La décision de l’Espagne de traiter le Covid comme une grippe enflamme (de joie) les réseaux sociaux<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'exprime lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des présidents régionaux sur l'évolution de la pandémie.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'exprime lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des présidents régionaux sur l'évolution de la pandémie.
©JAVIER SORIANO / AFP

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Et fait se multiplier les questions sur l’utilité réelle du pass vaccinal. C’est l’analyse de Véronique Reille Soult et du monitoring de Backbone consulting.

Véronique Reille Soult

Véronique Reille Soult est présidente de Backbone Consulting, experte de l'opinion et de la gestion de crise. Elle a notamment publié "L'ultime pouvoir - La vérité sur l'impact des réseaux sociaux" (2023) aux éditions du Cerf.

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La France regarde aussi ailleurs : la gestion de la pandémie en Espagne est le sujet qui monte dans l’opinion.

Alors que les polémiques nationales se suivent mais ne se ressemblent pas, le sujet qui fait le plus surréagir sur les réseaux sociaux aujourd’hui, et en particulier sur Facebook, est la gestion du Covid-19 en Espagne. Cette annonce, selon laquelle la propagation fulgurante du variant Omicron devrait transformer le Covid-19 en une maladie endémique avec laquelle l’humanité peut apprendre à vivre, a provoqué un engagement particulièrement émotionnel. L’information a en effet provoqué 96,8% de joie, signe d’une immense lassitude et d’une envie de retour à la vie « normale ».

Mais cette reprise et le partage en masse de l’information est également le signe d’un début de remise en question de la gestion actuelle de la pandémie en France. Au moment où le pass vaccinal va être déployé, l’opinion questionne toujours plus le sens de cette démarche. Sans doute parce qu’Omicron ne fait plus aussi peur qu’il y a encore 15 jours, mais aussi parce que les exemples belges et espagnols interpellent. En effet, les chiffres et analyses d’experts paraissent rassurants aux yeux de l’opinion, tout comme le sont les témoignages partagés sur les réseaux par les personnes testées positives.

Les commentaires autour de la gestion espagnole de la crise sanitaire révèlent que la pandémie, qui n’était pas vue comme un sujet politique jusqu’à maintenant, commence à le devenir. Les Français ont envie de liberté et d’un retour à la confiance.

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« Quand on est vaccinés on ne risque pas grand-chose et tant mieux, pour les non-vaccinés tant pis pour eux. Pas besoin de nous compliquer la vie, une grippe on sait gérer».

La méfiance vis-à-vis de la gestion française, et la polarisation partisane qu’elle engendrait en fin d’année, sont désormais rejetées. N’en déplaise aux candidats challengers qui pensaient structurer durablement leur électorat sur ces tendances.

Pour ce qui est des indicateurs de l’Index #Presidentielle2022 de cette semaine, on peut les résumer ainsi :

  • Christiane Taubira a connu un véritable pic d’intérêt avec l‘annonce de sa candidature, une visibilité essentiellement portée par les partisans de la primaire populaire et par les déçus de la campagne à gauche (80 000 messages durant la journée de son annonce).
  • L’intérêt pour Jean-Luc Mélenchon a également été porté par l’actualité de sa campagne. Son meeting « immersif et olfactif » a fait réagir, dans une moindre mesure, en créant une réelle dynamique chez les militants et sympathisants (près de 50 000 messages autour de son meeting). L’intérêt des médias les plus curieux de la technologie en « bonus ».
  • Éric Zemmour, après une traversée du désert en termes de taux d’intérêt depuis le début d’année, est repassé en deuxième place si l’on observe sa part de voix. Un volume lié en grande partie aux réactions provoquées par sa position sur l’exclusion des enfants en situation de handicap à l’école. Des propos qui ont fait renaître le clivage puissant entre les « ultra contre » et les soutiens de la première heure du candidat que l’on observait en fin d’année.
  • Valérie Pécresse se retrouve cette semaine en 3ème position dans notre classement du taux d’intérêt par les Français. Les commentaires restent toutefois limités à son statut de candidate, et évoquent très peu le fond, qu’il s’agisse de son programme ou de sa vision de la France. Des commentaires relativement factuels donc, parfois critiques, notamment sur sa posture autour du pass vaccinal, dans une période où celui-ci est au centre de l’attention.

Véronique Reille Soult

BACKBONE consulting

Cabinet de conseil aux dirigeants, expert de l’écoute et de l’analyse de l’opinion

Suivez l’élection présidentielle sur les réseaux sociaux avec notre Index #PRESIDENTIELLE2022

https://backbone.consulting/presidentielles-2022/

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