Policière agressée à La Chapelle-sur-Erdre : pendant sa fuite, le suspect a séquestré pendant 2h30 une jeune femme, selon les précisions du procureur<!-- --> | Atlantico.fr
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Des gendarmes à la recherche du suspect de l’attaque au couteau ayant gravement blessé une policière à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes, le 28 mai 2021.
Des gendarmes à la recherche du suspect de l’attaque au couteau ayant gravement blessé une policière à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes, le 28 mai 2021.
©LOIC VENANCE / AFP

Progrès dans l’enquête

Le procureur de la République de Nantes s’est exprimé lors d’une conférence de presse sur l’attaque de La-Chapelle-sur-Erdre ayant visé une policière municipale et des gendarmes. Le suspect de l'agression à l'arme blanche d'une policière était connu des services de police pour des faits de droit commun et des soupçons de radicalisation islamiste. Il venait de sortir de prison et était également « diagnostiqué comme schizophrène sévère ».

Le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, s’est exprimé lors d’une conférence de presse ce vendredi soir. Il est revenu sur l'attaque au couteau dans les locaux de la police municipale de La-Chapelle-sur-Erdre en Loire-Atlantique. La policière attaquée est « sérieusement blessée mais il semblerait que son pronostic vital ne soit pas engagé », selon les déclarations du procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.

Une policière municipale a donc été blessée ce vendredi 28 mai vers 10h15, dans les locaux de la police municipale à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes. Elle est actuellement hospitalisée. La fonctionnaire municipale et mère de famille a été victime ce vendredi d'une attaque au couteau au sein de son commissariat. Âgée de 45 ans, elle travaille dans la police « depuis une quinzaine d'années », d'après des sources concordantes.

Le procureur de la République de Nantes a indiqué qu'en « quittant les locaux, le suspect va croiser un second policier municipal et lui porter un coup de couteau qui est évité par le gilet par balles et la lame s'est cassée. Après il a eu un accident et l'individu s'est échappé à pied ».

Après l’agression, le suspect, Ndiaga Dieye, s'est ensuite réfugié dans un logement privé, près de la brigade de gendarmerie, habité par une jeune femme. Elle aurait été séquestrée pendant 2h30 environ. La jeune femme séquestrée « est profondément choquée, elle a été hospitalisée et son état de santé ne permet pas de l'interroger ».

Ndiaga Dieye a aussi été filmé en train de mettre en joue et tirer sur deux gendarmes avec l’arme qu’il avait volé à la policière. C'est depuis le balcon de cette jeune femme que l'individu va d'abord échanger des coups de feu avec des gendarmes.

Pierre Sennès a précisé que les « gendarmes vont faire un tir de riposte. Sur cette première phase d'échange de coups de feu, il n'y a pas de blessés. Il va ensuite sortir de l'appartement pour regagner l'escalier extérieur, il va enjamber le mur d'enceinte pour se retrouver dans un champ qui jouxte la gendarmerie ». 

Le suspect est mort après avoir été blessé lors de son interpellation. Deux gendarmes ont été blessés dans la fusillade.

Grâce à un hélicoptère de la gendarmerie, qui a filmé la scène, on « voit cet individu prendre son arme, mettre en joue les gendarmes et il va tirer au moins trois coups de feu, peut-être quatre. Un gendarme va être atteint au niveau du genou et un autre au niveau du coude et l'un de ses gendarmes va recevoir un troisième coup de feu qui va se loger dans son gilet par balles. Les gendarmes vont riposter et l'agresseur va être atteint au niveau de l'abdomen et va décéder après des tentatives de réanimation opérées par les secours », d’après les déclarations du procureur ce vendredi soir.

Ndiaga Dieye était inscrit au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) et était connu pour une pratique assidue de l'islam radical.

Le parquet de Nantes continue de diriger l'enquête mais « cette situation est susceptible d'évoluer ».

Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre sur une policière municipale et sur des gendarmes mais aussi pour séquestration d'une jeune femme.

Selon Pierre Sennès, « cette enquête criminelle est aujourd'hui supervisée par le parquet de Nantes. La question qui reste en suspens est de savoir si ces faits ont été commis dans un contexte de radicalisation et si le procureur de la République antiterroriste de Paris doit être saisi pour suivre cette enquête ».

Le procureur de la République de Nantes assure par ailleurs être en contact étroit avec les équipes du parquet national antiterroriste.

Âgé de 39 ans, le suspect était un Français résidant sur la commune de La Chapelle-sur-Erdre. Il était « connu des services de police », a précisé Gérald Darmanin. Il était sorti de prison en mars 2021 après avoir purgé une peine de huit ans pour un vol à main armé. Il était par ailleurs inscrit au fichier des signalements de la prévention de la radicalisation à caractère terroriste car suspecté de radicalisation islamiste depuis 2016. Il « n'a jamais été condamné pour terrorisme », selon les précisions du ministre de l’Intérieur.

Le suspect faisait aussi l'objet de signalements pour des troubles psychiatriques. « Il était diagnostiqué comme schizophrène sévère », selon les précisions de Gérald Darmanin. Depuis sa sortie de prison en mars dernier, il faisait depuis l'objet d'un suivi socio-judiciaire et bénéficiait de l'accompagnement d'une association. Inconnu des services municipaux, l'homme se serait présenté au poste de police en invoquant « un problème de voiture », a précisé Fabrice Roussel, maire de La Chapelle-sur-Erdre, d’après des informations de France Info.

France Info

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