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Gilets jaunes : et toute honte bue, Castaner nous refait le coup des années 30 !
©LUCAS BARIOULET / AFP

Couleur brune

La bêtise et l’incompétence sont fidèles aux rendez-vous. Les rendez-vous du ministre de l’Intérieur.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Écoutez Gavroche :

« Je suis tombé par terre,

C’est la faute à Voltaire,

Le nez dans le ruisseau,

C’est la faute à Rousseau ».

 Écoutez Castaner :

« Je suis à la peine,

c’est la faute à Le Pen,

j’ai de l’eau dans les narines,

c’est la faute à Marine ».

Donc c’est la présidente du Rassemblement national la coupable. Les incidents sur les Champs-Élysées, c’est elle. Castaner l’a prise pour cible car elle s’était demandé pourquoi les Gilets Jaunes ne pourraient pas défiler sur la plus célèbre avenue du monde.

Dans le répertoire gouvernemental, les années 30 et les émeutes de février 1934 occupent une place de choix. Emmanuel Macron en a fait une pièce maîtresse de son discours. Et Castaner a entendu la voix de son maître.

Le but de la manœuvre est limpide : mobiliser les Français contre la menace fasciste. En premier lieu, l’appel s’adresse à la gauche républicaine réputée très vigilante quant à la menace brune. Marine Le Pen s’est indignée contre les propos de Castaner. Mais comme elle est partie prenante dans l’affaire, on n’est pas obligé de la suivre.

La réponse de la gauche a été immédiate et implacable. Avec les mêmes mots Olivier Faure, Emmanuel Maurel et Jean-Luc Mélenchon ont balayé les accusations de Castaner. « Comment pouvez-vous caricaturer ainsi un grand mouvement populaire ? »

Le ministre de l’Intérieur est bien à plaindre. Le front antifasciste qu’il appelle de ses vœux ne verra pas le jour. Castaner devrait réfléchir à un vieil adage : « On peut mentir tout le temps à une personne. De temps en temps à tout le monde. Mais pas tout le temps à tout le monde. » Ira-t-il jusqu’à dire que la gauche s’est lepénisée et qu’elle s’est colorée en brun ? Avec lui, on n’est jamais à l’abri du pire.

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