Quand le Français créateur star de signatures sonores est choisi par David Gilmour des Pink Floyd pour son dernier album parce qu’il avait entendu le logo de la SNCF dans une gare <!-- --> | Atlantico.fr
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David Gilmour, ancien guitariste et compositeur des Pink Floyd, et la guitare décorée d’un TGV spécialement conçue pour l’occasion.
David Gilmour, ancien guitariste et compositeur des Pink Floyd,  et la guitare décorée d’un TGV spécialement conçue pour l’occasion.
©Pierre GUYOT – PressPartner

Taam tam ta dam

C’est un chef d’entreprise français de 44 ans, Michaël Boumendil, auteur d’identités sonores de grandes marques comme France Télécom, Royal Air Maroc, Michelin ou de la municipalité d’Atlanta, qui cosigne le titre phare du prochain album de l’ancien guitariste et compositeur des Pink Floyd, David Gilmour. Pour son nouvel opus en solo, le premier depuis près de dix ans, le rocker s’est en effet inspiré des quatre notes de musique de la SNCF qui précédent chaque annonce en gare ou concluent chaque spot publicitaire de l’entreprise publique.

Pierre Guyot

Pierre Guyot

Pierre Guyot est journaliste, producteur et réalisateur de documentaires. Il est l’un des fondateurs et actionnaires d’Atlantico.

 

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C’est une histoire un peu folle : la musique qui devrait à priori être la plus ennuyeuse du monde, qui en réalité inspire une légende vivante du rock parce qu’il trouve que « ça groove »…

C’est en attendant son TGV pour Londres à la gare du Nord à Paris que David Gilmour raconte avoir entendu pour la première fois les quatre notes de la SNCF. Do-Sol-La Bémol-Mi bémol. Aussitôt le guitariste du célébrissime album « Dark Side of the Moon » ou de l’opéra-rock « The Wall », double album le plus vendu de l’histoire du disque, se dit qu’il tient là son prochain succès. David Gilmour saisit son smartphone et enregistre la voix féminine qui chante la mélodie adoptée par la SNCF il y a dix ans, puis appelle l’auteur de ces quatre notes pour lui proposer d’écrire avec lui une chanson.

Séance de travail en studio pour Michael Boumendil et David Gilmour à bord de la péniche de la rock star, sur la Tamise près de Londres.

Au bout du fil, un entrepreneur français de 44 ans. Malgré son air juvénile, Michael Boumendil est tout sauf un débutant. Il a même inventé son métier en créant il y a 20 ans son agence de communication sonore « Sixième son » et en signant depuis plusieurs des plus célèbres signatures sonores de marques. Les notes cristallines qui accueillent le voyageur dans les aérogares d’Aéroport de paris, la sonorité « électro » de SFR, les chœurs qui chantent en rythme Castorama, il en est l’auteur. Pourtant, l’appel de David Gilmour commence par l’impressionner. « David Gilmour qui m’invite à participer à son nouvel album, c’est un peu Yves Saint-Laurent sollicitant la collaboration d’un jeune styliste inconnu du grand public. » explique le chef d’entreprise français, diplômé d’école de commerce mais aussi musicien depuis son enfance.

Commencent alors les échanges artistiques entre les deux hommes. Par sécurité et pour éviter les fuites, rien ne se fait par internet. Des coursiers font l’aller-retour entre Paris et Londres pour transporter les maquettes du futur titre  « Rattle that lock » (« Fais sauter le verrou ») qui va donner son nom à l’album de David Gilmour. La chanson reprend du début à la fin les quatre notes de musique connues de tous les usagers du train en France, comme un gimmick et comme la preuve  qu’un « logo sonore » peut à la fois exprimer les particularités d’une marque, rendre évidente  l’identité d’une entreprise et sortir du lot dans la cacophonie des sons et des morceaux aseptisés qui polluent la vie quotidienne. La chanson « Rattle that lock » sortira le 17 juillet prochain. L’album au mois de septembre. 

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