Samuel Paty : une victime des coupeurs de têtes jihadistes, des coupeurs de langue fréristes, et des néo-munichois de l'Education nationale adeptes de "l'apaisement"...<!-- --> | Atlantico.fr
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Le professeur d'histoire-géo Samuel Paty a été assassiné le 16 octobre 2020.
Le professeur d'histoire-géo Samuel Paty a été assassiné le 16 octobre 2020.
©Thomas COEX / AFP

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L'effet de sidération produit par l'assassinat de Samuel Paty est plus que dissuasif : à part la mairie de Bézier de Robert Ménard, aucun lycée de France n'a osé assumer le nom de Samuel Paty. Et comme après l'attentat de Charlie Hebdo, peu sont les volontaires pour reproduire publiquement des caricatures sur l'islam. Le "génie" du totalitarisme islamiste consiste à conquérir des territoires géographiques et mentaux par l'intimidation et la soumission.

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle est un géopolitologue et essayiste franco-italien. Ancien éditorialiste (France SoirIl Liberal, etc.), il intervient dans des institutions patronales et européennes, et est chercheur associé au Cpfa (Center of Foreign and Political Affairs). Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l'islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. 

Son dernier ouvrage, coécrit avec Jacques Soppelsa, Vers un choc global ? La mondialisation dangereuse, est paru en 2023 aux Editions de l'Artilleur. 

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L'enseignant décapité il y a exactement un an, le 16 octobre 2020, à Eragny par un tchétchène sensibilisé par une campagne de lutte contre "l'islamophobie", a démontré que les "coupeurs de langues" islamistes, qui ont pignon sur rue et qui intimident moralement les "islamophobes", ont préparé le travail, aux côtes d'une Education nationale néo-munichoise, des coupeurs de têtes" qui intimident quant à eux par la barbarie jihadiste. L'effet de sidération est plus que dissuasif: à part la mairie de Bézier de Robert Ménard, aucun lycée de France n'a osé assumer le nom de Samuel Paty. Et comme après l'attentat de Charlie Hebdo, peu sont les volontaires pour reproduire publiquement des caricatures sur l'islam. Le "génie" du totalitarisme islamiste consiste à conquérir des territoires géographiques et mentaux par l'intimidation et la soumission. 

Rappelons les faits: le cours de Samuel Paty du 16 octobre 2020 serait passé comme une lettre à la poste si un islamiste franco-algérien, Brahim Chnina, père d'une élève du lycée, Zaina, les collégiens complices de celle-ci, et le fiché S franco-marocain, Abdelhakim Sefrioui, issu des Frères musulmans, n'avaient pas allumé la mèche en dénonçant, harcelant puis en diffusant des vidéos sur les réseaux sociaux destinées jeter en pâture le professeur et à intimider son lycée, qui l'a blâmé au lieu de demander à ce qu'il soit placé sous protection. La fausse rumeur colportée par la Zaina Chnina selon laquelle Samuel Paty aurait "expulsé" et stigmatisé les élèves musulmans puis montré une photo "pédo-pornographique" du prophète Mahomet aux élèves "choqués", a été mortelle. Certes, le meurtrier "final" est le Tchétchène fanatique Abdoullakh Anzorov, qui a d'ailleurs bénéficié de l'aide d'amis musulmans d'Evreux, qui ont été mis en examen pour "complicité d'assassinat" terroriste pour l'avoir accompagné acheter un couteau et des pistolets à billes puis conduit d'Evreux jusqu'au collège, sans oublier cinq collégiens musulmans qui ont "renseigné" par solidarité lorsque Anzorov est venu faire son "enquête" et ses repérages au Collège... Outre le fait qu'aucun de ces jeunes complices adolescents n'a été condamné et ne le sera à l'issue des procès, il est clair que les vrais coupables, outre Anzorov, sont les adultes qui ont fanatisé les jeunes et mené les campagnes de harcèlement contre Samuel Paty. Les coupeurs de langues islamistes qui intimident en diabolisant et en harcelant sont les complices des coupeurs de têtes qui ne font qu'aller au bout de la logique de la charià: la condamnation à mort des "blasphémateurs". De ce fait, les instigateurs de la rumeur et de la campagne de lynchage contre M. Paty doivent être exemplairement condamnés. Toutefois, ce constat de complicité sur la base d'un enseignement de haine fondé sur une lecture totalitaire de la loi islamique implique de tirer la conséquence qui s'impose: le bannissement total de toute organisation qui prône une lecture intégrale, violente et intolérante de la Charià, soit une bonne partie de l'islam de France et d'Occident... Car l'islamisme radical des salafistes, des Frères musulmans, d'Erdogan, du Milli Görüs, du Tabligh, membre du CFCM, a pignon sur rue dans nos sociétés ouvertes à tous les vents.

