Une religion de paix et d'amour ? Il semblerait<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Une religion de paix et d'amour ? Il semblerait
©Reuters

Ma minute bisounours

De temps en temps, une religion se montre à la hauteur de ce qu'elle professe. Ça vaut le coup de le remarquer parce que c'est remarquable.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

Voir la bio »

C'est un tweet de Raphaël Glucksman, un type que je ne connais pas vraiment et dont je sais juste qu'il est le fils de son père, qui m'a frappé hier. Il disait ça :

"On peut être athée et admirer la décence, la dignité, la beauté des réactions des catholiques, du simple croyant à l'évêque, depuis 2 jours".

Ça m'a frappé parce qu'on est tellement dans la colère, dans la fatigue et même dans la vanne cynique en pilote automatique, désormais, qu'il faut que quelqu'un nous fasse remarquer un truc important qu'on n'a pas su voir tout seul.

Les catholiques ont accumulé pas mal de casseroles dans l'histoire, de l'Inquisition à la persécution des Juifs, pour la faire courte. Leur lider maximo, un joueur de mon équipe qu'ils se sont appropriés sans lui demander son avis, passait son temps à prêcher l'amour de son prochain et on pouvait leur renvoyer à la figure à quel point ils s'étaient éloignés de son message depuis qu'ils étaient devenus les boss et confondaient le royaume de César avec celui qui n'est pas de ce monde.

Mais Glucksman fait bien de mettre le doigt dessus : des affreux sont entrés dans une église pendant qu'un vieux curé disait qu'il fallait faire le bien autour de soi à une poignée de dames de son âge et ils l'ont égorgé en hurlant, les grotesques cons, que Dieu était grand ; on n'a pas entendu beaucoup d'appels à la vengeance. Au contraire.

Je vais certainement continuer à alterner entre les réactions de colère et de cynisme parce que je ne suis pas moi-même du genre à tendre l'autre joue lorsqu'on me massacre, mais ça ne m'empêche pas d'être épaté par la réaction collective et sans mièvrerie ni sensiblerie particulière de toute une communauté, Pape en tête, au moins temporairement (parce qu'on ne sait pas où on va) en accord parfait avec ce qui passe normalement pour du baratin.

Bravo les cathos ! Enfin, les zombies, comme disait ce sociologue qui a le sens de la formule...

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !