Discours de politique générale : l’autorité d’Elisabeth Borne semble déjà fragilisée face à ses ministres <!-- --> | Atlantico.fr
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Elisabeth Borne va devoir convaincre l'opposition et sa majorité lors de son discours de politique générale ce mercredi.
Elisabeth Borne va devoir convaincre l'opposition et sa majorité lors de son discours de politique générale ce mercredi.
©Ludovic MARIN / AFP

Remaniement ministériel

La Première ministre va s’exprimer ce mercredi pour son discours de politique générale. Elle va devoir convaincre les ténors de sa propre majorité, notamment Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, qui ont pu tester son autorité lors du récent remaniement gouvernemental.

La Première ministre Elisabeth Borne va s’adresser devant l’Assemblée nationale et le Sénat ce mercredi 6 dans le cadre de son discours de politique générale. L’environnement, le plein emploi, le pouvoir d’achat, l’égalité des chances et les enjeux de souveraineté industrielle seront au coeur de ce discours. 

Elisabeth Borne va tenter d’affirmer son autorité et sa ligne politique ce mercredi à cette occasion. 

Les oppositions risquent de se montrer très critiques lors du discours d’Elisabeth Borne. La Nupes a l’intention de voter une motion de censure contre la Première ministre. 

Des poids lourds de son propre gouvernement se seraient montrés très critiques envers Elisabeth Borne, selon des informations du Figaro. Même s’il s’en défend, Bruno Le Maire a été présenté comme le plus apte à s’installer à Matignon en cas d’échec de la Première ministre. Gérald Darmanin se sentirait plus libre que jamais. Son meilleur ami Sébastien Lecornu ne souhaiterait avoir qu’Emmanuel Macron comme référent. 

Ces ministres issus de la droite sont devenus incontournables - indispensables au chef de l’Etat - et sont pointés du doigt par ceux qui les soupçonnent de jouer leur propre partition. 

« Il y a des tensions gauche-droite », admet un ministre qui parle de « tentatives coordonnées, ou au moins complémentaires » pour affaisser l’autorité d’Elisabeth Borne, selon la rédaction du Figaro. Tous feraient peu de cas de la Première ministre qui recule déjà dans les sondages.

En plus de Damien Abad, qu’elle ne souhaitait pas intégrer à l’équipe gouvernementale, Elisabeth Borne aurait volontiers mis à distance d’autres anciens LR. Ainsi, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, aurait pu quitter le gouvernement. Gérald Darmanin a finalement hérité d’un ministère de l’Intérieur élargi. Bruno Le Maire a aussi été conforté à Bercy.

Un conseiller, cité par le Figaro, explique la situation délicate d’Elisabeth Borne : 

« La Première ministre, à mon avis, se sent plus faible que Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Son attitude agressive est mal perçue par eux. Il y a une incompréhension des deux côtés ».

Les fameux poids lourds du gouvernement, quelque peu turbulents, ne supportent pas des « vexations ». Des instructions reçues pour des interviews ou le ton employé lors d’échanges bilatéraux.

Certains lui font payer, à leur manière. Bruno Le Maire, qui s’est auto-reconduit à la tête de Bercy lundi matin lors d’une interview sur France Inter, est cité en exemple.

Reste donc à savoir si Elisabeth Borne réussira à convaincre les poids lourds du gouvernement lors de son discours de politique générale ce mercredi.

Le Figaro

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