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Brahim Chnina l'initiateur du lynchage

L'homme qui a allumé la mèche est le franco-marocain Brahim Chnina, père de l'adolescente qui a menti à propos de M. Paty. Le 7 octobre 2020, joignant à son message le nom de Samuel Paty et les coordonnées du collège, il a posté sur Facebook : "Le prof d'histoire de ma fille en 4ème demande à toute la classe que tous les élèves musulmans de la classe lèvent la main. Ensuite il leur dit de sortir de la classe car il va diffuser une image qui va les choquer (...) Ensuite, ce professeur diffuse l'image de quelqu'un nu et leur dit que c'est le prophète des musulmans notre cher bien aimé prophète". Dans un autre message plus explicite, il lance : "Ce professeur dit en se vantant à ma fille qu'il a participé à la marche de Charlie. Vous aimez votre prophète (...) Vous avez l'adresse et le nom du professeur". Ses appels à des actions d'intimidation et le fait qu'il ait communiqué son numéro de téléphone pour être joint ont permis d'attirer l'attention de l'égorgeur russo-tchétchène Abdoullakh Anzorov qui l'a contacté, et qui a proposé de régler le problème "à sa manière"... Dans une des vidéos, l'adolescence-matrice du crime, Zaina raconte avoir été choquée que le prof ait "défilé pour Charlie en janvier 2015", et elle a encorementi de façon éhontée en déclarant: « on a tous été choqués, même ceux qui n’étaient pas musulmans", alors qu'elle n'était même pas présente en classe...Son père,Brahim Chnina, a lui aussi menti dans la plus pure tradition islamiste de la Taqiya en faisant croire que « l’intégrité psychologique » de sa fille a été atteinte par la caricature. Maintenant il pleurniche et jure qu'il regrette ses actions involontaires et assure être innocent... Le 12 octobre et le 16 octobre, soit quelques minutes avant l'attentat, Anzorov s'entretenait pourtant avec lui au téléphone, l'après-midi même du meurtre. En fait, le pédigrée familial et associatif de M. Chnina aurait dû alerter depuis longtemps les politiques: en 2014, sa demi-soeur a rejoint les rangs de Daech en Syrie-Irak. Elle est toujours retenue au camp Al Hol avec ses deux enfants. Or Brahim Chnina n'a cessé de pétitionner en faveur du retour en France des enfants de jihadistes détenus au Kurdistan syrien, ceci dans le cadre d'ONG islamistes "caritatives" comme l'association islamique Aide-moi, dont il était notamment vice-président. Aide-moi, dont tous les compte sont été fermés depuis, avait en fait des liens avec l'ONG islamiste intégriste Ummah Charity, dont le président Billal Righi a été placé un temps en garde à vue. Malgré l'accablante responsabilité de Chnina dans le meurtre de M. Paty, Ummah Charity, partie-prenante des campagnes de chasse aux "islamophobes", a lancé une cagnotte en sa faveur, lorsque qu'il a été écroué à la prison Fresnes. Il n'a toutefois pas été déchu de sa nationalité française et son jugement pour "complicité d'assassinat terroriste" tarde à venir.

