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Galatasaray - PSG : 0-1 Dans l'enfer Turc, le PSG signe une victoire convaincante
©OZAN KOSE / AFP

LDC

Tout n'a pas été facile pour les hommes de Thomas Tuchel mais l'essentiel est là: grâce à Mauro Icardi, auteur de son premier but sous ses nouvelles couleurs, le PSG s'installe confortablement en tête de son groupe.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Bien entendu, dans l'avant-match, l'enfer avait été promis au Paris Saint Germain. L'ambiance sulfureuse des stades Turcs avait été évoquée en long, en large et en travers et cette ferveur unique du public avait encore une fois nourri toutes les promesses du pire. Même le coach iconique qu'est Fatih Terim avait été élevé au rang de véritable menace. Mais au fond d'eux-mêmes, ce que craignaient le plus les supporters Parisiens, ce n'était pas une équipe poussive et classée septième de son championnat. Ce qu'ils redoutaient le plus, ce danger plus grand que les autres: c'était le PSG lui-même. Il faut dire que dans ce club, l'assaut vient souvent de l'intérieur. Et puis... quel PSG allait-on nous proposer ? Celui qui avait perdu contre Reims ? Celui qui avait dominé Bordeaux outrageusement pour finalement s'imposer par la plus petite des marges ? Ou encore celui qui avait surclassé le Real Madrid malgré un effectif remanié ? 

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est autant difficile d'analyser ce match que de bien définir le profil de cette équipe, tant les visages qu'elle offre sont nombreux. Et ce vrai match de Ligue des Champions ne fait pas exception à ce qui est désormais sa constante: dans ce match en trois actes, elle aura encore une fois montré un peu de tout. Dominatrice mais stérile durant le premier, elle aura été sérieusement malmenée et excessivement nerveuse pendant le second, avant de finalement se détacher en affichant une certaine maîtrise jusqu'à la fin du troisième. Il y aura donc, dans l'analyse de cette partie, ce que les spectateurs et les experts voudront bien y mettre. Nous dirigerons pour commencer notre vue du côté plaisant. En notant d'abord la solidité d'une équipe régulièrement privée de ses plus grandes stars (Neymar est rarement présent lors des matchs les plus importants et Cavani n'en finit plus de ne pas revenir)... puis nous insisterons sur la solidité d'une défense Parisienne toujours bien dirigée par Tiago Silva. Au rayon des autres satisfactions, il faut relever les bonnes prestations de Di Maria (dépositaire hyperactif du jeu mais en échec dans la finition), de Marquinhos (pour ses progrès constants à un poste qui n'est pas le sien) et de Gueye (qui confirme les espoirs qu'il suscite). Seulement, pour brouiller encore un peu plus la lecture de ce match, il faut aussi souligner la fébrilité excessive d'une équipe dans ses temps faibles ainsi que la prestation paradoxale des deux Parisiens les plus en difficulté, à savoir Icardi (malgré son but à la 52e) et Sarabia (malgré sa passe décisive). Clairement en-dessous de leurs coéquipiers, ils resteront toutefois ceux qui auront su débloquer la situation. Allez comprendre. Au final, le PSG sort vainqueur d'un test probant en allant gagner dans une atmosphère particulièrement hostile. Mais pour qu'un test soit probant, il faut un vrai adversaire. Et Galatasaray l'aura été. Muslera par ses nombreux arrêts, Nzonzi et Seri par leur abattage et leur justesse auront fait honneur à leur glorieux entraîneur. Et quel entraîneur ! Un mot sur lui au passage: totaliser 327 matchs en tant que joueur et 357 en tant que coach dans l'ambiance versatile et luciférienne d'un club pareil est une vraie prouesse. Chapeau bas.

Ce matin, le Paris Saint Germain affiche deux victoires en deux matchs et caracole en tête de son groupe en possédant cinq points sur un Real Madrid en nette difficulté et bon dernier. Ce n'est peut-être pas une grande surprise mais c'est une sacrée bonne nouvelle ! Autre bonne nouvelle, la confirmation de la martingale trouvée par Tuchel pour la composition de son milieu de terrain et composée par Gueye, Marquinhos et Verratti. Le problème qui va se poser à l'entraîneur Allemand est le suivant: comment conserver ce triumvirat en anticipant les prochains retours de Neymar, Cavani et Mbappé ? Autant s'attaquer à la quadrature du cercle... Qu'à cela ne tienne, le PSG reste ce matin dans une situation extrêmement favorable et peut raisonnablement ambitionner le franchissement des poules, ce qui constitue désormais une tradition sous l'ère Qatari. Et avec cette perspective, c'est tout un peuple de supporters qui caresse l'espoir d'un destin européen, d'une épopée. Et oui, il ne faut jamais perdre de vue que le supporter voit le monde du football à l'aune de ses besoins. Et son premier besoin, c'est de rêver ! Il faut se mettre à sa place, les rêves, on n'a jamais fait mieux pour voyager... 

On peut bien entendu vivre sans football, c'est évident. Mais ce sport-spectacle possède la vertu indéniable de nous sortir d'un monde bien triste, gouverné par des calculs et des algorithmes. Par les émotions qu'il génère, par les voyages immobiles qu'il nous offre, il rend l'inutile nécessaire, voire indispensable. Au fond, faudrait-il que le football soit vraiment utile ? Non, il a bien mieux à faire. Il nous offre un monde merveilleux dont nous n'avons pas besoin.

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