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Vous voulez vraiment savoir qui chasse les enfants juifs des écoles publiques ?
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Des milliers d’étoiles jaunes…

La réponse était - en partie - hier sur Atlantico. Mais à mots couverts.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Devant un tribunal, on jure de dire "la vérité, toute la vérité". La vérité sur l’angoisse qui étreint les Juifs de France sortait de la bouche des deux intervenants interviewés par le site. L’un est le patron de l’Union des étudiants juifs de France, l’autre est président du Fonds social juif unifié. Des positions officielles qui les contraignent à pratiquer l’ "understatement". Faute de quoi, ils seraient aussitôt accusés de "banlieuphobie" et d’ "islamophobie".

Toute la vérité - celle qui leur est interdite -, vous la trouverez dans une lettre envoyée au rectorat de Paris par une mère dont, pour des raisons évidentes, nous protégeons l’anonymat. Lisez-la. Et même si elle vous paraît longue, lisez-la jusqu’au bout. Elle dit tout. Tellement mieux que les discours officiels dénonçant l’antisémitisme. Des discours qui s’apitoient sur les victimes, mais sans jamais dire qui sont les agresseurs. 

Monsieur l’Inspecteur d’académie.

Je sollicite votre bienveillance pour une demande de changement de collège en classe de 4e pour mon fils X… , et ce au regard des faits décrits ci-après. 

Mon fils a intégré le collège X… pour l’année scolaire 20..-20.., en classe de 5e. Les premiers jours, sentant l’hostilité féroce à l’égard des Juifs, mon fils s’est bien gardé de répondre aux provocations en taisant son état de Juif : aucun signe ostentatoire, médaille ou autres, de sa religion n’a été montré. 

Par malheur, au cours d’un changement de vêtements au vestiaire, en cours d’éducation physique, un élève a surpris mon fils et s’est empressé de répéter à toute la classe le signe juif de la circoncision. A partir de ce moment, ce fut pour mon enfant un véritable calvaire. Mon enfant a été molesté, insulté, traité de "sale youpin !", et cela durant toute l’année scolaire. Il a même commencé à être racketté. 

Jour après jour, nous vivions un véritable cauchemar. La majorité des élèves de sa classe sont d’origine arabo-musulmane. Je suis stupéfaite de ce qu’aucun professeur n’ait eu le courage de s’interposer entre les élèves et mon fils. 

L’école de la République est agonisante et je n’ai pas le pouvoir d’y faire grand-chose. Je n’ai pas non plus les moyens d’envoyer mon enfant dans un établissement privé pour protéger son intégrité physique et mentale. 

Ce qui se passe au Moyen-Orient ne doit pas être un prétexte au lynchage des élèves juifs. Nous avons déjà donné. Les grands-parents maternels de mon fils ont été raflés et l’étoile jaune de la famille est remise au goût du jour. 

Elle est terrible cette lettre. A pleurer de rage. A donner une envie irrésistible d’aller aux sorties de certains lycées et collèges pour distribuer des tracts rappelant aux agresseurs l’infamie de l’antisémitisme et aux victimes qu’elles ne sont pas seules. La Ligue des droits de l’Homme et le MRAP ont des militants nombreux et dévoués. Le Conseil français du culte musulman aussi. Vous pensez qu’on les verra devant les établissements scolaires ?

Le sujet vous intéresse ?

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