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Le fanatiseur-harceleur professionnel Séfrioui

Abdelhakim Sefrioui, le militant islamiste fiché S qui a apporté un appui total a Chnina et a intensifié par son activisme la campagne de haine envers Paty, est l'autre grand complice "coupeur de langues" du "coupeur de tête" tchétchène Anzorov. Mis en détention provisoire depuis un an, ce militant antisémite-islamiste fiché S proche des Frères musulmans et du Hamas, qui a été un temps proche du groupe salafo-terroriste français Forsane Aliza (dissout en 2011, et a envoyé nombre de jeunes en Syrie"), sera jugé pour complicité d'assassinat terroriste. L'institution judiciaire considère en effet que sa vidéo est un acte de complicité qui a donné "une dimension religieuse, politique et nationale à l'incident en tant qu'un appel à la sanction". En tournant des vidéos de "soutien" aux Chnina, en se présentant au collège de Paty avec Brahim Chnina pour réclamer le renvoi de Samuel Paty, et en intensifiant sciemment la campagne d'appel au lynchage contre Paty, Séfrioui a agi en fanatiseur, paranoïseur en Chef. L'homme a mêlé le harcèlement et l'intimidation morale et physique au "jihad judiciaire" en déposant une plainte contre Samuel Paty aux côtés de Chnina pour "diffusion d'images pornographiques", en le qualifiant le professeur-martyr laïque de "malade", de "voyou", d'ennemis des musulmans, et en le comparant à "Hitler". Il l'a condamné à mort de facto en l'accusant de "blasphémer", acte coupable de la peine capitale dans la charià. Dans une vidéo, il a accusé les fonctionnaires du collège de protéger Paty afin de les pousser à isoler et à abandonner, donc à affaiblir, Samuel Paty : « Comme il n'allait rien y avoir de la part de l'établissement, nous sommes partis avec la ferme intention de mobiliser pour une action devant l'établissement et devant l'inspection académique. Mais, dans l'après-midi, l'Inspection académique a contacté le parent d'élève et lui a exprimé son étonnement et (le fait) qu'ils allaient sévir… », se félicite l'intimidateur professionnel. "Si jamais on accepte ça, demain on arrivera peut-être à ce qui s'est passé à Srebrenica, ce qui s'est passé en Yougoslavie", avait-il déclaré dans un autre registre dans une autre vidéo. Une allusion au génocide des Bosniaques d'ex-Yougoslavie qui vise en fait à faire rentrer dans la tête des musulmans de France qu'ils vivraient sous l'épée de Damoclès d'un massacre collectif ourdi par un pays fondamentalement "islamophobe". La campagne a sans surprise été relayée par les faux anti-racistes/vrais antisémites anti-occidentaux du CCIF. Et la mosquée de Pantin, inaugurée par des élus LR/PS, a ensuite diffusé sans recul une vidéo menaçante qui appelait carrément à dire « Stop à ce voyou » de professeur "islamophobe" et qui donnait le nom et l’adresse professionnelle de Paty. Tout cela a circulé en boucle sur les réseaux sociaux, et les milliers de vues ont suscité des menaces de mort d'internautes chauffés à bloc par l'arme psychologique paranoïaque de la "chasse à l'islamophobie". Chnina et Séfrioui ont clairement signé l'arrêt de mort de l'enseignant en lançant sur les réseaux sociaux: "Vous avez l'adresse et le nom du professeur pour dire stop"... Défavorablement connu des services de renseignement depuis 15 ans, Séfrioui avait déjà exercé des pressions dès 2011 sur la proviseur du lycée de Saint-Ouen pour des affaires similaires de "blasphèmes". Antisémite, notoire, admirateur et soutien de Dieudonné, Séfrioui est à l’origine de la fatwa qui a donné un fondement théologique et juridique à la décapitation, puisque le fait de qualifier quelqu'un de "blasphémateur" suffit à le condamner à mort dans la charià. La peine de mort pour l'apostasie et le blasphème est d'ailleurs appliquée en Iran, en Arabie saoudite, au Pakistan, en Afghanistan, ou en Mauritanie, et est punie d'emprisonnement partout ailleurs en terre d'islam. 

