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Un ministre ça ferme sa gueule, ça l’ouvre (pour manger) puis ça la referme…
Un ministre ça ferme sa gueule, ça l’ouvre (pour manger) puis ça la referme…
©THOMAS COEX / AFP

Chronique résolument humoristique

Vous croyez sans doute que c’est vrai ? Le principal accusateur prétend qu’il faisait de l’humour.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le Palais Vivienne est un club privé réservé à ceux qui en ont les moyens. Dans ses salons particuliers, on peut y dîner pour 490 euros et plus si l’on force sur le champagne et le caviar. Son propriétaire est un riche collectionneur du nom de Pierre-Jean Chalençon.

En temps normal, et aussi au temps du Covid, il reçoit le Tout-Paris en son Palais Vivienne. Les caméras de M6 ont pu y pénétrer. Personne ne porte de masque et le couvre-feu n’est pas respecté. Comme l’a  dit un des serveurs aux journalistes de la chaîne : « quand on entre ici, on oublie le Covid ».

Devant les caméras, Pierre-Jean Chalençon, un tantinet arrogant et sûr de lui, a affirmé qu’il recevait des ministres pour dîner. Et il a ajouté qu’il attendait prochainement la visite de Gabriel Attal ! L’affaire – si affaire il y a – fait mauvais genre : des gueux ne peuvent s’offrir un gueuleton à 490 euros.

Conscient de l’effet dévastateur produit par les images de M6, Darmanin a demandé une enquête au préfet Lallement précisant que les contrevenants écoperaient d’une amende de 135 euros. A peu près le prix d’un apéritif chez Chalençon… Bruno Le Maire se refuse à croire que des ministres aient pu participer à des agapes interdites. Marlène Schiappa a été plus claire en disant que si des ministres s’étaient rendus au Palais Vivienne, ils devraient démissionner.

Manquait à cet intéressant concert la voix de Pierre-Jean Chalençon. Saisi par une soudaine prudence, il a demandé à son avocat de s’exprimer à sa place. Ce dernier a fait savoir que quand son client avait parlé des ministres et d’Attal « c’était de l’humour ». Pierre-Jean Chalençon a un sens très particulier de l’humour. On va rire encore plus d’une fois avec lui. Il y a deux ans, il avait posé pour un selfie avec Dieudonné. Ça aussi c’était de l’humour ?

Ps : Il nous est impossible ici de ne pas avoir une pensée attristée pour François de Rugy. Plutôt que de se goinfrer avec des homards à l’Hôtel de Lassay, il aurait mieux fait d’aller au Palais Vivienne...

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