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Tags antisémites au collège Gérard Philipe de Chauvigny : ce sera un jeu d’enfant pour en identifier les auteurs…
©GUILLAUME SOUVANT / AFP

Elémentaire mon cher Watson !

Un indice important pour les Sherlock Holmes locaux : les tagueurs maîtrisent mal le français.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Des insultes anti-juives ont fait leur apparition sur les murs de cet établissement scolaire de la Vienne. A l’intérieur. Sur un mur à l’extérieur figurait une grande croix gammée. C’est plutôt courant. Et à priori ça ne vaudrait pas la peine qu’on s’y attarde. 

Pourtant quelques détails incitent à s’y intéresser. Ces tags antisémites comptaient de nombreuses fautes d’orthographes. Quant à la croix gammée, elle était dessinée à l’envers ! Une piste sérieuse pour les enquêteurs. 

Une croix gammée à l’envers c’est la svastika indienne, la célèbre et immémoriale roue solaire. Apparemment dans le collège Gérard Philipe, il devrait y avoir de nombreux élèves adeptes de l’hindouisme. Ce qui expliquerait -n’est pas mon cher Watson ?- la présence de la svastika. 

Renseignements pris auprès des autorités compétentes, la localité ne compte aucun immigré venu d’Inde. Par ailleurs, de mémoire d’homme, on n’y a jamais vu un Juif. Des musulmans en revanche…

Pour ce qui est des fautes d’orthographe, le mieux c’est de se référer à un précédent qui a eu pour théâtre le lycée Paul Valéry dans le XIIème arrondissement de Paris à la Porte Dorée. Y sont scolarisés plusieurs élèves qui résident dans les cités jouxtant le lycée. 

Un jour, une Conseillère principale d’éducation, dont le nom ne laissait aucun doute sur son origine, a sanctionné un élève particulièrement turbulent. Le lendemain, la grande sœur du perturbateur est venue au lycée et a violemment agressé l’enseignante. La grande sœur a été maîtrisée non sans mal et expulsée de l’établissement. 

Un jour après cet incident, la CPE a vu son nom tagué sur les murs avec les mots « Sale juiv » (sans -e). Des centaines de kilomètres séparent Paris de Chauvigny. Mais les fautes d’orthographe font beaucoup pour les rapprocher.

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