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 Séfrioui avait fondé en 2004 le collectif pro-palestinien Cheikh Yassine, du nom du fondateur du Hamas. Pendant des années, ce collectif a notamment mené une fronde contre l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, et contre le recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, pour réclamer leurs départs, en les harcelant et en les intimidant, car musulmans trop "modérés" et "sionistes"... En 2010, Le Parisien racontait l'arrestation de Séfrioui devant la mosquée de Drancy, alors que les autorités avaient interdit un énième rassemblement, craignant des "troubles à l'ordre public". L'imam Chalghoumi, qui nous a souvent confié ses inquiétudes face au permanent harcèlement, vit depuis 24h/24 sous protection policière suite aux menaces. Il a raconté à Marianne qu'un jour, « deux personnes du collectif Cheikh Yassine sont venues chez lui pour l'agresser » en raison de ses liens avec "les juifs" et "Israël". Il affirme qu'Abdelhakim Séfrioui "nous a fait subir des menaces et des agressions devant la mosquée de Drancy en 2010 -2011. C'est un prêcheur de haine et de radicalisme qui n'hésite pas à manipuler les jeunes musulmans dans les banlieues pour semer la haine et la division dans notre société". Le Collectif de Séfrioui, composé d'une trentaine de « frères » de la région parisienne, animait le site de l'association cultuelle Ansar-al Haqq, une plateforme qui a œuvré, comme Forsane Aliza, au recrutement pour le djihad... Abdelhakim Séfrioui a participé, à Paris, à maints rassemblements pro-Gaza, scandant des slogans à la gloire du Hamas et du djihad islamique, mouvements jihadistes cofinancés par le Qatar et l'Iran. Malgré cela, Séfrioui sévit tranquillement depuis 15 ans. Le préfet de Seine-Saint-Denis de l’époque avait tenté de lancer en 2010, sans succès, une procédure de déchéance de nationalité contre ce Marocain ennemi de la France et de l'Occident. Il est toujours Français.. et pas expulsé vers son pays... Il a pu enseigner durant des années au sein de l'Education nationale. Pour l'imam de la mosquée de Drancy, la responsabilité d'Abdelhakim Séfrioui dans l'assassinat de Samuel Paty ne fait aucun doute. En fait, Séfrioui, qui devrait normalement être déchu de sa nationalité française puis expulsé dès qu'il aura purgé sa peine, si nous étions un Etat souverain "normal", sera probablement condamné à moins de 5 ans en de prison. Son cas illustre parfaitement ma théorie de la continuité-complicité entre "coupeurs de langues" anti-islamophobes fréristes et "coupeurs de têtes" jihadistes.

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Un autre "coupeur de langues" islamiste qui a relayé la campagne contre Paty mériterait d'être condamné et expulsé: le franco-marocain Mohamed Henniche

Figure de l'islam ultra-conservateur de la région parisienne, mais courtisé par les politiques et les réseaux associatifs de plusieurs courants musulmans, Mohamed Henniche, "secrétaire général" de l'UAM93" (Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis), qui a piloté le projet de la mosquée de Pantin, a participé à la campagne de lynchage contre Paty en cautionnant et diffusant sur le site de son association les deux clips pré-meurtriers du tandem Mchina-Sefrioui. Henniche a d'ailleurs reconnu que la vidéo était "déjà virale dans les milieux musulmans", et qu'elle avait fait 61659 vues en quelques jours à peine avant l'assassinat de M. Paty. N'ayant pas pu nier qu'il connaît très bien Abdelhakim Séfrioui, Henniche assure avoir rompu avec lui en 2012, ce qui ne l'a pas empêché de mettre en ligne la vidéo appelant à lyncher l'enseignant et donc de participer à la campagne pré-meurtrière. La vidéo n'a d'ailleurs été supprimée du site de la mosquée qu'après le meurtre barbare! La mosquée a publié ensuite hypocritement un communiqué condamnant l’attentat, Henniche "regrettant" tout à coup d’avoir diffusé la vidéo. Takiya oblige. Par ailleurs, lorsqu'il jure que son association et sa mosquée représentent le "pôle modéré de l'islam", il prend vraiment les "infidèles" pour plus naïfs et imbéciles encore qu'ils ne le sont parfois: l’imam salafiste, Ibrahim Abou Talha, Malien formé par le centre extrémiste de Dammaj au Yémen, où est passé notamment l’un des frères Kouachi, auteurs des attentats de Charlie Hebdo, y a officié. On retrouve également dans le réseau de ce prédicateur extrémiste salafiste, Youssef Abou Anas, l’ancien responsable de la mosquée d’Ecquevilly (Yvelines), fermée par les autorités en novembre 2016 pour radicalisme. Cela en dit très long sur le vivier de fanatiques prêts à prendre les moindres prétextes victimaires pour faire taire ceux qui se mettent en travers de leur projet. Leur stratégie d'islamisation par l'intimidation et les "tests des réactions" est d'une efficacité redoutable.

