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Ce que pèse vraiment le vote musulman dans la balance démocratique française
©Reuters

Bonnes feuilles

Dans "Le grand remplacement réalité ou intox ?" (ed. Pierre-Guillaume de Roux), Jean-Paul Gourévitch interroge la réalité de la transformation quantitative et qualitative de la population française à partir des chiffres les plus récents. 2/2

Jean-Paul Gourévitch

Jean-Paul Gourévitch

Jean-Paul Gourévitch est écrivain, essayiste et universitaire français. Il a enseigné l'image politique à l'Université de Paris XII, a contribué à l'élaboration de l'histoire de la littérature de la jeunesse et de ses illustrateurs par ses ouvrages et ses expositions, et a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'Afrique et aux aspects sociaux et économiques de l'immigration en France. Il a notamment publié La France en Afrique 1520-2020 (L'Harmattan), La tentation Zemmour et le Grand Remplacement (Ovadia 2021), Le coût annuel de l'immigration (Contribuables Associés 2022).

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Une enquête faite par l’IFOP pour La Croix et Pèlerin a comparé les votes au second tour de l’élection présidentielle de 2017. Elle a été faite sur un échantillon de 4 230 personnes sélectionnées selon la méthode des quotas et interrogées par questionnaire en ligne le 7 mai 2017 entre 9 heures et 17 heures. On trouvera les résultats ci-dessous.

En 2012, les musulmans avaient voté pour François Hollande au second tour à 93 % selon OpinionWays. En 2017, au deuxième tour, ces mêmes musulmans, avec un taux de participation de 62 %, ont voté à 92 % pour le candidat d’En Marche.

Sur une base de 8 millions de musulmans, en ôtant ceux qui n’ont pas la nationalité française soit environ 2 millions d’entre eux, et les moins de 18 ans, et en appliquant les mêmes quotas que pour la population française (ce qui est un peu inexact car les musulmans s’inscrivent moins sur les listes électorales que la moyenne de la population) on arrive autour de 4,2 millions de votants. Soit à partir de 38 % d’abstentionnistes et de 12 % de votes blancs et nuls 2,3 millions de suffrages exprimés dont 2,1 millions pour Emmanuel Macron et 0, 2 million pour Marine Le Pen. Sachant que 1 % des suffrages représente environ 310 000 voix, les voix musulmanes recueillies par le candidat Macron représentent 6,7 % de l’électorat. Bref, sans les votes musulmans François Hollande aurait été battu en 2012 par Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen serait sans doute arrivée en tête au premier tour de 2017. Une simulation sur 2022 laisse entendre que le vote musulman pèsera sans doute pour 10 % des votes. Ce qui veut dire qu’un candidat qui ne bénéficierait pas de ce vote devrait environ obtenir 60 % du vote des non-musulmans pour l’emporter. Une hypothèse qui peut déjà nourrir les stratégies des états-majors politiques bien avant l’échéance.

Extrait de "Le grand remplacement réalité ou intox ?" de Jean-Paul Gourévitch, publié chez Pierre-Guillaume de Roux

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