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Antisémitisme : et Macron sortit le joker de l'extrême-droite !
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Il a fait très fort

On l'avait oublié celle-là, car on la croyait morte. Elle l'était, mais le Président de la République l'a ressuscité.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Tout avait bien commencé lors du dîner du Crif. Le Président de la République avait consenti à admettre – quelle audace ! – qu'à côté de l'"antisémitisme traditionnel" se développait dans certains quartiers un antisémitisme initié par le "radicalisme islamique". Depuis bientôt 30 ans, c'est une évidence. 

Pourtant elle a été niée par  nos gouvernements tremblants devant le reproche de stigmatisation. Conscient de son audace, Macron, pas téméraire, se rattrapa et quitta les "quartiers" pour une autre cible vraiment très consensuelle. Il annonça la dissolution de 3 groupuscules qu'on hésite à qualifier d'extrême-droite tellement ils sont abonnés à Mein Kampf. Voici leurs noms : Bastion Social, Honor and Blood … (j'ai hélas oublié la marque du troisième).

Personne, vraiment personne, n'en avait entendu parlé à l'exception de quelques spécialistes chevronnés du Ministère de l'Intérieur. Pas une ligne dans les journaux. Et les Juifs ne savaient pas qu'ils avaient en eux leurs plus dangereux adversaires.

Ce qu'on sait d'eux (depuis l'annonce fracassante de Macron), quelques journalistes se sont mis au travail) c'est qu'ils ont coutume de célébrer l'anniversaire d'Hitler et qu'ils vouent un  culte particulier à un gaz nommé Zyklon B. On ignore en revanche combien ils ont tué de Juifs et à combien de synagogues ils ont mis le feu. A notre avis, ils devraient être reconnus comme d'utilité publique. Ils sont inexistants mais il faut qu'ils existent pour ne pas laisser seule dans l'opprobre la jeunesse des quartiers. Plutôt que de dissoudre Bastion Social et les autres, Macron, satisfait de son effet d'annonce, aurait mieux fait de fermer des mosquées salafistes. Mais pour ça, il faut un vrai courage. 

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