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Le jihadisme ne peut pas être combattu sans réformer la charià, et sans bannir ses dispositions sacrées invitant au jihad et au meurtre (qital), enseignée dans nombre de manuels religieux disponibles dans les librairies islamiques et les mosquée de France et du monde entier...

Le problème révélé par les attentats contre Charlie Hebdo ou Samuel Paty, ou même par les menaces de mort contre Mila, Zemmour, ou Marine Lepen, n'est pas seulement fondamentaliste mais idéologico-culturel. Comment en effet s'étonner que de nombreux "jeunes" musulmans issus de l'immigration estiment que Charlie Hebdo, Mila, Zemmour ou le professeur Samuel Paty "l'ont cherché" (10 % des "jeunes" selon un récent sondage) et méritent la mort puisque la peine de mort pour les "blasphémateurs" est inculquée dans les mosquées et centres islamiques de France et du monde, la charià qui prévoient officiellement la peine de mort pour les blasphémateurs et les apostats n'ayant JAMAIS été supprimées? Comment être surpris que des jeunes radicalisés finissent par passer à l'acte "punitif" suprême si la plus puissante et influente organisation islamiste mondiale et française, les Frères musulmans, a comme référence Youssef Al Qardaoui - très lu par ceux qui ont lancé la campagne contre Samuel Paty - qui appelle dans des fatwas à tuer juifs, homosexuels, apostats, blasphémateurs, adultères et laïques? Référence suprème de Musulmans de France (ex-UOIF), cet ex-prédicateur-vedette d'Al-Jazeera a écrit noir sur blanc, dans son ouvrage, Le Licite et l'Illicite en Islam, (disponible sur Amazon et la FNAC), que le tout "bon musulman" peut tuer trois catégories de pécheurs impardonnables: les blasphémateurs, les adultères et les Apostats.

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Preuve que les campagnes de harcèlement et l'intimidation des "coupeurs de langues" (qui précèdent les crimes barbares des coupeurs de langues), sont efficaces: le 8 octobre 2020, le père de Zaina et Abdelhakim Séfrioui furent reçus par la responsable du collège Bois d'Aulne en exigeant le renvoi du professeur, qui fut rappelé à l'ordre et désavoué. La hiérarchie du collège, dans sa néo-munichoise volonté "d'apaisement", relaya même les e-mails de doléances de familles musulmanes, puis exigea de Samuel Paty qu'il s'excuse pour une faute que l'on savait mensongère. Mieux, l'inspecteur de l'Education nationale rappela à Samuel Paty « les règles de laïcité et de neutralité » et contacta le parent d'élève en lui promettant de "sévir"... l'Inspection académique a cédé aux pressions du parent de l'élève menteuse Brahim Chnina et de Séfrioui et des collectifs et mosquée (Pantin, UAM93; CCIF) ayant relayé la campagne d'intimidation. Les mensonges de Brahim Chnina, qui fit croire que « l’intégrité psychologique » de sa fille avait été atteinte par la caricature alors qu’elle n’avait même pas assisté au cours, ont été validés par l'Education nationale malgré les démentis d'autres élèves. Brahim Chnina et Abdelhakim Séfrioui ont réussi à faire plier l’administration du collège en accusant, dans une vidéo, les fonctionnaires de "protéger" Samuel Paty. La veille de l'assassinat, la rectrice de l’académie de Versailles, Charline Avenel, s’apprêtait à sanctionner Samuel Paty au lieu de le défendre, l'accusant de véhiculer une conception "erronée de la laïcité". En toute logique munichoise, cette haute fonctionnaire devrait rendre des comptes judiciaires pour "non-assistance à personne en danger", pour ne pas avoir exigé en urgence des mesures de protection policières pour M. Paty, et pour ne pas avoir signalé à la police les menaces des parents d'élèves islamistes et de l'agitateur pro-jihadiste Séfrioui.

