Haut-Rhin : une fillette de 11 ans tuée à l'arme blanche, son frère aîné en garde à vue

Le village de Moernach dans le Haut-Rhin est sous le choc ce mercredi matin. Comment expliquer ce drame ? Car il s'agit bien d'un drame. Mardi soir, une fillette de 11 ans a été tuée à l'arme blanche. Son frère de 8 ans est quant à lui gravement blessé. C'est le frère aîné des deux victimes, âgé de 15 ans, qui a donné l'alerte vers 19h30. Les parents s'étaient semble-t-il absentés quelques heures selon le procureur de la République de Mulhouse, Dominique Alzeari.

Que s'est-il passé dans la maison ?  Les enquêteurs vont devoir répondre à cette question. Car pour le moment, aucune piste n'est privilégiée. "Il n'y a pas d'hypothèse immédiate ou évidente" dans cette affaire, avait indiqué le procureur. D'après des témoignages, le grand frère de 15 ans aurait été vu par des voisins alors qu'il descendait en courant la rue pour se réfugier chez un voisin et donner l'alerte. "Il avait des traces de sang sur lui" a relaté un proche de l'affaire. Ce mercredi matin, il a été placé en garde à vue. 

L'enquête démarre

"Les deux victimes ont été trouvées à l'intérieur du domicile qui n'a pas subi d'effraction", avait expliqué Dominique Alzeari évoquant une "scène de crime très difficile, très complexe". Le garçon de 8 ans a été héliporté vers Strasbourg, "dans un état critique". Les premiers éléments laissent penser que le crime a été commis à l'aide d'un objet "contondant ou tranchant". "Un rôdeur", vêtu de noir, avait été évoqué par le jeune adolescent. "C'est aux médecins de nous dire s'il peut être entendu", a encore dit le procureur. "Le but est de récupérer le plus d'éléments possible, sachant que les deux corps ont été retrouvés dans le salon" de la maison, ont dit les gendarmes.

"Toutes les pistes sont envisagées", ont-ils souligné. Une trentaine de gendarmes, des techniciens de l'investigation criminelle et une unité de la section de recherche de Strasbourg étaient mobilisés. Des techniciens de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont été appelés en renfort.