Fêtes de fin d’année : faut-il (encore) craindre une grève des trains pour Noël ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Un employé de la SNCF, photo d'illustration AFP
Un employé de la SNCF, photo d'illustration AFP
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Rapport de force

Certains syndicats de cheminots militent pour la tenue d’une grève à la SNCF à l’approche de Noël. Objectif : obtenir des augmentations de salaire plus importantes pour les travailleurs de l’entreprise, mais aussi introduire un rapport de force avec la direction.

Faut-il craindre une grève massive des trains à l’approche des fêtes de fin d’année ? La menace, que portent encore certains syndicats au sein de la SNCF, semble s’éloigner, indique France Info sur son site. En cause : le défaut d’unité syndicale, à l’issue des négociations salariales. Les syndicats avaient jusqu’au 22 novembre pour signer ou non l’accord de la direction, qui prévoit une augmentation générale des salaires de 1,8% couplée à diverses hausses ciblées sur les bas revenus de l’entreprise, passant notamment par des primes ou des promotions. En tout et pour tout, il était alors question d’une augmentation de 4,6% en moyenne pour 140 000 cheminots à compter de 2024. L’accord a été ratifié par la CFDT-Cheminots ainsi que l’UNSA-Ferroviaire, soulignait Le Monde dès le mercredi 22 novembre au matin. 

Seulement, voilà : la troisième formation syndicale la plus représentative de l’entreprise ferroviaire, SUD-Rail, estime que ce n’est pas suffisant, particulièrement quand l’on tient compte de l’inflation. Elle demandait “400 euros d’augmentation mensuelle pour tous”. “Dans un contexte d’inflation, comment peut-on refuser un quelconque accord”, juge pour sa part l’un des responsables de la CFDT, note RTL sur son site.

Parce que certains des syndicats ont déjà ratifié l’accord proposé par la direction, l’hypothèse d’un gros mouvement social n’apparaît pas très probable pour le moment. La SNCF se montre d’ailleurs assez confiante : "Même SUD Rail n'a jamais été fan de perturber les départs des familles pour Noël", ont ainsi affirmé plusieurs sources au sein de l’entreprise ferroviaire, pour qui il s’agit avant tout d’instaurer un rapport de force. Rappelons en effet que l’année passée, la CGT et SUD n’avaient pas non plus signé les propositions salariales sans pour autant faire grève ensuite. Le mouvement social de 2022 résultait d’une initiative spontanée de la part des contrôleurs.

Pour autant, souligne le quotidien du soir sur son site, “le mois de décembre est propice aux rapports de force entre les syndicats et la compagnie du rail”. Il s’agit de la période durant laquelle l’entreprise change de service (c’est-à-dire les horaires des trains) et cela engendre “une multiplicité des occasions”, assure Gilles Dansart, journaliste et fondateur du média spécialisé Mobilettre, interrogé par nos confrères. SU-Rail assure d’ailleurs de son côté que l’organisation “ne s’interdit rien”, notamment au regard des actions ou du mode d’action à mettre en place pour obtenir ce qu’elle demande. “Tout sera discuté en intersyndical le mardi 28 novembre”, a rappelé Fabien Villedieu, le secrétaire national du syndicat.

France Info

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