En 2015, déjà, l'Education nationale avait suspendu "à titre provisoire" un professeur qui avait montré un dessin de Mahomet en classe du collège François Villon. Pourtant, la stratégie hostile d'intimidation des islamistes était connue: en 2004, des inspecteurs de l'Education Nationale avaient clairement alerté et dénoncé, dans un rapport consacré aux «Signes et manifestations d'appartenance religieuse», une montée de la fièvre communautaire dans les établissements solaires. Toutefois, l'Education Nationale refusa de prendre au sérieux les alertes de ce document (cf, L'Ecole face à l'obscurantisme religieux, Max Milo). Ce texte, appelé "rapport Obin", du nom de l'inspecteur général l'ayant piloté, et rédigé par une dizaine d'inspecteurs, qui ont visité 61 collèges et lycées des «quartiers ghettos» de vingt départements, déplorait le «refoulement" et le «déni généralisé» de l'Education nationale, le manque de vigilance des recteurs et inspecteurs d'académie, et «le désarroi et la confusion qui dominent» chez le corps enseignant. En juin 2003, l'Association des professeurs d'histoire et de géographie avait mené quant à elle sa propre enquête auprès de 629 collèges et lycées, déplorant les nombreux incidents, agressions verbales, actes de négationnisme et d'antisémitisme, de boycott des cours sur le christianisme, de biologie ou de littérature laïque-athée, sans oublier les permanentes affaires de voiles ou les refus de visiter des cathédrales ou autres monuments "mécréants" de la seconde guerre mondiale de la part des jeunes influencés par les thèses pro-palestiniennes et islamistes. Résultats, en 2018, un rapport-sondage de l'IFOP dévoilait que 40 % des profs s'auto-censuraient déjà et que ce chiffre montait à de 60 % dans les zones les plus islamisées. Seuls les naïfs peuvent penser que ce pourcentage ne passera pas désormais à 70, 80 ou 90 % après le précédent de vendredi dernier. L'Administration a donc coupablement relayé les rumeurs de la jeune lycéenne menteuse puis refusé de tenir compte des témoignages contraires des autres élèves qui avaient innocenté Paty. Elle est, avec Brahim Chnina, Séfrioui et les complices collégiens et l'égorgeur tchétchène, co-complice du crime. Elle a agi en facilitateur de lynchage et en complice de l'accusation de blasphème à l'encontre d'un des siens.

Conclusion: extension du domaine du jihad quotidien...

