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La solution à la récession ? L’optimisme
©ERIC PIERMONT / AFP

Economie française

La vie économique est faite de rationalité et d’irrationalité. Lorsque cette dernière prend le dessus, il convient de lui répondre de manière positive en redoublant d’optimisme. Un optimisme fondé non seulement sur la réalité et les acquis de l’expérience mais aussi une foi profonde en ses propres capacités.

Olivier  Dassault

Olivier Dassault

Olivier Dassault est un homme politique français, fils de Serge Dassault. Il est actuellement député LR de la première circonscription de l'Oise et Président du conseil du groupe Dassault.

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« Nos modèles économiques n’ont jamais été vraiment assez bons pour appréhender un processus guidé en grande partie par un comportement irrationnel. » disait Alan Greenspan.

Ce processus c’est celui de la formation des prix des actifs financiers sur le marché. Le propos ici n’est pas de disserter sur le fait de savoir si les néoclassiques ont raison ou non mais plutôt de souligner l’importance de la part psychologique de l’économie, cette irrationnalité qui, pour ces derniers, ne devrait pas avoir droit de cité et aucune incidence sur les marchés. 

Malheureusement si, jour après jour, les acteurs économiques entendent et répètent ensuite que la récession est à nos portes, celle-ci commence à ressembler à une prophétie autoréalisatrice. 

« J’ai appris que pour être prophète il suffisait d’être pessimiste » écrivait la muse d’Aragon, Elsa Triolet, et ainsi les prophètes de malheur, qui le sont parfois à l’insu d’eux-mêmes, font s’amonceler les nuages noirs au-dessus de l’économie mondiale. 

Ils n’ont pas complètement tort, la dette des entreprises, la fragilité de nombreuses banques notamment européennes, un Brexit indécis, une guerre commerciale sino-américaine et désormais euro-américaine qui s’intensifie, la baisse de la croissance mondiale ; les causes potentielles sont nombreuses et les inquiétudes réelles. 

Pourtant, les réunions du G20 Finances et du FMI de la mi-octobre ont permis d’écarter une récession mondiale même si le « refroidissement » de l’activité économique mondiale est une réalité. 

Depuis peu nous savons que l’Allemagne a évité la récession de justesse, le Canada également. Un accord entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, approuvé par le Parlement britannique est toujours possible, il existe un texte sur la table. L’issue de confrontation commerciale voulue par le Président Trump est aussi violente qu’elle est incertaine et peut-être résolue à l’Est et à l’Ouest rapidement. Le Président a démontré plusieurs fois sa plasticité et sa capacité à évoluer pour parvenir à une solution. Un rapport de Goldman Sachs récent se montre d’ailleurs optimiste pour l’économie américaine en 2020. 

En France aussi il faut faire preuve d’optimisme. Notre croissance prévue d’1,3% est supérieure à l’Allemagne et la dynamique de création d’emplois, 1 million depuis quatre ans dont 250 000 en 2019, sont autant de raisons de chausser, avec modération, les lunettes roses de l’optimisme. Il est ici question de l’optimisme « compagnon de l’effort » pour reprendre le mot de Léon Daudet et non d’optimisme béat et inactif et des efforts la France doit continuer à en faire. 

Ainsi l’optimisme économique devrait être « constitutionnalisé » pour que tous les présidents, peu importe d’où ils viennent, ne puissent jamais, pour des raisons de politique politicienne, remettre en cause le rôle essentiel de nos entreprises. 

L’optimisme était « la foi des révolutions » pour Bainville, il faut donc appeler à une révolution douce et pacifique, de celle qui permet de lutter contre les mauvais augures, de chasser les nuages noirs, de croire en nos forces et d’aller de l’avant. Nous sommes ce que nous faisons et nous réussirons si nous y croyons car, finalement, comme le disait Margareth Thatcher, « il n’y a pas d’alternative ». 

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