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Sauver la face
Japon : une famille retrouvée morte de faim
Imprégnés par la culture de la honte, les Japonais n'osent pas demander l'aide de l'Etat, même dans les situations les plus extrêmes.
Les corps d’un couple de Japonais sexagénaires et de leur fils, apparemment morts de faim il y a deux mois, ont été découverts mardi 21 février dans leur appartement à Saitama, au nord de Tokyo, rapporte le site BBC News.
Les corps en décomposition des parents et du fils, âgé d’une trentaine d’années, ont été découverts par le propriétaire de leur logement venu réclamer six mois d’arriérés de loyer, d’après la chaîne de télévision TBS.
Le gaz et l'électricité de l'appartement étaient coupés. Il n’y avait absolument aucun aliment dans les placards, pas la moindre miette de biscuit. Seuls quelques yens (pour une valeur de quelques centimes d’euros) ont été retrouvés. Une autopsie doit être réalisée sur chacun des corps pour savoir si ces trois personnes sont effectivement mortes de faim.
Le gaz et l'électricité de l'appartement étaient coupés. Il n’y avait absolument aucun aliment dans les placards, pas la moindre miette de biscuit. Seuls quelques yens (pour une valeur de quelques centimes d’euros) ont été retrouvés. Une autopsie doit être réalisée sur chacun des corps pour savoir si ces trois personnes sont effectivement mortes de faim.
Selon un journal local, la famille aurait dans un premier temps demandé de l'aide à un voisin. Ce dernier a refusé et leur a conseillé de se tourner vers les autorités gouvernementales.
Au Japon, le concept de haji (littéralement "la honte") est tellement imprégné dans la société, que ses habitants n'osent pas se tourner vers l'Etat pour demander de l'aide, même lorsqu'ils sont acculés dans des situations dramatiques. Plutôt mourir que de perdre la face.
Les conséquence sont dramatiques pour la troisième puissance mondiale : le nombre de kudokushi (décès solitaires), sont en hausse dans tout le pays. Ce triste phénomène concerne surtout les plus de 60 ans.
La pauvreté s'est accentuée ces vingt dernières années au Japon en raison d'une plus grande précarité du travail et d'une tendance à l'isolement des personnes dans le besoin.
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