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Quand un élu de Saint-Denis considère que violenter Lydia Guirous serait "un acte de résistance" ! Sérieusement ?
©FRANCOIS GUILLOT / AFP

Troubadours du 93

Il parait qu'elle l'a bien cherché. Qu'elle soit donc châtiée… C’est du moins ce qu’a tweeté le conseiller municipal délégué à l’égalité des droits de la ville de Saint-Denis

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Lydia Guirous est porte-parole des Républicains. Ce qui n'est pas bien. Elle est aussi d'origine maghrébine. Ce qui est encore moins bien.

Dans le Journal du Dimanche, elle dénonce les "menaces de mort" dont elle fait l'objet de la part des "racailles communautaristes". Son crime : elle combat l'islam radical !
Quelques exemples choisis des aménités  qu'elle reçoit. "Sale kabyle, va manger tes morts !". "Elle mérite les caves de la Courneuve…" (on viole dans ces caves). Et encore "vendue aux sionistes !". Accablée, Lydia Guirous dit qu'elle "reste seule avec sa peur".
Ayant pris connaissance de ces délicats propos, un certain Madjid Messaoudene a jugé bon de les approuver. Voici sa déclaration. "Quand on est porte-parole d'un parti anti-migrant, anti-islam, bref d'extrême droite, il faut s'attendre à ce que nous, en face, on résiste, c'est pour nous un devoir".
Madjid Messaoudene n'est pas encore très connu. Il est juste conseiller municipal de Saint-Denis. Mais ses propos vont lui valoir gloire et notoriété auprès des "racailles communautaristes".
Grace à lui, nous découvrons enfin une nouvelle race de résistants inconnue à ce jour. Ils chantent Le chant des partisans d'une façon novatrice. Au lieu de "la haine à nos trousses", chez eux, on entend "la haine qui nous pousse".
Lydia Guirous et Madjid Messaoudene ont un point commun : tous d'eux sont d'origine maghrébine. Au-delà de ça, il y a une petite différence entre eux : Lydia Guirous est une femme digne et courageuse. Madjid Messaoudene est un sale type.

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