Un an après la décapitation de Samuel Paty, la commémoration de cette horreur a été perturbée par la décapitation d'une grand-mère à son domicile, certes par un désaxé non-islamiste apparemment proche de l'extrême-droite, mais le phénomène connu des polices qu'est le mimétisme (ou "effet Werther"), agit, et est le résultat d'années de "jihadisation des esprits". Le 15 octobre dernier au soir, un "internaute" marocain a quant à lui commémoré le drame de Samuel Paty à sa manière, en diffusant impunément une vidéo où il menace de "couper la tête comme à l’époque du prophète” des ennemis des musulmans et colonisateurs français, visant explicitement Marine Le Pen et Eric Zemmour. Et le même jour, un député anglais conservateur David Amess a été poignardé à mort dans sa circonscription par un islamiste somalien. Mais les idéologues décolonialistes-indigénistes qui dominent les médias en guise de journalisme ont mille fois plus déploré la mort de délinquants anti-flics "racisés" comme Georges Floyd aux Etats-Unis ou Adama Traoré en France; et ils ont bien plus médiatisé et défendu sa soeur anti-française et anti-Flics Assa Traoré que les nombreux collègues de Samuel Paty comme Didier Lemaire (Trappes) menacés de mort lorsqu'ils osent encore inculquer les Lumières et la laïcité. De la même manière, ces militants indigénistes obsédés par la "déblanchisation", la lutte contre l'Occident "islamophobe" et le "racisme systémique" de la République française ne vont pas plaindre Zemmour, Lepen ou d'autres "islamophobes" (même progressistes comme les martyrs de Charlie Hebdo ou Samuel Paty) menacés de mort, encore moins les prêtres et fidèles égorgés en pleine église à Nice ou à Saint Etienne du Rouveray, ces dernières années (pour eux la christianophobie est une "invention de l'extrême droite") car leur compassion ne va qu'aux ennemis de l'Occident, qu'ils exonèrent même dans leurs actes les plus barbares. Le criminel fanatiseur Séfrioui a d'ailleurs utilisé les arguments des "décoloniaux" et autres progressistes "islamo-gauchistes" dans ses vidéos lorsqu'il a accusé l'Etat français et la République d'être "racistes" ou encore la laïcité d'être une "arme de guerre contre les musulmans". Les "islamo-gauchistes" et autres journalistes des chaînes de télé du service public fustigent bien plus la supposée "haine" et le "racisme" de Zemmour, de Ciotti ou de Charlie Hebdo, que celle des milliers d'ennemis de l'intérieur islamistes qui se sont ouvertement ou secrètement réjoui des "leçons" infligées aux mécréants avec l'égorgement de Samuel Paty et les massacres du Bataclan ou de Charlie. L'islamo-gauchisme est le parti de la violence anti-occidentale. Un récent sondage en dit long sur l’état de libanisation du pays : 9% des jeunes disent partager les motivations du terroriste. Ces "jihadistes" du quotidien potentiels peuvent à tout moment contribuer à faire lancer une fatwa contre les "blasphémateurs". Il s'agit d'une armée ennemie, d'une cinquième colonne qui, dès le collège, a déclaré de l'intérieur la guerre au pays qui l'entretient. Les vrais responsables d'une guerre civile annoncée à tort ou à raison par Zemmour (ou Xavier Bertrand récemment), ne sont pas ceux qui la redoutent ou qui dénoncent l'immigration extra-européenne incontrôlée ou l'islamisation, mais les prêcheurs de haine et de paranoïa suprémacistes islamistes qui diffusent leur totalitarisme belligène chariatique dans des mosquées radicales. Celles-ci ne se limitent d'ailleurs pas à 90, comme l'a évalué le gouvernement, mais au moins à 780, si l'on compte celles liées aux Frères musulmans, aux Salafisme, à l'islamisme turc, au Tabligh et aux autres courants radicaux indo-pakistanais et nord-africains malikites adeptes de la conception totalitaire de la Charià classique. Face à cette subversion islamiste qui gangrène les "quartiers" et les esprits de nombre de "jeunes" issus de l'immigration hélas donnée en pâture depuis 40 ans par nos dirigeants démissionnaires aux islamistes, il existe une lueur d'espoir et des voix discordantes désireuses de construire un islam de France: Invité dans le "Zoom info" vendredi matin, mon ami l'imam Hassen Chalghoumi a rappelé l'importance de rendre solennellement hommage à Samuel Paty, et sans aucun "mais". Au micro de Dimitri Pavlenko, le courageux imam qui a été lui-même harcelé et menacé par le co-responsable du meurtre de Samuel Paty, Séfrioui , a appelé "tous les imams et les musulmans de France à faire une prière" pour l'enseignant. Il a rappelé les vertus de la laïcité. Aux antipodes de ceux qui voient dans la laïcité un "racisme systémique islamophobe", Chalghoumi a déclaré: "c'est une chance pour les musulmans de France. Cette laïcité nous protège. Elle nous permet cette liberté. Elle nous permet de croire et de ne pas croire". Selon lui, la vraie responsabilité "est partagée entre parents et religieux", et il a pointé du doigt les sites internet qui véhiculent "ce message de haine, de propagande dont, malheureusement, Samuel Paty "a payé le prix cher".

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