6 trucs et astuces pour gérer votre stress au boulot<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
6 trucs et astuces pour gérer votre stress au boulot
©

Trop de pression

L'Institut de médecine environnementale publie ce mardi les résultats d'une étude sur le stress au travail. Aujourd'hui, un salarié sur quatre a peur de l'échec et 35% des Français se disent épuisés psychologiquement à cause de leur emploi. Comment rendre la situation un peu plus vivable ?

Céline Butin-Canis

Céline Butin-Canis

Céline Butin-Canis est consultante au sein de l'IME Conseil dans les domaines du management, de la santé et du développement durables. Formatrice certifiée à l’Approche Neurocognitive et Comportementale (ANC) développée par l’IME, elle intervient également sur des thématiques plus spécifiques comme la « psychonutrition » (accompagnement au changement durable de comportement alimentaire) et l’amélioration de la Qualité de Vie tant personnelle que professionnelle (prévention du stress et des risques psycho-sociaux…).

Voir la bio »

1. La curiosité

  1. Soyez ouverts y compris face à ce qui vous dérange. Développez votre curiosité « sensorielle » vis-à-vis de ce que vous connaissez déjà… ou pas encore. Brisez vos routines, quand tout va bien et surtout quand tout va mal, sortez de votre cadre « intellectuel » habituel. Observez attentivement les situations pour accueillir et intégrer le maximum de paramètres sur le contexte avant de porter tout jugement. Explorez d’autres pratiques, d’autres façons de faire, découvrez d’autres cultures, musiques, cuisines...

  2. 2. La souplesse

  3. Si quelque chose nous contrarie, notre première réaction – souvent le refus – génère du stress (anxiété, agacement, démotivation). Or, pour résoudre un problème, il nous faut nécessairement – même cela nous est difficile – commencer par accepter la réalité telle qu’elle est. Faites donc preuve de souplesse à la fois par pragmatisme (à quoi bon nier le réel !) et par anticipation des opportunités que toute situation peut apporter. 
  • Pour développer un état d’esprit alliant curiosité et souplesse, testez l’exercice dit « du mélomane » qui peut se pratiquer en tout lieu, même dans le métro (d’autant plus aux heures de pointes !) : imaginez que vous êtes dans une salle de concert, que l’orchestre va bientôt commencer à jouer, mais que vous adoptez déjà l’attitude du mélomane. De préférence les yeux fermés, vous écoutez tous les sons en même temps, de façon symphonique, comme un paysage sonore, sans chercher à maîtriser, mais plutôt en essayant de les accepter tous comme faisant partie de l’orchestre des sons : les voix, les bruits autour de vous, même ceux qui vous dérangeaient juste avant.
  • Que ressentez-vous ? Un calme intérieur, un calme qui peut devenir très intense avec un peu d’entraînement. C’est sans doute pour cela que l’on a dit que « la musique adoucit les mœurs ». En fait, c’est l’attitude du mélomane qui adoucit les mœurs, plutôt que la musique elle-même. Or, nous pouvons adopter une telle attitude d’ouverture et de souplesse vis-à-vis de tout : de soi, des gens, des choses, des situations, de tout ce qui nous dérange ou nous plaît.

3. La nuance

De façon plus fine, plus subtile, poursuivez l’exploration des situations. Au delà des apparences, appréhendez leur complexité, dépassez la vision binaire (vrai/faux, bien/mal…). Tout n’est pas blanc ou noir, il existe une infinité de couleurs, de détails… Nuancez votre appréciation des autres, des situations, de leur contexte.

4. La prise de recul et de hauteur

Après avoir exploré de façon approfondie la situation, n’oubliez pas que le réel est bien plus complexe que la perception que nous en avons. Prenez du recul et considérez d’autres points de vue pour faire la part des choses. Relativisez, par exemple en vous demandant ce qu’en penserait votre meilleur ami, votre voisin, un étranger, un retraité, un enfant de 10 ans… mais aussi ce que vous en penserez dans quelques semaines, quelques mois, quelques années.

  • Pour développer un état d’esprit alliant nuance et relativité, testez l’exercice du « Pack Avantages / Inconvénients » : une situation vous dérange et vous stresse ? Cherchez-lui au moins deux inconvénients… et deux avantages (quitte à faire de l’humour noir) ! Cela vous aidera à prendre un peu de recul en mettant de la nuance dans une pensée souvent trop binaire.

5. La réflexion logique

Prenez le temps de comprendre et d’analyser la situation avant d’agir. Ne vous  contentez pas d’explications superflues ou peu rationnelles. Au-delà des symptômes ou des causes apparentes, cherchez les causes profondes. Essayez d’envisager les conséquences à moyen et long termes. Cherchez à décrypter les liens de cause à effet, rarement linéaires, entre les événements. N’oubliez pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets : si vous répétez sans cesse la même stratégie, ne nous étonnez pas d’obtenir les mêmes effets. Par exemple, si adoptez toujours la même attitude pour demander à votre enfant de ranger sa chambre et que vous déplorez l’énervement mutuel et l’absence de résultats, réfléchissez aux autres stratégies mêmes les plus farfelues que vous pourriez essayer, et osez mettre en œuvre certaines d’entre elles (quitte à aboutir au fou-rire, au moins ça changera de l’agacement) !

6. L’opinion personnelle assumée

Forgez-vous votre propre opinion. Acceptez les risques inhérents à toute (non) prise de décision, y compris les risques encourus en terme d’image sociale... Détachez-vous du regard des autres qui influence ou parfois censure notre opinion personnelle. Or, chacun sait que le ridicule ne tue pas. Votre décision sera sereine si elle est prise en « accord avec vous même » et pleinement « assumable » quelque soit l’issue.

  • Pour développer un état d’esprit alliant logique et opinion personnelle, notamment lors d’une prise de décision importante, poussez plus loin l’exercice « Pack Avantages / Inconvénients ».  Posez-vous quelques minutes pour chercher les avantages et surtout les inconvénients du succès (situation positive souhaitée), mais également les inconvénients et surtout les avantages de l’échec (situation négative redoutée), puis interrogez-vous sur ce qui relève de votre propre responsabilité, d’une part, et de votre environnement, du facteur chance ou malchance d’autre part. Cet exercice fait appel à la réflexion et favorise une prise de décision sereine, assumant les risques et bénéfices potentiels. Il permet en particulier de se décharger d’une pression inutile ou de regrets infondés car liés à ce qui ne dépend pas directement de nous. En effet, nous avons parfois tendance à nous mettre sur les épaules plus de responsabilités ou de pression que nécessaire*. Pour faire la part des choses, demandez-vous ce que vous conseilleriez à votre meilleur ami dans ce genre de situation… Autrement dit, soyez votre meilleur ami !

*Au travail, 1 français sur 4 reconnaît se stresser « souvent pour un rien » en se mettant « tout seul sous pression » (Etude internationale sur le Stress au Travail – IME, ESTIME 2011).

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !