Face à l'islam, les catholiques doivent se tenir un peu plus debout et un peu moins à genoux<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Face à l'islam, les catholiques doivent se tenir un peu plus debout et un peu moins à genoux
©Reuters

Bonnes feuilles

« Pendant longtemps, je fus domicilié dans une de ces poupées-gigogne russes qui sont une et plusieurs à la fois. Une poupée juive, la plus grande, contenait une poupée communiste, plus petite, cette dernière abritant une poupée française, plus petite encore. Un jour de juillet 2014 la poupée tomba par terre et se brisa : des milliers de manifestants, je les ai entendus place de la Bastille, criaient « mort aux Juifs ! » dans les rues de Paris. J'ai réalisé alors que j'étais aussi un « sale Français », en plus d'être un « sale Juif ». Extrait de "Comment je suis devenu un sale Français", de Benoît Rayski, publié aux Editions Du Rocher (2/2).

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

C’est ainsi que l’Église, pacifiée et diminuée en même temps, a abandonné le glaive pour n’être plus qu’un bouclier assez frêle au demeurant. Elle est, avec son Christ retrouvé, avec les Grecs, avec le Dieu d’Abraham, une des pierres dont sont bâtis la France, l’Europe plus largement et l’Occident encore plus largement. Une civilisation juive, grecque et chrétienne. Un unique et heureux mélange. D’autres mélanges sont aujourd’hui bien plus à la mode.

>>>>>>>>>>>>>>>>>> A lire également : Comment je suis devenu un sale Français ? Le jour où j'ai entendu qu'on criait dans la rue : "Juif, la France n’est pas à toi !"

On peut être tenté de s’allier au catholicisme qui n’est quand même plus le diable. Encore faudrait-il pour cela que les catholiques acceptent d’être catholiques, qu’ils se tiennent un peu plus debout et un peu moins à genoux. Timidement, un pape avait essayé. À Ratisbonne, Benoît XVI avait évoqué l’islam. Et il cita un empereur byzantin du xive siècle parlant à un émissaire musulman :

« Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que des choses méchantes et inhumaines, comme son ordre de diffuser, par les moyens de l’épée, la foi qu’il professait. »

Le malheureux, que n’avait-il pas dit là ! Un sacrilège pour la pensée dominante qui se traîne à genoux avant, peut-être, de se prosterner un jour. Un blasphème pour le monde arabo-musulman dont la fureur se fit entendre dans des clameurs vengeresses. Il y a des gens qui crient très fort pour faire peur et ils parviennent à faire peur. Aussitôt, le Vatican fit savoir que Benoît XVI n’avait pas dit ce qu’il avait dit. On avait mal compris ce qu’on avait compris. Mal entendu ce qu’on avait entendu. Et que l’islam était une religion soeur que le pape aimait fraternellement…

Ainsi, le glaive, très timidement sorti, se replaçait dans son fourreau. Islam veut dire en français « soumission ». Et là où il y a soumission, il ne peut y avoir transgression du message initial. Il est bien celui défini par l’empereur byzantin.

Contrairement au Vatican, l’Empire byzantin avait refusé de se soumettre. Il lutta, armes à la main. Et périt par les armes quand Constantinople la chrétienne devint Istanbul la musulmane.

Une défaite. Mais aucune défaite n’est aujourd’hui une fatalité, sauf, bien sûr, si l’on refuse de livrer bataille.

Extrait de "Comment je suis devenu un sale Français", de Benoît Rayski, publié aux Editions Du Rocher, 2015. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

Lire aussi

>>>> Lire aussi l'entretien avec l'auteur : Benoît Rayski : “Nous sommes tous des sales Français”

>>>>> Lire aussi les bonnes feuilles :Comment je suis devenu un sale Français ? Le jour où j'ai entendu qu'on criait dans la rue : "Juif, la France n’est pas à toi !

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !