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Marlène Schiappa, femme au bord de la crise de nerfs...
©LUDOVIC MARIN / AFP

Duel meurtrier

Elle y est allée à la tronçonneuse. Pour découper en rondelles la présidente du Rassemblement national.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La campagne pour les Européennes ronronnait paresseusement. Une élection peu mobilisatrice et pour beaucoup de Français inutile, ce qui fait qu'ils vont s'abstenir. Puis vinrent les sondages qui mirent fin à cette langoureuse torpeur.

Plusieurs d'entre eux indiquèrent en effet que la liste du Rassemblement national distançait celle de LREM, pourtant si joliement baptisée "Renaissance". La panique s'installa en Macronie, car le président de la République avait fait du résultat de ce scrutin un symbole. 

On envoya quelques béquilles soutenir la chancelante Nathalie Loiseau: Edouard Philippe et quelques ministres de moindre importante. Mais cela ne suffisait pas. On décida de faire appel à la tueuse du clan, Marlène Schiappa, réputée plus féroce que la célèbre Ma Dalton. 

Et la secrétaire d'Etat aux Droits de la Femme mania la tronçonneuse. Es qualité, elle s'adressa aux femmes de France pour les avertir du terrible danger qui les menaçait en cas de victoire de la diabolique blonde.

Marlène Schiappa commença de façon assez convenue dans le registre éprouvé du "eux et nous": "C'est Renaissance ou le Rassemblement national". Cela avait assez bien marché pour le deuxième tour de la présidentielle 2017...

Puis elle sortit l'arme fatale: "Les seules femmes que le Rassemblement national défend, ce sont celles de la famille Le Pen". Un vent d'effroi souffla sur des millions de femmes françaises. Elles se précipitèrent (comme moi) sur Wikipédia pour savoir combien étaient celles à qui le Rassemblement national voulait du bien. 

Elles en comptèrent six: Marine Le Pen elle-même, ses deux filles Jehanne et Mathilde, ses deux soeurs Marie Caroline et Yann et enfin sa nièce, Marion Maréchal. Les choses furent aussitôt claires. Bien que Marlène Schiappa ne l'ait pas dit - pas encore ? - on comprit dans quel enfer la victoire du Rassemblement national plongerait les femmes de notre pays. 

Le Rassemblement national victorieux allait-il se battre au Parlement européen pour le déremboursement de l'IVG ? Ces députés voteraient-ils des lois liberticides obligeant les femmes à passer tant d'heures dans la cusine et dans la chambre à coucher ? Contraindrait-on les femmes à laver les chaussettes de leurs compagnons et maris ? Ainsi fut dramatisé la campagne aux européennes. Et elle fit une première victime, le ridicule tuant encore: Marlène Schiappa !

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