Chronique d’un entrepreneur en congés.. ou presque ! Le gouvernement, lui, semble l'être depuis longtemps<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Chronique d’un entrepreneur en congés.. ou presque ! Le gouvernement, lui, semble l'être depuis longtemps
©Reuters

Les entrepreneurs parlent aux Français

A chaque avancée, une reculade proportionnelle, une loi dépouillée de ses principaux atouts, et par 2 fois, le gouvernement aura eu à cœur de feindre la fermeté en recourant le 49.3. En matière de fermeté, on a fini par confondre la procédure suivie et le contenu de la loi.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

Voir la bio »

La faiblesse comme mode de gouvernement. Mou ! C’est mou, et cela durcit les positions de chacun. Ce gouvernement est surprenant. Capable de lâcher des bombes (Loi Macron, seuils sociaux, simplification, el Khomri, Etat d’urgence..), de donner à tous l’impression d’une volonté de réforme, quand, finalement, chacune des réformes s’est enlisée dans les sables peu émouvants, de la compromission, de la médiation molle, en cédant au plus « hurlant ».

Chacune des ces réformes, dont le seul nom était une provocation pour une partie de la gauche, dont la paresse intellectuelle est totale, portait en elle le germe d’une réforme dont notre pays a tant besoin. Mais non. A chaque avancée, une reculade proportionnelle, une loi dépouillée de ses principaux atouts, et par 2 fois, le gouvernement aura eu à cœur de feindre la fermeté en recourant le 49.3. En matière de fermeté, on a fini par confondre la procédure suivie et le contenu de la loi.

La même mollesse, et la même politique de fumée faisant office de mur porteur pour la doctrine en matière de terrorisme, et de protection des Juifs. Les socialistes ont joué, plus que tout autre, la politique de l’autruche cynique, pendant plus de 20 ans. Perdant une partie de son électorat traditionnel, il était urgent de remplacer les bulletins vides par des mains pleines, sans trop se soucier de la qualité des candidats. Partout ils ont cédé du terrain aux communautés, leur laissant des territoires en échange de la paix et des votes. Et cela a marché. Pour les votes en tous cas. Plus de 60% de cette communauté vote socialiste. Pour le moment. Mais côté sociétal, c’est une catastrophe, des territoires de non droit ont poussé comme des champignons, ils sont devenus inaccessibles, même aux forces de police et finalement, se sont transformé en camps de préparation des pires exactions que notre pays ait subi depuis des décennies. Et qui ne font que commencer. Quelle réussite !

Pendant que Hidalgo s’acharne à mettre du logement social dans le XVIème, des quartiers entiers de Paris ont chassé de leur territoire tout ce qui n’était pas musulman pratiquant, et on laissé, sans agir, se mourir toute mixité. C’est pourtant là, si l’on veut agir et renverser la vapeur, qu’il faut s’acharner sur la diversité. Le 16ème pose pourtant moins de problèmes et nourrit assez peu les attentats sanglants que notre pays a subi.

Manuel Valls a fait des discours émouvants, dignes des plus grands moments du cinéma international. Pas une âme normalement constituée pour couper la route à une larme sincère devant une telle prestation. Sur le terrain ? Rien !

Un état chewing-gum, qui absorbe et s’adapte au lieu de s’imposer, comme le ferait un état en ciment. Tristesse !

Les cadeaux. Noël approche et le gouvernement le sait. Les dernières négociations à la SNCF, ou à l’occasion de la Loi el Khomri, ont aboutit à de magnifiques cadeaux pour les syndicalistes. Augmentation de leurs vacations, réduction de leur temps de travail, accroissement de leur formation. Bref, de quoi alimenter l’arsenal des privilèges d’une population déjà privilégiée. Charité bien ordonnée commence par soi même, et les plus gros cadeaux sont, non pour les salariés, mais pour les syndicalistes. On appelle cela la société des privilèges, pour ceux qui pensaient que nous les avions abolis en 1789.

La Turquie. Voir nos commentaires de la semaine passée. Il est parfois triste d’avoir raison, surtout pour les Turcs et pour l’Europe et son aveuglement face à Erdogan. La Turquie d’Erdogan, à ce rythme, n’aura rien à envier à celle d’Assad. Nous verrons alors si nos politiques français auront la même obsession face au Tyran Turc. Lui aussi a truqué son logiciel anti-pollution, il pollue un pays passionnant, emplis de laïcs héritiers d’Atatürk et d’entrepreneurs à succès. Allons nous les laisser faire ?

Brexit. La nouvelle Premier ministre a eu un mot, et même plusieurs, juste face à l’analyse du brexit. Elle a indiqué que la « masse » des européens avait décroché, avait traduit la politique européenne comme éloignée et contraire à leurs intérêts, car elle n’avait pas contribué à leur survie tout en leur demandant toujours plus d’efforts. Bref, d’avoir préféré la macro économie à la micro compréhension des peuples, dont la commission n’est d’ailleurs pas issue. Nous espérons que ces mots sèmeront comme le bon blé et pousseront nos élites à comprendre que les « crânes d’œuf » finiront tondus par ceux qui estiment l’avoir été bien avant eux.

Tabac. Marisol Touraine décidément à court d’activité, semble passionnée par le fait de trouver un moyen supplémentaire de tuer la consommation de tabac, mais sans jamais l’interdire. Cela demanderait trop de courage. Si l’on comprend bien l’équation, le tabac serait dangereux, ce qui, au nom du principe de précaution devrait le mettre hors jeu. Mais la santé des français et l’équilibre budgétaire sont 2 valeurs contradictoires. Donc lutter contre le tabac, oui, avec un maximum de mesures stupides et sans impact, mais l’interdire, non, car cela rapporte trop.

Quand on pense, que parallèlement, il existe un débat sur la dépénalisation du cannabis, l’esprit perd définitivement tout recours à la logique. Souhaiterait-on interdire le tabac afin que nous passions directement au cannabis ? Ce qui signifie qu’une fois que le cannabis sera devenu banal on l’interdira à son tour pour passer directement à la coke ? Ainsi après avoir banni le cowboy Marlboro, trop incitatif (à l’heure de Call of Duty et War Craft) à la tabagie pour un public jeune qui ne sait même plus ce qu’est un cowboy, nous passerons directement aux drogues dures.  Dispensée à la place des couches Pampers à la naissance de votre enfant.

Pitoyable. J’en tousse au risque de ruiner mes parois nasales...

La semaine prochaine, nous parlerons depuis l’Asie et plusieurs entrepreneurs, Karine Lazimi, Pierre Aidan, Laurent de Bernède, se succèderont pour vous livrer leurs pensées estivales, un neurone plongé dans l’actu et quelques autres dans un mojito !

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !