, enfin dotées de véritables pouvoirs politiques, recentrées sur un nombre plus réduit de pays à situations proches en lieu et place de nos mosaïques sans cohérence (comme l’Europe). Nous relirons les écrits des pères de l’Europe, pour lui donner une nouvelle vision, enfin tournée vers l’avenir, et pas seulement celui des technocrates qui la ruinent.

Pendant ce temps, le climat va se dégrader un peu plus, avec des dégâts d’autant plus importants que passé un cap, les dérèglements deviennent exponentiels et non plus linéaires. On sous-estime ce qui va se passer, et cela fera mal, car nous n’aurons pas le temps de réagir. Et ce n’est pas Greta, cette marionnette déprimante, qui va ruiner son enfance, sans embellir notre avenir, qui va nous sauver. C’est la technologie et la vision. 

Ces 2 ingrédients sont seuls capables de régler le problème. Et redéfinir le rôle du capitalisme, notamment digital. Pour le rendre responsable, pour rendre les États responsable, il faut que chacun reprenne le chemin de la vision. Une fois la vision redéfinie, nous pourrons redéfinir la mission du capitalisme, pour une croissance à nouveau forte, mais centrée sur le bonheur de l’homme, sur une planète à préserver. Responsable ne veut rien dire. La responsabilité est une notion relative, il faut donc décider ensemble, de son contenu et alors le capitalisme, les entreprises, s’adapteront, sans avoir besoin d’attendre que de magnifiques entreprises comme Yves Rocher, soient les seules à devenir entreprise à mission. Quelle est la mission ?

En clair, malgré un optimisme incroyable, je ne vois rien qui permette de se réjouir. C’est grave. L’argent injecté et les taux bas sont notre prozac, mais une fois privé de prozac, c’est la dépression. Sévère. Les études prouvent qu’un patient qui se traite au sport, rechute 3 fois moins qu’un patient qui carbure au médoc. Nous devons donc nous remettre au sport. En mouvement (accepter le changement), alertes (ouvert et plus dogmatiques), capables d’endurer la difficulté (réformes), les épreuves (sacrifices à court terme), mais en sachant ce que nous avons à gagner (la vision et le « ROI »). A ces conditions, nous pouvons faire mentir ce scénario catastrophe, mais peut-être nécessaire, car la remise en cause passe parfois par de lourds traumatismes. 

Maintenant que je serai officiellement le Cassandre d’Atlantico, et je m’en excuse auprès de tous et toutes, je vais néanmoins continuer à œuvrer pour me faire mentir moi-même, à travers le Mouvement Day One. Donnons-nous la main, nous aurons plus de chances de ne pas couler. Je vous embrasse, et à travers moi, tous les entrepreneurs (-ses) de France et d’ailleurs vous souhaitent la plage plutôt que la grève… !!

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